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Plus que neuf jours avant cette fête organisée au village. Aurélianne n'en pouvait plus d'attendre. Il n'y avait cependant pas qu'elle qui rêvait des multiples façons dont cette journée allait se dérouler. Ils rêvaient tous. Bien qu'ils ne savaient pas comment ça allait se passer, leur cœur leur disait tous de passer un bon moment sans se soucier des choses négatives qui pourraient arriver. Il ne fallait que les ignorer, et c'est ce qu'ils allaient faire. 

Bref, en ce matin de 1er août, Alden et Aurélianne avaient laissé la besogne que représentait la ferme au grand-père de cette dernière pour aller passer du temps au bord de la fontaine du lac. Ça faisait un petit moment qu'ils n'y avaient pas fait un tour. Ils étaient dans la forêt, marchant parmi les branches et les herbes qui se trouvaient au sol et les branches et les feuilles qui se trouvaient dans les airs. 

La main gauche d'Aurélianne et la main droite d'Alden n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre, sans toutefois se toucher. Ce dernier hésitait à essayer de prendre la main de sa bien-aimée dans la sienne, mais finit par tenter son coup. Il se rapprocha d'elle, le dos de leur main se rencontrant. Aurélianne sentit un petit choc, ne s'attendant pas à ce qu'il fasse ça. Elle se laissa finalement faire et Alden prit sa main dans la sienne, leurs doigts s'entrecroisant. La jeune fille sentit son cœur manquer des battements, un sourire timide affiché sur son visage. Du côté de son ami, les mêmes sentiments se firent ressentir, mais en aucun cas il ne voulait ressentir de la timidité envers elle, ça rendrait les choses plus malaisantes. Surtout, il n'avait aucune raison de ressentir ce sentiment, car il n'avait pas honte d'avouer qu'il l'aimait, et ça, sans voir ses joues le trahir et devenir rouges. 

Bientôt, ils arrivèrent à la fontaine du lac et Aurélianne détacha sa main de celle d'Alden pour courir jusqu'au bord de l'eau. À un mètre du lac, elle enleva ses sandales et fit son entrer dans le liquide froid. Seulement, elle ne laissa pas ses vêtements se mouiller et ne se promena pas plus loin lorsque l'eau atteignit sa demi cuisse, étant donné que ses shorts se terminaient à peu près à cet endroit. Elle se tourna vers Alden et l'incita à venir. Il fit ce qu'elle lui dit et entra dans l'eau après avoir enlevé ses sandales, lui aussi. 

En la voyant avancer dans le lac, Alden avait été surpris, car jamais ils n'avaient essayé d'y aller depuis le temps qu'ils connaissaient l'existence de cet endroit. Ils n'avaient fait que contempler l'immensité de sa beauté. Il comprit rapidement que le but d'Aurélianne était de toucher la cascade. De sentir la pression de l'eau tomber sur ses mains. Mais elle avait besoin de lui pour aller plus loin, car elle ne voulait pas mouiller ses vêtements. Étant donné sa grandeur, il serait capable d'aller plus loin qu'elle. 

- Aurélianne! l'appela Alden. Viens ici, je vais essayer quelque chose.

Elle s'approcha de lui.

- Tu veux t'approcher de la cascade?

- Oui, c'est ça que j'essayais de faire, en remontant mes shorts, mais je n'y arrive pas.

- Je vais te porter sur mes épaules.

- Quoi?! Non. Je peux y arriver toute seule, ce n'est pas grave si mes shorts sont mouillés au final.

- Tu n'y arriveras pas toute seule, c'est grave si tes shorts sont mouillés, que vont se demander tes parents?

- Tu me prends pour qui? J'ai l'impression que tu te sers justement de mon sexe pour me traiter de faible.

Offusquée, elle se mit dos à lui, les bras croisés. La seconde d'après, elle sentit quelque chose sur ses cuisses, puis elle fut soudainement soulevée dans les airs.

- Alden, qu'est-ce que je t'ai dit?

- Que j'allais te porter sur mes épaules. Si tu te débats, tu pourrais tomber dans l'eau et si tu tombes dans l'eau, tu n'auras pas juste tes shorts de mouillés, mais tout ton corps.

Un été différentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant