Pluton's Sons - Ops

Chapitre 11

Mars

Nous venons de nous garer à côté de la voiture de Dante. Celui-ci est appuyé contre le capot, fume une clope en surveillant le bar de ces fils de pute. Après avoir mis ma bécane sur sa béquille, je rejoins le prospect qui me tend déjà une cigarette. A ses côtés, je prends les jumelles et regarde les environs. Comme le disait Dante, le bar est bien gardé pourtant un détail me chiffonne. Pendant que les gars discutent une dernière fois du plan, mettant Dante au courant, je garde les jumelles vissées sur les yeux.

- Ca va mon frère ? me demande Sol en venant me rejoindre.

- Je sais pas, un truc me chiffonne.

- Explique.

- J'ai l'impression qu'ils ne protègent pas un mais deux bâtiments, expliqué-je en montrant le bar et l'entrepôt juste à côté. Regarde, les cinq mecs tournent en rond autour des deux bâtisses.

- Je vous, réplique-t-il. Continue la surveillance, je reviens.

Puis il disparait, rejoindre Hayden pour le prendre à part. Du coin de le l'œil, je les vois discuter, batailler avant de tomber d'accord. Les deux hommes viennent me voir d'un pas rapide. Lorsque le Président des Cerberus Inc me demande de lui expliquer ma théorie, je lui répète mot à mot ce que j'ai dit à Sol. La décision est donc prise : nous partirons en deux groupes. Un partira mettre le bar à sac et l'autre prendra d'assaut l'entrepôt. Nous nous mettons d'accord sur un dernier point : le Président de ces ordures Jason et l'autre couille molle de Brandon seront capturés vivant. Pour être sûr de ne pas les rater, nous montrons aux gars leurs photos une fois encore. Pui l'attaque est lancée. Hayden et ses gars vont vers le bar et nous l'autre bâtiment.

- Mars, m'interpelle Sol au moment de partir, quoi que tu trouves là-dedans ne perd pas ton calme.

- Quoi ? grogné-je déjà sur les nerfs.

- Ta sœur aura besoin de toi, pas de ta rage. Massacre nos ennemis, calme ta bête et sois prévenant avec ta sœur. On ne sait pas ce qu'ils ont vécu ici.

- Je sais ... Je ...

- Trois jours peuvent passés rapidement ... ou pas...

Sa main sur mon épaule se serre pour m'encourager. Je hoche la tête pour lui signifier que j'ai bien compris le message mais préfère ne pas penser à ce qu'ils ont pu vivre. En tout cas ce qui est sûr, c'est que je vais faire un vrai massacre.

Tandis que nous approchons de notre cible, je peux constater que les corps des cinq gardes sont sur le sol, dans une mare de sang. Ils ont tous été égorgés ce qui explique que je n'ai pas entendu de bruit. Je dois dire qu'Hayden et ses gars sont très doués. On devrait organiser des entrainements communs, ça serait profitable pour nos deux Clubs. Je suis sorti de mes pensées quant à l'avenir du MC, notamment les entrainements pour lesquels les gars vont me maudire pendant des mois, quand une explosion retentit depuis le bar. Ils font quoi, putain ? Rapidement les choses s'enveniment : les Hannibal MC sortent de l'entrepôt devant nous pour aider leurs potes qui essuient les tirs de nos amis. Malheureusement pour eux, c'est sur nous qu'ils tombent Malheureusement pour eux, c'est sur nous qu'ils tombent. Enfin plus précisément sur moi. Armé de couteaux, en plus de mes deux 9 mn, je lâche enfin la bête en moi. Elle peut enfin relâcher la pression retenue depuis si longtemps en elle, en moi.

Nos ennemis sont au moins une dizaine, voire une vingtaine. Du coin de l'œil, je remarque deux ou trois d'entre eux partir par une porte. Ils ont sûrement trop peur et vont se planquer. Au bout de dix petites minutes seulement le calme règne dans le quartier. Un silence de mort, à l'image des cadavres rependus au sol. Je prends enfin le temps de regarder les lieux. En plus de la porte prise par les fuyards, deux autres sont visible à l'opposé. Les murs et le sol sont en béton brut, ce qui en soit n'est pas extraordinaire, par contre les marques au sol attirent mon attention. A cause de tout le sang présent, je mets un temps fou à comprendre ce que j'ai sous les yeux. Mais une fois chose faite, mon sang se glace. C'est un putain de ring pour les combats clandestins. J'ai bien peur que le sang au sol ne soit pas seulement celui des morts à mes pieds.