Chapitre 10

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Ops

Nous sommes ici depuis deux jours, si j'ai bien compté. Seulement deux petits jours. Depuis que j'ai gagné le premier combat, nos tortionnaires en programme de plus en plus et les types en face de moi sont de moins en moins clean. Cependant le résultat reste le même, je les tue tous pour elle. Mais les dégâts sont déjà présents. Je ne supporte plus qu'on me touche, sauf quand il s'agit d'elle.

Elle aussi porte les traces des visites de Noah. Elle sursaute quand un homme approche, ce qui ne manque pas de les faire rire. Elle ne semble qu'accepter ma présence. C'est malsain mais j'en suis content. Un truc tout dégoulinant et tout doux bat dans ma poitrine. Les marques des coups qui commençaient à s'effacer un peu, ont été remplacées par des nouvelles. Pour elle, comme pour moi, une rage sans nom est tapie en nous, ne demandant qu'à sortir.

Cependant ce soir, l'atmosphère est différente. Pour commencer notre repas est déjà dans notre cellule. Bon, ce n'est pas de la grande cuisine, c'est tout juste passable mais au moins on ne meurt pas de faim. Ensuite, mon Unique est toute tremblante depuis que je l'ai retrouvé un peu plus tôt, elle évite mon regard. Je ne le sens pas. Occupée à coller une énième coupure à l'arme blanche sur mon corps, je prends le temps de la regarder de près. Ses cils sont mouillés, je peux voir que des larmes ont dévalées ses joues. Ses yeux sont si cernés qu'ils ont perdu de leur éclats. Je sais que nous ne dormons que d'un œil, mais pas pour les mêmes raisons. Alexandra a commencé à faire des cauchemars la nuit dès le deuxième jour. Ceux-ci sont d'une rare violence et la réveille en sursaut deux ou trois fois par nuit. Pour ma part, je ne dors que d'un œil au cas où un des types descend mais aussi à cause de la trique que je me tape quand son corps se colle à moi, son petit cul en forme de cœur contre ma queue tendue.

Même une fois soigné par ses soins, elle ne me regarde toujours pas. Ça me fait grave chier ! D'un doigt sous son menton, je lui relève doucement la tête. Si elle résiste un peu au début, je me noie enfin dans le lagon glacé de son regard. Son menton tremble sur mon doigt et ses yeux se remplissent de larmes. Sans qu'elle ne me le dise, je comprends vite que cette journée a été éprouvante pour elle.

- Nash... commence-t-elle tremblante en se reculant et se mettant debout.

- Chaton ? Que fais-tu ? lui demandé-je me levant à mon tour.

- Prends-moi, souffle-t-elle en se déshabillant.

- Que ... quoi ? rétorqué-je déconcerté.

- Baise-moi Nash.

- Non !

- Je vois, déclare-t-elle soudain mal à l'aise et en cachant son intimité dénudée et ses seins de ses mains. Maintenant qu'ils m'ont souillée, tu ne veux pas de moi... Je comprends, pleure-t-elle à chaude larmes.

- Chaton ! c'est pas vrai ! Attends... ils t'ont ... dis-je hors de moi avant de l'interrompre ne sachant pas comment formuler les mots qui se bousculent dans ma bouche.

Ma belle hoche la tête, son corps secoué de plus en plus fort par ses sanglots. Son regard se vide toutes émotions, de toute vie. Je ne le supporte pas, c'est comme si elle revivait son calvaire. J'aurais aimé lui faire l'amour comme elle le mérite, dans un lit, et non pas sur un putain de matelas qui pue posé à même le sol. La situation actuelle étant ce qu'elle est, je n'ai pas le choix.

- Chaton, déclaré-je en lui soulevant la tête une seconde fois, je l'ai dit dans ton bureau. Tu auras ma queue, bien profond en toi.

- Alors ? me demande-t-elle incertaine.

Pluton's Sons - OpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant