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Février 2018

Mexique

PDV ESMEE

Je souris en les voyant tous rires, c'est une vraie famille. Je me sens chanceuse de pouvoir assisté à ça. 

-Ca va? me demande Doums. Tu fais une tête. 

-Je vous regarde.

-Mais encore.

-Je vous connais pas. Mais je ne crois pas me tromper en disant que vous venez tous d'environ commun, et vous avez réussi à devenir une famille. 

-Un peu comme toi avec les gars? 

-Ouais. On s'est choisit. Et toi? 

-Moi quoi? 

-Ta famille. 

-Je sors avec Adèle. Je sais toujours pas ce qu'elle fou avec moi. il pouffe de rire. J'ai une soeur à qui je parle plus, et des parents qui ne sont plus en France. Je suis pas devenu ce qu'ils auraient voulu.

-Ils auraient voulu quoi? 

-Un fils rangé et pas drogué. 

-Ils te l'ont dit.

-Non, mais moi je le sais et c'est plus simple de pas voir leur regards

-Je pense que tu devrai les contacter. 

-Pourquoi? 

-Parce que tu as des parents, je pense que c'est une raison suffisante. je répond. 

-Tu ne les connais pas. 

-C'est vrai. Mais ça n'empêche que t'as toujours des parents. C'est plus facile d'un point de vue extérieur, mais tu devrai pas passer à côté de cette chance. Tu vas être papa pas vrai? 

-Ouais.

-Je suis sur qu'ils aimerai le rencontré. Tu te prive de parents, tu les prive de toi, tu vas les privé de ton fils et tu vas privé ton fils. 

-T'irais? 

-J'irais et je leur dirai ce que j'ai sur le coeur. 

-Mais si ils veulent plus de moi? Je leur ai fait la misère. 

-Alors on s'ouvrira une bonne bouteille. 

Il sourit avant de me regarder. 

-Pose ta question. 

-Je sais que t'as grandi en foyer. 

-Hum. 

-T'as souffert de ne pas avoir de parents? 

-Tous les jours, pas une seconde n'a passé sans que je pense à ça. 

-Ca s'est jamais atténuer? 

-Ca s'est toujours empiré. 

-L'école aide pas? 

-Je me suis battu plus d'une fois parce que j'avais pas de parents. Et les garçons m'ont défendu autant de fois que je me suis battu. C'est tout le temps là, au foyer je voyais ceux qui avait des parents défaillant mais avait des parents. A la sortie des cours c'était les enfants qui courraient dans les bras des parents, les câlins, les bisous, les goutés au parc. Même dans la rue, je voyais ces petites filles qui avaient leur mains dans celle d'un père et tout. C'est tout le temps. 

-Encore maintenant? Enfin, t'as pas fait de travail sur toi? 

-J'ai suivis beaucoup de psy. Mais comment tu veux te confier à quelqu'un qui te comprend pas. Les discours bateau j'en ai trop entendu. J'ai compris que j'ai pas de famille, enfin que ma famille c'est les gars et c'est personne d'autres. 

EsméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant