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— Un drama ? Depuis quand tu regardes des dramas toi ? Je croyais que tu étais, je cite «  trop viril pour ces trucs »?

Magnus venait d'entrer dans le salon avec un pot de peinture ouvert et des pinceaux, disposés sur une planche qu'il déposa soigneusement sur un tabouret juste à l'entrée du couloir.

— C'est Izzy qui me l'a conseillé pour je ne sais quelle raison. Je dois avouer néanmoins que je trouve ça un peu intéressant.

Alec gardait toujours ses yeux rivés sur l'écran.

— Oui ça l'est. Dommage que l'actrice principale ait fini par se suicider juste au moment où son bien aimé allait lui déclaré sa flamme. Mais bon, en même temps c'est le principe d'un drama.

Son coloc se retourna aussitôt vers lui, une mine choquée au visage.

— Je rêve ou tu viens de me spoiler ?
— Oups !

Avant qu'Alec n'ait eu le temps de se lever pour poursuivre son aîné, ce dernier s'était déjà retourné pour courir en direction de sa chambre. Mais dans un geste brusque, il tapa de sa main sur la planche qu'il avait disposé à l'entrée du couloir un peu plutôt; ce qui fit soulever cette dernière verticalement de manière à renverser le contenu du pot ouvert, lancé en l'air par la trajectoire de la planche sur son teeshirt. Quelques gouttes étaient présentes sur son visage et l'état de son haut était tout bonnement discutable.

N'ayant loupé aucune seconde de la rapide scène s'étant déroulée devant lui, Alec s'arrêta dans sa course, puis éclata de rire. Il rit à s'en tordre les côtes, se pliant en deux pour se contenir mais rien n'y faisait. La vision de son aîné retourner vers lui, le teeshirt largement trempé et le visage teinté de petites gouttelettes de peinture était trop marrant.

Il réussi à se calmer et s'avança vers lui, puis souffla tout près de son oreille :

— C'est le Karma.

Puis il s'en alla le sourire scotché au visage, laissant au salon, un Magnus dans tous ses états.

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— Magnus on sonne à la porte.
— Je suppose que même en étant au salon, tout près de la porte, mr ne peut pas se lever et aller ouvrir ?

Il lui cria depuis sa chambre

— Non, je suis trop bien installer dans mon palais pour me gêner.

Le plus âgé leva les yeux au ciel et se dirigea vers la porte.

— Lara ! Quel plaisir de te voir, entre s'il-te-plaît.

La visiteuse entra et attendit que Magnus ait fermé la porte. Elle se retourna puis lui sourit.

— Bonjour Magnus, je passais dans le coin et j'ai décidé de faire un saut te voir.
— Oh merci ma chère, j'en suis honoré.

Magnus fit un geste théâtral qui la fit rougir et elle lui tapa le bras en souriant timidement et baissa la tête.

Le brun qui suivait la scène, fronça les sourcils face à cette réaction.

— Aller assieds-toi Lara, je t'offre quelque chose à boire ?
— Ehm ! Un jus de fruit s'il-te-plaît.

Elle répondît en penchant la tête sur le côté dans un geste calculé faisant glissé son décolleté de son épaule, révélant sa douce peau, ses yeux timides rivés sur Magnus qui s'élançait déjà vers le frigo.

Alec ne digérait définitivement pas cette intruse qui clairement tentait de séduire Magnus et semblait ne pas avoir remarqué sa présence.

Il se racla la gorge pour se faire sentir et fit se retourner dans sa direction la visiteuse.

— Oh ! Alec, désolée, je n'avais pas remarqué que tu étais là.

Elle semblait aussitôt gênée. Sûrement suite à son comportement se dit Alec.

— J'ai remarqué ça.

Le noiraud revient dans le même temps et déposa devant elle le liquide fruité, puis entama la discussion.

— Alors comment ça se passe tes vacances ?
— Plutôt bien, j'irai chez mes grand-parents demain pour passer deux semaines avec eux.
— Tu m'avais pas dit qu'ils habitaient à l'autre bout du monde ?
— Oui, en effet. Mais ils me manquent et c'est réciproque.

— Super donc.
— N'eusse été la formation de danse j'aurai sûrement fait plus de temps là bas.

Magnus hocha la tête et elle continua.

— Ah! En parlant de ça, le professeur a décidé que les premiers cours se feront en ligne. Il nous jouera de la musique, nous demandant d'exprimer les émotions que cela nous fera ressentir et tout le bla-bla, je voulais t'informer.

Elle dit en buvant son jus par gorgée.

— Je savais que tu n'étais pas là pour seulement me saluer, taquina Magnus. Mais merci pour l'information, n'empêche que tu aurais pu m'appeler ou m'envoyer un message, ça t'aurais soulagé de te peiner pour venir jusqu'ici.

— C'est vrai mais j'ai préféré te voir, ça fait un moment qu'on ne s'est plus vu.

Elle lui lança un regard accusateur que le noiraud feignit n'avoir pas vu et qui n'échappa pas à Alec non plus.

À quoi elle jouait celle là ?

Quelques minutes plus tard , elle se décida à rentrer. Magnus la raccompagna jusqu'à la porte.

— Jolie, la mèche rouge. Elle fit, avec un sourire.
— Merci ma belle, ta coupe te va tout autant.

Elle rougit face au compliment puis s'en alla.

C'était confirmé, Alec n'aimait pas cette fille.

— Qui était-ce ?
— Lara, une connaissance que tu aurais sûrement reconnu si tu taillais un peu plus d'importance aux gens que je te présentais et qui sont également dans la même université que nous.

— Une connaissance qui essaye de te séduire ?

Magnus soupira et lança un regard dépité.

— Toi aussi tu l'as remarqué ?
— On va dire ça, oui.

— Techniquement au fait, c'est moi qui l'ai dragué. Elle n'était pas mon genre de fille mais je l'ai fais pour un ami. Malheureusement elle m'a préféré à l'ami, dit-il en s'asseyant sur le canapé en face du brun.

Alec balaya sa réponse d'une main, satisfait et changea d'intérêt.

— De la danse ?
— Oui mon beau. J'ai toujours voulu essayer et quoi de mieux que les vacances pour se lancer ?
— hmm.
— En plus un corps aussi souple que le mien ne serait que grâce en dansant.
— Pas trop enflées, les chevilles ?
— Du tout. J'aurai besoin de ton aide cependant, il me faut faire un peu de sport pour travailler mes muscles. Je t'informe à l'avance mr l'athlète.

Alec se redressa légèrement dans son canapé, la discussion l'intéressant un peu plus.

— J'aurai quoi en échange ?
— Rien. Vu que tu es un parfait gentleman qui viendra en aide à son coloc.
— Aucune envie d'être un gentleman cette fois.
— Bon tu veux quoi ?

Il fit mine de réfléchir quelques secondes face à la question de son aîné.

— Commençons d'abord, je déciderai après de ce qui me plaira.

Un sourire malicieux accompagnait sa phrase.

L'ainé leva les yeux au ciel face au comportement de son coloc et se dirigea vers sa chambre.

Satané coloc.

Colocation Où les histoires vivent. Découvrez maintenant