Alden la regardait, un regard sans émotion, quasiment sans vie. Ce que Aurélianne venait de découvrir d'une manière horrible, il voulait qu'elle le découvre de sa propre voix. Mais il était déjà trop tard. Les événements faisaient partie du passé, personne ne pouvait effacer ce qui s'était produit.
Derrière la jeune fille se trouvait le reste de la famille, exceptés pour Ruby et Ren. Ils avaient entendu ses pas dans le couloir et la porte se fermer avec force. Mireille et Olivier avaient reconnu la silhouette de leur petite fille et s'étaient immédiatement levés, se dirigeant dans sa direction. Claria et Azel, inquiets, avaient demandé qui venait d'avoir cette réaction. À la mention de leur fille, ils avaient suivi Aurélianne, qui était déjà auprès d'Alden, lui demandant si ce qu'elle avait entendu était vrai. Plusieurs secondes s'étaient écoulées et le jeune homme n'avait toujours pas répondu à la question d'Aurélianne. La famille de cette dernière se trouvait bien loin derrière, mais avait arrêté d'avancer. Leur présence fut toutefois une aide précieuse pour Alden afin d'avouer l'affreuse vérité.
- Oui, souffla-t-il.
Aurélianne sentit son corps s'écrouler devant le poids de la nouvelle. Elle se laissa tomber à genoux et enfouit son visage dans ses mains, commençant à pleurer. Alden regarda alors la famille de celle-ci et leur signala d'un mouvement de la tête qu'il pouvait s'en charger lui-même et que c'était à lui de le faire, la faute reposant sur ses épaules. Ils firent ce qu'il leur fit signe et Alden attendit de ne plus les voir avant de s'approcher de sa bien-aimée.
- Je suis désolé...
Elle laissa ses mains retomber au sol, molles telles celles d'une poupée. Elle ne releva pas la tête, ne voulant pas montrer son horrible visage remplie de larmes à celui qu'elle aimait. Surtout qu'il en était la cause. Elle ne voulait pas qu'il se sente encore plus mal vis-à-vis la situation. Aurélianne réalisait que c'était une tâche compliquée pour une personne d'annoncer qu'elle était malade et qu'elle allait mourir, surtout si celle à qui elle devait le dire, était la personne qu'elle aimait le plus dans ce monde injuste. Malgré tout, elle devait savoir la raison du pourquoi il ne le lui avait pas dit plus tôt.
- Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt? demanda la jeune fille, sa voix trahissant ses intentions.
- Je sais que tu m'en veux, mais-
- Je ne t'en veux pas, le rectifia-t-elle avant qu'il n'aille s'imaginer quelconque autre mensonge.
Alden fut surpris, puis s'avança encore plus vers elle pour lui relever son menton. Elle résista, ne voulant pas que son bien-aimé voit son visage.
- Aurélianne, fut le mot qui l'influença à se laisser faire.
Lorsque le jeune homme vit les larmes séchées de son Auré, il ne put empêcher les siennes d'apparaître aux coins de ses yeux et de rouler sur ses joues.
- Je suis tellement désolé de ne pas te l'avoir dit plus tôt, s'excusa-t-il à nouveau.
- Pourquoi... Pourquoi est-ce que tu ne l'as pas fait plus tôt? demanda-t-elle.
- Parce que je n'avais pas la force de t'avouer ça. C'était impossible pour moi. Peu importe le nombre de fois où j'ai essayé, je voyais ton visage souriant rayonner et je ne voulais pas qu'il change. Pas à cause de moi. Pas à cause de ma stupide maladie.
- Je comprends, murmura Aurélianne quelques secondes plus tard.
Alden leva des yeux remplis de douleur et de tristesse vers elle.
- Je suis terriblement désolé, répéta-t-il.
Il la pris dans ses bras, alors qu'elle recommençait à pleurer.
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Un été différent
RomanceCroyant que son été allait être comme ceux de son enfance, où elle passait son temps seule à lire, à s'occuper de la ferme avec son grand-père, à courir dans les champs, Aurélianne quitte ses amis et retourne chez elle, toute excitée. Cependant, lor...