Chapitre 21 La vérité

261 32 6
                                    

        Tout s'était bien passé finalement, malgré les visages inquiets lorsque j'étais entrée dans la maison du roi suivie de ce dernier... il ne m'avait rien fait. L'histoire était claire à présent, le coupable payerait... pour la totalité de ses crimes.

La guerre était désormais abolie.

Le roi des vampires, Elthan, s'avança jusqu'au centre de la place du village. Je restai derrière lui, un léger sourire aux lèvres. J'étais heureuse que ça se soit bien passé... sans qu'il n'y ait eu de bagarre surtout.

- La guerre contre les elfes... est terminée.

Tous les vampires se regardèrent avec des sourires. Apparemment cette guerre ne plaisait à personne. Trêve de plaisanterie, maintenant que vampire et elfes étaient réconciliés, il fallait voir pour l'autre guerre... contre le roi humain.

Elthan se tourna vers moi avec un sourire avant de se pencher en me prenant la main. Il l'embrassa en me regardant dans les yeux, me faisait sourire. Brute mais charmeur... intéressant comme mélange.

Castiel et Lilian s'approchèrent de nous :

- Tu es très convaincante on dirait.

Je souris à Lilian et le roi se mit à le fixer.

Après un instant de silence Elthan soupira :

- Lilian, je voudrais m'excuser pour ton exile, et je le lève bien entendu.

- Merci, sir.

Le roi se tourna ensuite vers moi :

- Quand vous voulez.

- Le plus tôt sera le mieux.

Elthan fit signe à trois vampires qui se joignirent à nous :

- Nous partons pour le village du prince des elfes.

On partit donc à sept, sur des chevaux, dans la forêt.

Finalement, ces vampires n'avaient nullement voulu la guerre contre mon peuple... Elthan avait compris ce qu'il s'était passé et avait accepté de ne plus accuser la totalité des elfes, seulement il voulait le coupable, et je le lui donnerai.

Bien sûr, tout ne se passe jamais comme prévu. Arrivés au village du prince, une surprise nous attendait...

Je plaquai rapidement Danayel contre la porte d'une maison, appuyant d'un poignard sur sa gorge. La rage s'empara de lui lorsqu'il croisa mes yeux :

- Lâchez-moi !

- Certainement pas !

Ma soeur apparue alors dans la foule d'elfe, alertée par les cris. Mais elle se figea en me regardant avec un certain étonnement :

- Danayel... ne nous avez-vous pas dit qu'elle était... morte ?

Il ne prit pas la peine de répondre, se débattant avec rage.

- Lâchez-moi princesse !

- Les traitres ne méritent pas de pardons ! Vous devez payer vos crimes !

Il me regarda avec agacement.

- Je ne suis pas un traitre !

Son comportement était bien loin du vieil elfe docile à sa princesse... Je m'éloignai mais continuai de le menacer. Il était fini, maintenant que je savais, il allait payer.

- Vous prétendez vouloir aider mon peuple à combattre les vampires, alors que c'est vous-même qui avez déclenché intentionnellement cette guerre !

- C'est totalement faux ne l'écoutez pas ! Je n'ai jamais eu aucun rapport avec les vampires !

Eltan sortit du petit groupe derrière moi avec un sourire mesquin : 

- Ah oui ? Et ma femme ? Ma fille ? N'étaient-elles pas des vampires lorsque vous les avez tuées ?

Danayel se raidit mais il ne put répliquer, je fus plus rapide :

- Les vampires ne sont nos ennemis que par votre faute !

- C'est faux ! Et je n'ai aucune morale à recevoir de vous !

Tous s'étonnèrent alors de ses paroles ; jamais aucun elfe n'avait encore osé me parler ainsi. Il continua pourtant, sans peur :

- Ce n'est pas moi le traitre c'est vous ! Vous n'êtes plus un elfe depuis votre exile ! Vous ne méritez pas votre titre ! Ni votre place parmi nous !

- Vous vivez encore dans l'ancien temps Danayel ! Le temps où l'on considérait les autres peuples comme inférieurs ! Le temps où nous étions en guerre contre le monde !

- Ils sont inférieurs !

- Certainement pas ! C'est vous qui l'êtes à penser ainsi ! Tous les peuples se valent ! Vous ne vous êtes jamais adapté à notre temps Danayel, vos pensées ne sont plus celles de notre peuple.

- C'est vous qui pensez différemment. Votre père a été aveuglé par l'amour qu'il vous portait. Il était même prêt à lever votre exile ! Il ne valait plus sa place de roi et méritait sa mort !

Je laissai mon poing partir. A peine Danayel toucha le sol que tout s'éclaira dans mon esprit... mon père, le roi, lorsque je l'avais trouvé il était couché, dans son lit, les bras croisés... comme si on l'avait exécuté !

Je sentis une chaleur de rage se propager dans la totalité de mon être, me prenant la gorge et le cœur, chauffant mes muscles au point de la douleur ; d'une main ferme je saisis l'elfe au col pour le redresser face à moi :

- Vous avez tué le roi ?!

Princesse des peuples : La grande rébellionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant