Lui ou Elle

Le numéro 24...

PDV Victoria

« Papa non ! Ne m'y oblige pas, je t'en pris ! Je ne veux pas !... » hurle ai-je dans son sommeil.

Je me réveille en sueur, cherchant désespérément de l'air. Léo est juste au-dessus de moi, endormie. Encore un maudit cauchemar. Il faut que ça cesse, je dois y mettre fin au plus vite. Je me recouche et me blottis dans ses bras, posant ma tête sur son épaule. Elle caresse mes cheveux, ce qui m'apaise un peu, mais le sommeil ne vient pas. Léo est épuisée elle aussi, nos nuits depuis notre arrivée sont agitées, sans un seul moment de repos véritable. Je me lève doucement, veillant à ne pas la réveiller, et me dirige vers notre petite terrasse. Je suis accompagnée de ma fidèle bouteille, ne prenant pas la peine de me servir dans un verre, buvant directement au goulot. J'aime sentir ce liquide doux descendre dans ma gorge, réchauffant mon corps, me brûlant de l'intérieur. Soudain, je reçois un message de Sarah, m'informant qu'elle se trouve devant la porte d'entrée. Je ne perds pas de temps pour la rejoindre, en essayant de faire le moins de bruit possible. Il est à peine 6 heures du matin, et la maison est calme pour l'instant.
- Salut, lui dis-je en la prenant directement dans mes bras.
- Hey ! Je te manques autant que ça ?
- Oui... à chaque fois... et tu me manqueras encore plus quand je rentrerai à New York. Mais sinon, que fais-tu ici à cette heure ?
Elle me tend un téléphone que je n'ai jamais vu, et je comprends immédiatement. Un sourire illumine mon visage. Charlotte l'a trouvé. Je remercie mon amie d'un câlin et lui demande de transmettre mes remerciements à Chat également.
- Je dois partir, mais on reste en contact, me dit-elle en s'éloignant.
Je reste un instant à regarder le téléphone, puis je m'aventure dans les contacts. Il n'y en a que trois, probablement ceux d'Octopus, de Chat et de Salamandre. Je ne perds pas de temps, il est temps de passer à l'action. Tout est plus ou moins en place. J'ai quelques contacts avec des membres actifs et inactifs du Cartel, mais je ne veux pas les impliquer dans cette affaire. Bien qu'indirectement, ils le seront. Je rentre à l'intérieur de la maison, prends une douche rapide et m'habille sur place. Je laisse un mot à Léo, lui indiquant que je pars régler quelques affaires. Si elle a besoin de me joindre, elle doit passer par Sarah ou Charlotte.
Je quitte la propriété, prends un taxi qui me dépose en ville. Je marche jusqu'à une boutique de plantes aromatiques et j'y entre.
- Bonjour mademoiselle. Que puis-je faire pour vous ? me dit le vendeur avec un grand sourire.
(Ah, lui, il est nouveau ! Je ne l'ai jamais vu.)
- Bonjour ! Je cherche de la passiflore, du houblon et de la valériane, dis-je directement.
- Eh bien, vous allez faire un puissant sédatif avec tout ça. Problème d'insomnie ? dit l'homme en rigolant.
- Oui, en quelque sorte, mais c'est pour mon père.
- Je vais vous chercher ça.
Il s'éloigne dans la boutique pour prendre les différentes plantes et revient quelques minutes plus tard en les déposant sur le comptoir.
- Ce sera tout ?
- Hmm... auriez-vous du brède mafane ?
- Oui..., ajoute-t-il perplexe, c'est un très bon anesthésique.
- C'est pour cela que je vous le demande, et ce sera tout.
- Très bien, cela vous fera 28 dollars.
- Mettez cela sur le compte de Marc.
Il me regarde, ne comprenant pas.
- Le propriétaire du magasin, ajoutai-je avant de quitter les lieux.
Je continue mes achats lorsque je reçois deux messages, l'un sur mon téléphone principal et l'autre sur le téléphone crypté. Je me doute que le premier message vient de ma compagne, mais je ne lui accorde pas immédiatement d'attention. Mon attention se porte principalement sur le téléphone crypté, qui est ma priorité aujourd'hui.

De Octopus - 7h38
Au commencement...

De Léona - 7h30
Vicky, où es-tu ? J'ai essayé de joindre les filles mais elles ne répondent pas... Rappelle-moi au plus vite...

Désolée, Léo, mais pas cette fois. Je dois me concentrer, je pense. Je réponds à Octopus, sachant que je ne lui ai pas parlé depuis très longtemps. Et c'est à ce moment-là que je réalise que je vais la revoir.