Chapitre XVIII : Un chemin semé d'embûches

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Le soir-même. Chez Kageyama.

Je suis allongée sur le lit de Kageyama alors que lui est en train de finir quelques affaires sur son bureau.

« Tobio ? »

« Hm. »

« Maintenant qu'on a gagné les régionales, ça veut dire que l'année prochaine vous participerez aux nationales. »

« Oui ! Je suis tellement heureux, j'ai hâte ! »

« Oui... Vous allez bien vous amuser, vous avez intérêt à gagner. »

Il se retourne vers moi du haut de sa chaise roulante. Il se lève et vient s'allonger sur moi, sa tête sur mon ventre, les bras enroulés autour de moi.

« C'est vrai que tu seras pas là. Ce sera pas pareil sans toi. »

« Oui... »

« Tu sais ce que tu feras l'année prochaine ? »

« J'ai quelques universités en tête, mais rien de concret. »

« Ah oui ? Tu m'en avais jamais parlé. Raconte. »

« J'aimerai bien étudier la biologie et j'ai trouvé quelques facs de science. Mais... elles sont sur Tokyo... »

« Sur... Tokyo. »

Tokyo... c'est loin.

Kageyama reste enterré sur mon ventre, la tête tournée d'un côté, le regard dans le vide. Il me sert un peu plus fort.

« Tu comptes partir ? »

« Je pense oui. J'y réfléchis encore. »

« Et... nous deux ? »

« Hey. »

Je prends son visage dans mes deux mains et le force à me regarder. Je lui souris et lui dit :

« Ne pense pas à te débarrasser de moi alors qu'on vient tout juste de se retrouver. »

« Mais Tokyo... c'est loin. »

« Rien n'est encore sûr Tobio. Et puis on pourra survivre à quelques kilomètres. Quand t'auras fini le lycée dans un an, peut-être que tu trouveras quelque chose près de chez moi et on se verra tous les jours ! »

Il se redresse et s'assoit face à moi.

« T'as raison. C'est pas quelques villes entre nous deux qui nous empêcheront de nous aimer. »

Je lui souris et acquiesce. Mais moi aussi, j'ai peur. Je ne veux pas quitter ma maison, ma famille, mes amis, mon amour...

—————
Quelques mois plus tard.

La fin de l'année est proche et je n'ai pas encore reçu les réponses à mes candidatures aux universités.

Je rentre chez moi et tombe nez à nez avec ma mère qui me tend deux lettres.

« Je pense que ce sont les réponses à tes candidatures. »

« On les ouvre ce soir avec papa et Kiko ? »

« Oui. »

Mon père rentre du travail, nous dînons en famille et c'est enfin le moment fatidique. Est-ce que je vais étudier à Tokyo.

Les deux lettres viennent d'universités de science qui se situent au centre de Tokyo. J'ai peur. Je rêve d'en intégrer une des deux, mais ça m'effraie de devoir quitter ma vie ici.

Kageyama x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant