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Ils ne pouvaient plus se le cacher, n'est-ce pas? Et bien, malgré leurs sentiments puissants envers l'autre, aucun des deux n'était sûr de leur réciprocité. "Si jamais elle ne me considérait que comme un ami?". "Est-ce que je devrais pendre ma chance et peut-être avoir la malchance de briser cette amitié tellement forte", "Mais... est-ce qu'on peut vraiment considérer cette relation comme étant amicale?". "Agirait-elle vraiment de cette façon si elle ne m'aimait pas?". En gros, ils se posaient des questions auxquelles, bien sûr, ils n'avaient pas la réponse. En tout cas, c'est ce qu'ils croyaient. Ces petits points d'interrogations ne faisaient qu'envelopper leurs peurs, car tout au fond d'eux-mêmes, même s'ils ne comprenaient pas cette énergie, ils savaient que leurs sentiments étaient réciproques.

Le destin en avait décidé ainsi, et il était très rare de réussir à le contourner. Ces deux là étaient faits pour être ensemble. Ils s'étaient rencontrés qu'il n'y avait quelques semaines, mais ce sentiment ne se contrôlait pas. Ce n'était pas nous qui contrôlait ce que le cœur avait décidé. Nous ne faisions que vivre avec la douleur et la bienfaisance de son choix. Ils étaient tout simplement destinés à l'autre. Seulement, un choix différent pouvait être fait par l'un des deux afin de s'assurer du bonheur de l'autre. Ce n'était pas parce que Aurélianne et Alden étaient destinés à être ensemble qu'ils seront ensemble dans un avenir prochain. Mais pour l'instant, ils ne faisaient que vivre dans le moment présent.

Ils étaient maintenant assis à la table, leur déjeuner devant eux et avaient commencé à mangé depuis quelques minutes. Le silence régnait dans la pièce, ce qui devenait de plus en plus embarrassant. Même s'ils pensaient, chacun de leur côté, à ce qu'ils pourraient faire ensemble, ils avaient l'impression de se faire regarder en permanence ou d'être jugés. Mais peu importe, car bientôt, ils avaient terminé et le grand-père d'Aurélianne entra dans la cuisine-salle à manger.

- Oh! Bon matin.

Aurélianne se tourna vers son grand-père après avoir déposé son assiette sur le comptoir. Alden eut la même réaction.

- Bon matin, Olivier, le salua Alden.

- Bon matin, grand-père, le salua Aurélianne juste après.

Les deux adolescents reprirent leurs assiettes et se dirigèrent vers le lavabo. Olivier les regarda faire et les trouva mignons.

- Dis donc, vous être synchro, il s'est passé quoi?

La jeune fille se tourna vers lui, tandis que le jeune homme gardait un œil sur l'eau afin de vérifier qu'elle était assez chaude pour pouvoir laver les assiettes et les fourchettes.

- Hmm? demanda Aurélianne, n'ayant pas bien compris.

- Non, c'est bon, laisse faire. Mais sinon, vous auriez juste pu les mettre dans le lave-vaisselle, vous savez?

- Rappelle-toi, il s'est brisé hier soir, intervint Alden.

- Encore? Ça fait deux fois cet été. Sauf qu'on a pu le réparer.

Olivier s'approcha du lave-vaisselle. Il s'agenouilla et commença à l'examiner des yeux. Puis, il ouvrit la portière avant de la refermer et de sortir la machine de son trou.

- Tu comptes vraiment faire ça ce matin? s'étonna Alden. Je veux dire, tu comptes vraiment faire ça tout court.

- Oui, ça fait trente bonnes années qu'il est en ma possession, il est donc hors de question que je m'en sépare. Et il est encore fonctionnel.

Grand-père adorait tous ses meubles qui avaient un âge énorme. Il était bien rare de trouver des meubles modernes dans cette maison, mais c'est ce qui lui donnait son charme. Tout tenait en place et rien encore n'avait cassé, et ce n'était certainement pas aujourd'hui que ça allait changer.

Un été différentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant