Je lisais paisiblement sur le canapé. Je me sentais bien, mais je me demandais quand est-ce qu'un autre évènement semblable à celui d'il y a deux jours retomberait sur nous, la mort de Francis ne nous avait pas causés d'ennui pour le moment. Je regardais l'heure, il était 14h passé et Matthias était parti il y a un quart d'heure pour faire je ne sais quoi. Si je n'avais pas la tablette et mes livres, je m'ennuierais terriblement. Miel s'amusait à côté de moi, il jouait avec un élastique. Je le regardais une seconde puis posais la tablette sur le côté.
- T'es trop mignon toi !
Je mettais ma main pour le caresser mais il la prenait elle aussi pour un jeu et s'amusait à la mordre, je craquais totalement. Il me rappelait beaucoup Merlin dans sa façon de bouger et de s'amuser avec tout et n'importe quoi. Ça me rendait nostalgique, mais je savais que lui et Merlin était différent. J'adorais la teinte de son pelage, son nom était d'ailleurs bien représentatif de ses poils roux, et ses yeux bleus, si magnifiques. Ce chat était une perle rare, et je m'entendais tellement bien avec lui. Même en deux jours, il s'était bien acclimaté à la maison, ce changement devait lui faire du bien, pouvoir bouger partout et exprimer son comportement de chaton. La baie vitrée était toujours ouverte, il aimait bien aller dehors et à ma plus grande surprise, il passait la nuit dans le jardin et revenait à l'intérieur lorsque le soleil se levait.
Je me retournais, surprise par la sonnerie de l'interphone. Je regardais dans la direction de la porte, mais n'osais pas aller voir qui sonnait au portail étant donné que Matthias était parti, il ne m'avait pas dit si je devais ouvrir ou non si quelqu'un se présentait chez nous. La sonnerie s'arrêtait au bout de quelques minutes avant de reprendre. Je me levais et allais près de la fenêtre, ça ne pouvait pas être quelqu'un des B.A puisqu'ils connaissaient le code d'entrée. Il y avait effectivement une voiture devant le portail, mais je ne distinguais pas la personne assise au volant. Je me rappelais soudainement que je ne pouvais pas ouvrir, de toute façon, puisqu'il fallait un code pour accéder à l'interphone, j'avais vu Matthias le faire une fois, mais je n'avais pas regardé la combinaison. Une voix qui me disait vaguement quelque chose sortait soudainement de l'interphone :
" Matthias je suis donc obligé de laisser un message, je ne t'avais pas prévenue de ma venue mais je pense que l'un de tes toutous à dû le faire. Je repasserais demain matin, bisous."
Je restais abasourdie, la voix de cette femme me disait vaguement quelque chose, mais je ne saurais pas la remettre sur un visage. La voiture partait aussitôt, je retournais sur le canapé au côté de Miel, je jouais encore un peu avec lui tout en me posant des questions sur cette visiteuse mystère. Je cherchais encore et encore à qui pouvait bien appartenir cette voix que j'étais sûre de connaitre, mais rien ne me venait à l'esprit. Ça ne pouvait pas être Sandy, elle ne parlait pas comme ça, du peu que je la connaissait elle n'aurait jamais dit "bisous" à la fin de son message, et puis elle devait probablement avoir le code du portail puisqu'elle était dans le gang. La fin de la journée se terminait rapidement, Matthias revenait aux alentours de 20 heures, j'avais eu le temps de finir mon livre et de préparer le repas.
- Comment va Miel ? Me demandait Matthias en allant au bar de la cuisine.
- Il va bien, il se plaît ici.
- Bien, et ta cuisse ?
- Ça va aussi, je n'ai presque plus aucune douleur, les médicaments font effets et je pense que la plaie s'est quasiment refermée.
- Tant mieux, les prochains jours risquent d'être mouvementés.
Matthias se servait un verre de bourbon, puis il s'adossait contre le comptoir pour me regarder.
- Mouvementé ? Explique toi.
- Longford nous à rapporté que les South Side Squad préparent quelque chose depuis trois semaines.
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Le démon de Californie
RomanceOn nous a toujours appris que la vie était faite de telle façon que nous étions ce que nous étions. Si tu étais pauvre, tu avais peu de chances de t'en sortir. Si tu étais ringard, tu resterais ringard. Si tu étais une étudiante, c'était différen...