En cet après-midi de la première journée de vacances, Aurélianne se tenait dans le champs, à marcher parmi les herbes hautes. Ça ne faisait que deux minutes qu'elle était entrée qu'elle tomba sur un inattendu personnage. Il se tenait devant elle, tout aussi surpris.
- Qu'est-ce que tu fous là, Alden? demanda-t-elle brusquement.
- Je prenais l'air. Se balader dans les champs a toujours été mon rêve, répondit-il, de la fascination dans la voix.
Elle leva les yeux au ciel, puis continua sa route, le contournant. Il se mit à la suivre pour l'énerver.
- Arrête de me suivre.
- Pourquoi? Je te dérange?
- Oui, ta face de courge m'énerve.
- À moins qu'une courge soit belle, t'as la mauvaise description de mon visage.
- Fais pas le frais-chier.
- Je le fais pas non plus. Sinon, tu veux qu'on apprenne à se connaître?
- Non.
- D'accord, merci. Ta couleur préférée?
Silence.
-Ton repas préféré?
Silence.
- Ta date de naissance?
Silence.
- Ton activité préférée?
- Veux-tu bien la fermer?! cria-t-elle en s'arrêtant et en se retournant. Tu m'énerves, tu comprends pas quand on te dit d'arrêter?
Alden ne se sentit pas coupable pour autant et ne perdit pas son sourire.
- J'allais dans la même direction que toi, alors je me suis dit que je pourrais sympathiser. Mais on dirait pas que tu es prête, alors je vais y aller.
Il passa devant Aurélianne et continua sa route sans se retourner. Aurélianne revint sur ses pas et rentra à la maison.
Elle se laissa tomber dans l'un des fauteuils du salon, ou plutôt bibliothèque, car il n'y avait pas de télévision, mais bien un millions de livres. Pour Aurélianne, cette salle avait toujours été sa préférée, car l'une de ses passions était la lecture. Elle adorait lire et se mettre à la place du personnage principal et ainsi vivre son histoire. Elle attrapa alors un livre parmi les étages du haut et remarqua sa couverture propre et bizarrement nouvelle. Curieuse de savoir si l'appartenance de ce livre par ses grands-parents était récente, la jeune adolescente se dirigea vers la cuisine où sa grand-mère, sa mère et sa grande sœur préparaient un dessert à l'odeur sucrée.
- Vous préparez quoi? demanda-t-elle alors.
- Un de tes desserts préférées, ma chérie, répondit sa grand-mère. Je suis d'ailleurs étonnée que tu ne l'aies pas reconnu.
- Désolée, oui, j'ai pris du temps avant de reconnaître cette odeur. Je suis juste un peu perdue dans mes pensées.
- Le beau Alden possède les pensées d'Aurélianne, la taquina Ruby. Quand elle le voit, elle tremble de bonheur, quand elle entend sa voix, elle ne demande rien de plus que de l'entendre plus longtemps et quand il la touche...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que sa mère l'en arrêta.
- C'est bon, Ruby, pas besoin d'en rajouter. Je ne pense pas qu'Aurélianne trouve ça drôle.
- Et de toute façon, je ne ressens rien de spécial pour lui, ajouta la plus jeune.
- Rien de spécial, mon cul! Je ne t'ai jamais vu détester quelqu'un autant!
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Un été différent
RomanceCroyant que son été allait être comme ceux de son enfance, où elle passait son temps seule à lire, à s'occuper de la ferme avec son grand-père, à courir dans les champs, Aurélianne quitte ses amis et retourne chez elle, toute excitée. Cependant, lor...