Chapitre 17

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Ops

Je me réveille avec une gueule de bois de tous les diables, sans parler du tambour dans mon crâne qui joue un duo avec un marteau piqueur. Il ne me faut pas moins d'une dizaine de minutes pour m'assoir et le double pour rejoindre la salle de bain. Je ne laisse pas l'eau chauffé et me glisse directement sous le jet. Une douche expresse qui me soulage un peu, vraiment un tout petit peu. Je farfouille dans mon placard à la recherche d'un cachet mais impossible d'en trouver, ce qui m'arrache un sourire. Dépité, je me dirige vers la cuisine vêtu seulement de mon jean, à même la peau. J'ai comme qui dirait la flemme de passer autre chose. Sur mon passage les Brebis me dévorent des yeux comme si j'étais qu'un putain de bout de viande. Ça dure un long moment, tellement que ça commence sérieusement à me souler, ce qui n'arrange pas mon état. Je suis au max de mes capacités – allure d'escargot bonjour ! – mais la cuisine est toujours aussi loin.

- Tu te fous de ma gueule Aaron ! hurle la voix de mon Unique, ivre de colère.

- Alex calme toi ! exige mon frère.

- Ne me dit surtout pas de me calmer ! s'énerve-t-elle encore plus. Tu n'es qu'un salaud doublé d'un idiot !

- Ce n'est pas ce que tu crois...

- Ne termine surtout pas ta phrase ou je t'arrache les couilles à mains nues.

- Mais tu vas m'écouter bordel ! hurle Mars à son tour.

- Non ! Tu la ferme !

- Comment oses-tu me parler comme ça ? s'indigne-t-il. N'oublie pas où est ta place petite sœur !

- Oh non connard ! Cette carte tu l'as cramé quand tu m'as abandonné !

Aïe, Alex est vraiment remontée pour appuyer pile où ça fait mal. Je dois bien avouer aussi que sur ce coup Aaron n'a pas été très malin. Je suis quand même curieux de savoir de quoi ils parlent. Aussi vite que je peux, soit aussi rapidement qu'une tortue, j'arrive à rejoindre la cuisine et mes poumons se vident entièrement de toute l'air qu'ils contiennent devant le spectacle que je contemple. Plus belle que jamais, mon Unique est folle de rage et prête à tuer tout le monde Quant à moi, je ne l'ai jamais autant désiré. Mon esprit pervers la voit sur moi, me chevauchant telle une amazone, se déchainant sur ma queue.

- Elles ne rentreront pas Aaron, le termine-t-elle froidement.

- Où... où sont mes femmes ? bafouille alors mon ami, mon frère, abattu par la nouvelle.

- Chaton ? appelé-je l'amour de ma vie pour essayer de clarifier la situation.

- Toi aussi ? me demande-t-elle les larmes aux yeux.

- Quoi ? De quoi moi aussi ? répliqué-je perdu.

Au lieu de répondre, elle me tend son portable. Mes yeux s'écarquillent de surprise. Je comprends mieux la réaction des filles, la photo camoufle la vérité, l'arrange et pas à notre avantage.

- Ton silence en ...

- Oh non Chaton, la coupé-je, tu vas fermer ta jolie bouche et ouvrir grand tes jolies petites oreilles.

- Pardon ?! Comment ...

Je la fais taire de la seule façon que je sais efficace même si elle est radicale : ma bouche sur la sienne, une main sur sa nuque pour la maintenir. Si son corps se raidir et se rebelle au début, rapidement je la sens fondre contre moi et me rendre mon baiser. Elle tente même en vain de prendre le contrôle de notre échange, si je n'étais pas aussi occupé je rigolerais face à cette tentative. En entendant les mecs siffler autour de nous, je prends conscience de deux choses : numéro un, maintenant tout le monde sait qu'elle est à moi, et numéro deux, elle va m'étriper.

Pluton's Sons - OpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant