Princesse des peuples : La grande rébellion

Chapitre 32 La chute

Le chevalier me laissa dans une grande salle. Deux hommes s'y trouvaient... Je compris très vite qui ils étaient : le roi et un sorcier.

Le roi s'assit sur une chaise en me fixant :

- Je dois dire que vous me décevez... Certes une attaque simultanée était une brillante idée, mais vous faire prendre si facilement...

Je ne répondis pas, levant la tête et regardant du coin de l'œil le sorcier. Si je voulais atteindre le roi il me fallait d'abord m'occuper de lui...

- Mes sorciers vont bientôt aller s'occuper de vos amis dehors, avez-vous une quelconque offre pour que je les épargnes ?

- Je n'ai aucune offre à vous faire.

- Dommage...

Je bloquai immédiatement les pouvoirs du sorcier pour l'empêcher de communiquer avec les autres. Le roi se leva et se rendit près de la fenêtre observant la cour.

- Je vous remercie au moins de m'épargner le déplacement, je suppose qu'il y a toutes vos forces dans cette cour...

- Pas exactement.

Je n'avais le droit qu'à une seule chance. D'une main j'envoyais une onde de choc au sorcier puis tendis le bras vers le roi. Un soupçon de peur pouvait alors être décelé dans ses yeux. Mais alors que mon attaque partie, je fus poussée, un coup invisible dans les côtes.

Le roi évita la magie de justesse et partit très vite vers une porte. Le sorcier avait été plus réactif que ce que j'avais pensé.

Une langue de feu me fit réagir, le canapé posé dans un coin se souleva pour venir m'en protéger. Lorsque le sorcier atténua son attaque, j'envoyais directement le meuble sur lui, il dut user de magie pour s'éloigner rapidement et éviter d'être écrasé. J'enchaînais directement une autre attaque et il se retrouva cloué au mur. Pas si rapide que ça...

Laissant le corps du sorcier derrière moi je partis, le roi devait être loin maintenant, il allait probablement s'enfuir... si je parvenais juste à le rattraper pour en finir...

Mais une fois arrivé dans la cour, je changeai radicalement d'idée : le roi importait peu à présent ; le dragon faisait beaucoup trop de victime, Aiolän et Arax peinait à le retenir. Arax tomba au sol, fermement maintenu par le dragon ennemi. Les rugissements emplissaient la cour, surplombant les cris des autres combattants. Je courus rapidement vers le dragon de pierre et montai sur son dos juste à temps : il reprit son envole alors que Aiolän attaquait l'autre dragon. Les trois puissantes créatures se retrouvèrent dans le ciel au-dessus du château. Arax volait avec prudence, il avait dû sentir que j'étais là. Tomber ne me faisait pas peur, c'était même ce que je voulais. Alors qu'Arax s'éleva au-dessus du dragon noir, je sautai. A une certaine distance de son dos il me suffit d'une seconde pour me transformer et lui agripper la nuque de mes crocs. Un cri de douleur emplit les cieux, faisant lever la tête de tous en bas. Le spectacle devait être impressionnant : une dragonne blanche perchée sur le dos d'un dragon noir, il saignait, la totalité de son cou était couvert de sang. Je n'avais pas le choix, on devait le tuer, il était notre ennemi et ne cherchait certainement pas à négocier.

Mais, une fois de plus, je ne vis pas le danger arriver, la queue me percuta de plein fouet, transperçant le haut de l'une de mes jambes de par les pics qui s'y trouvaient. Je dû le lâcher, immédiatement, pour ne pas qu'il m'abatte, Arax et Aiolän vinrent se mettre entre nous.

Je me remis très vite, les plaies étaient profondes, la douleur bien présente : la totalité de ma jambe était en sang et je ne pouvais plus la bouger, mais ce n'était pas un muscle utile au vol, alors je pouvais encore me battre. Il le fallait.

Ce dragon était un adversaire de taille : il avait assez d'expérience pour nous combattre et était plus jeune et donc plus vigoureux qu'Arax. Le pauvre dragon de roche était déjà bien amoché et semblait fatiguer.

En bas un cheval traversa la horde de combattant, bousculant la totalité des personnes présente. Le roi... Mais il était trop tard, le dragon était plus important, il faisait beaucoup trop de victime.

Je restai en arrière, réfléchissant pendant que le trio se battait. Il fallait trouver une solution au plus vite pour le tuer, la bataille se jouait sur nous à présent. J'avais tué assez de sorciers pour que les vampires et les nains se chargent du reste. Les elfes et les humains avaient été libérés et s'étaient joint aux autres dans la cour. Si le dragon mourrait, les ennemis devraient se rendre... ils n'avaient plus que lui.

Il me fallait un point faible... vite. C'était un dragon à crête, sur son dos se trouvaient également des pics, ainsi que sur sa queue. La crête...c'était là que je devais frapper. Mais sous forme de dragon... c'était impossible, il me fallait prendre ma forme d'elfe. Une stratégie risqué, je le tuerais certes, mais ma mort était probable. Il fallait que j'aie le temps de me retransformer... pour vivre.

Je pris de l'altitude, ne me voyant plus, les trois dragons ne firent plus attention à moi, parfait. S'ils savaient...Arax et Aiolän m'en empêcheraient certainement. Je refermai les ailes sur moi, me laissant tomber droit vers le dragon ennemi. Je fus tellement rapide qu'il ne me vit pas arriver, mais... à quelque mètre de lui je me transformai et fis apparaître une épée dans mes mains. J'atterri presque au bon endroit, il me fallait maintenant tenir le temps de planter la lame... Ce ne fut pas si simple que je l'aurais cru. Le dragon se mit à secouer la tête, heureusement que les pics étaient là... Mais je n'allais pas tenir longtemps... Dans un élan, inconscient peut-être, je me jetai vers la base de la crête, enfonçant autant que possible la lame entre les écailles, elles étaient plus molles à cet endroit. Le dragon poussa un cri de douleur déchirant, on n'entendait plus que lui. J'ai réussi... Mais le dragon chuta, sa tête se redressa d'un coup, je ne pu le prévoir et fus entraînée avec lui. La chute fut rapide, je fini par me dégager, mais il était déjà trop tard... j'étais trop prêt du dragon et c'était trop dangereux de me transformer à ses côtés. Le ciel au-dessus de moi était sombre, semblant triste... Beaucoup étaient mort cette nuit et j'allai les rejoindre.

Je ne sentis pas le sol... c'était autre chose. Peut-être étais-je tombée sur le dragon ? Non... cette enveloppe était douce, elle m'avait prise alors que je tombais encore, que j'étais loin du sol. Une chaleur, une douceur, je n'aurais sus dire de quoi il s'agissait. Je n'arrivais plus à réfléchir à présent, plus rien autour de moi n'avait de sens, j'étais seule... plongée dans le noir. 

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Pardonnez-moi de cette publication un peu tardive (dans la journée) mais j'avais pour ainsi dire autre chose à penser :/ (donc oui j'avais oublié)