Un été différent

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Quelques jours s'étaient écoulés, on était le 22 juillet. Rien ne s'était passé d'extraordinaire, excepté le fait que Aurélianne et Alden aient passé des moments inoubliables ensemble. Ils n'ont pas manqué de rires et de sourires. Ils ont même pu avoir des moments avec le reste de la famille à jouer à des jeux de société. Le plaisir n'y a pas manqué.

Aujourd'hui, 22 juillet, tout tournera au cauchemar. Pourtant, aucun des deux ne s'attendaient à ce que ce moment arrive. Ils pensaient vivre une journée totalement normale... une journée comme celles qui s'écoulaient depuis la dernière passée avec Brandon.

D'ailleurs, tous les deux se levèrent du bon pieds, heureux comme jamais, ignorant ce qui allait se passer. Il était 10h lorsque Alden rejoignit Aurélianne dans la bibliothèque, qui avait déjà mangé depuis plus de deux heures.

- Tu lis quoi? finit-il par demander.

- Roman d'horreur, répondit-elle simplement, ne décollant pas les yeux du livre.

Elle prenait presque tout l'espace du divan, ne laissant qu'un petit espace à Alden pour s'asseoir. Aurélianne finit par lever les yeux de son livre, puis le fermer.

- Tu veux aller à la fontaine du lac?

- Non, je peux pas, aujourd'hui. J'ai promis quelque chose à ta mère.

- Tu m'excuseras, mais dit comme ça, plus l'expression affichée sur ton visage, c'est vraiment bizarre.

- Pardon?!

En effet, Alden avait l'air dans les nuages, et sa voix était si calme et douce. On avait l'impression qu'il rêvait. C'était peut-être aussi parce que c'était bientôt la fête à son Auré et qu'il ne pensait qu'à elle.

- Va pas imaginer quelque chose de bizarre.

- Alors, qu'est-ce que vous allez faire?

- Allez en ville, acheter des choses pour le prochain mois. Tu veux venir?

NON! ELLE DEVAIT DIRE NON! Alden venait d'accomplir la plus pire des erreurs de sa vie. Si Aurélianne disait oui, il était dans la merde! Croisons les doigts.

- Non merci, je veux pas prendre le risque de croiser Tu-sais-qui.

Et il soupira de bonheur.

- Ouais, je comprends.

- Vous devriez y aller quand? demanda-t-elle, reprenant la lecture de sa page.

- Dans une ou deux heures, tout ou plus.

- Mm. D'accord, murmura-t-elle, ne portant pas grande attention à ses derniers mots.

Alden remarqua sa soudaine mine basse. Il savait qu'il en était la cause, alors il décida d'y remédier.

Il se leva, s'avança vers elle, lui enleva le bouquin des mains et le déposa sur la petite table de chevet, fermé. Il demanda silencieusement à Aurélianne de s'asseoir, les pieds au sol et de se déplacer un peu plus sur le côté. Le jeune homme prit ensuite place là où Aurélianne était assise quelques secondes plus tôt, et ramena cette dernière contre lui.

La jeune adolescente sentait son cœur battre de plus en plus vite. Avec la simple force de ses propres jambes, Alden poussa Aurélianne à mettre les siennes sur le sofa pour ensuite faire pareil.

Ses bras autour d'elle, la tête de la jeune fille appuyée sur sa joue gauche, il savait qu'il était en train de la réconforter.

Logée contre son torse, son cou contre son épaule, elle sentait le visage d'Alden contre sa tête et elle y était confortable et en sécurité.