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Chapitre 33

POV Izuku

Mardi, 11h23

Dévalant la rue à toute vitesse, les larmes aux yeux et ma valise à la main, je m'empresse de rejoindre mon appartement pour pouvoir enfin me poser après le long trajet que je viens d'effectuer, ainsi que d'essayer d'oublier cette légère dispute qui m'a il faut dire, plus chamboulé qu'elle ne le devrait. J'essuie d'un revers de main les larmes qui s'écoulent le long de mes joues, mais pour mon plus grand désespoir, celles-ci ne cessent pas pour autant de couler. Ma respiration saccadée m'empêche de respirer correctement, je m'arrête donc quelques instants afin de reprendre mon souffle et j'essaye de me calmer un minimum.

Me trouvant plus pathétique qu'autre chose de me mettre dans cet état pour ce genre de chose, je décide de me poser sur un banc. Reprenant au mieux ma respiration, j'attends quelques instants, lorsque mon téléphone se met à sonner.

Espérant qu'il s'agisse de Shoto ou Katsuki, je l'attrape à toute vitesse, mais lorsque je m'aperçois qu'il s'agit du numéro du commissariat, mon cœur s'arrête de battre automatiquement. Je décide tout de même de répondre

-"Allo ?"

-" Monsieur Midoriya? "

-"Oui ?"

-"Je vous appelle pour vous faire part des événements à venir concernant l'affaire de monsieur Shinso"

Mon corps tout entier frissonne à la simple prononciation de son prénom. Je sens mon cœur se remettre à battre rapidement, et je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ce qu'il s'apprête à me dire ne va pas me plaire

-"Son procès aura lieu dans un mois, vous y serez donc convié. Mais en attendant son jugement, il à été mis en liberté conditionnelle"

Les larmes que j'essayais en vain de retenir depuis toute à l'heure se remettent à couler de plus belle. J'essaye d'articuler un semblant de phrase au policier, puis sans attendre trop longtemps je me contente de raccrocher.
Comment peut-il être laissé en liberté, après tout ce qu'il m'a fait ? Mon corps tout entier se met à trembler, et ma tête commence à tourner. J'attrape mon téléphone, et je suis d'abord tenté d'appeler Shoto ou Katsuki. Mais me rappelant de ce qu'il s'est passé juste avant, je me résigne et décide donc de simplement me relever pour me diriger le plus rapidement possible chez moi.

Après dix minutes de trajet, j'arrive enfin à destination, la porte étant déjà ouverte, je me faufile à l'intérieur, puis j'aperçois Ochaco et Tenya confortablement installés sur le canapé. Ma meilleure amie se redresse rapidement, puis elle se précipite dans ma direction. Lorsque remarque dans quel état je me trouve actuellement, elle s'arrête avant de venir me serrer dans ses bras

-"Mon Dieu Izu' qu'est-ce que tu as ??"

N'arrivant pas à sortir quoi que ce soit, je me contente de continuer de pleurer, me trouvant à la fois pathétique et désemparé par la situation. Je ne remarque pas qu'Ochaco nous déplace jusqu'au canapé pour me placer entre elle et son copain, qui me regarde à son tour l'air complètement paniqué.

-"Qu'est-ce qu'il se passe Izuku ?"

Essayant tant bien que mal de calmer ma crise de larme pour essayer d'articuler, j'arrive enfin à sortir un semblant de phrase

-"I-Il a été placé e-en l-liberté conditionnelle"

Et sans pouvoir m'arrêter je me remets à pleurer de plus en plus. Je suis presque sûr que ma meilleure amie essaye tant bien que mal de m'adresser la parole, mais je n'arrive pas à percevoir ce qu'elle essaye tant bien que mal de me dire, jusqu'au moment où elle se met à parler de mes deux compagnons