- Chapitre 13 - Le champagne

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Je descendais les escaliers lentement par précaution, je ne voulais pas risquer de marcher sur la robe et de faire une mauvaise chute. Arrivé en bas, je regardais à la cuisine, aucune trace de Matthias. Il était pourtant 19h45 et ce dernier paraissait être à cheval sur les horaires. je marchais vers le salon, je le trouvais finalement assis dans le canapé à siroter un verre d'un liquide jaunâtre.

- Je suis prête. L'avais-je informé.

Il penchait sa tête sur le côté, m'observant un instant puis il se levait du canapé.

- Bien, on va y aller.

Il finissait d'une traite son verre d'alcool puis le posait sur une console en marbre noir. Il s'était changé dans un impeccable costume trois-pièces, il avait dégageait une aura de professionnalisme. Je ne pouvais cependant pas avouer qu'il avait un certain charme, je ne me le pardonnerais pas.

- Tu feras sensation c'est certain.

- Envers qui dois-je faire sensation ?

- Je t'expliquerais dans la voiture.

J'acquiesçais et le suivais jusque dans la voiture. Nous sortions de la propriété en silence. J'avais hâte de découvrir cette soirée, bien qu'il y aurait probablement des personnes peu fréquentables, trempant dans l'illégalité, comme Matthias.

- Il y aura plusieurs membres des Black Angel, je te les montrerais, eux seuls savent vraiment qui tu es. Pour les autres invités, tu es ma compagne.

- Est-ce qu'il y aura des personnes que j'ai déjà croisé ?

- Enckell, Sandy et le couple qui est venu dîner il y a trois semaines.

- Je ne me souviens plus de leur prénom.

- Franck et Sabrina.

Je hochais la tête et le laissais continuer son briefing.

- À cette soirée, si un homme prénommé Henry te parle, surtout, ne lui manque pas de respect. Compris ?

- Pourquoi ? C'est qui ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir pour l'instant.

- Je vois... Et donc, qui dois-je séduire pour toi ? Je soufflais d'agacement.

- Un homme prénommé Francis, il est dur en affaires mais il nous faut collaborer avec lui pour élargir notre territoire.

- Votre territoire ? Pour y faire quoi ?

- Ça ne te concerne pas non plus.

Il parlait très sérieusement, j'avais l'impression de me préparer pour une mission d'infiltration, je me croyais dans un film d'espionnage, mais du mauvais côté de l'histoire. J'étais devenue l'ennemie de James Bond.

- Il faudrait peut-être que j'en sache un peu plus si je dois le convaincre de traiter avec toi et ton gang d'ange déchu.

Matthias soupirait.

- C'est une personne peu recommandable, il a beaucoup de pouvoir et il nous faut son accord pour déployer nos diverses marchandises dans son secteur, contre un certain pourcentage de nos bénéfices.

- D'accord je vois, et pour vous ce serait quoi votre pourcentage de bénéfice idéal ?

- 15 pour-cent grand max.

- Et comment je pourrais reconnaître ce Francis ?

- Je te l'indiquerais ne t'en fais pas. Tu auras intérêt à être à la hauteur de mes attentes.

- Je ferais de mon mieux.

Je tournais ma tête vers l'extérieur, nous étions en plein centre-ville et des palmiers bordaient la route. À cette heure tardive il y avait encore quelque passant, mais moins qu'en journée. Il y avait aussi beaucoup de jeunes en bandes qui traînaient dehors. Il y avait une réelle ambiance d'été. Tout paraissait être calme et serein.

Le démon de CalifornieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant