Mère à tout prix.

Chapitre 5

Les rayons de soleil se frayent un passage à travers les rideaux couleur saumon de notre chambre pour se poser sur mon visage. J'ouvre difficilement les yeux et je vois mon mari paisiblement endormi, le réveil à son chevet indique qu'il est huit heures.
Je veux refermer les yeux mais je le trouve tellement beau là allongé sur le dos avec son pyjama jaune Winnie l'ourson, il a l'air encore plus virile je trouve.

Je regarde sa main posée sur son ventre et l'alliance sur son annulaire me rappelle qu'il est à moi et je souris tandis qu'une douce chaleur envahit mon bas ventre.
Je ferai tout pour te rendre heureux, je te le promets ai-je murmuré.

Je décide de me recoucher près de lui quand je me souviens que j'ai une bonne nouvelle à lui annoncer. J'entreprends donc de le réveiller avec un petit déjeuner copieux qu'on prendra au lit accompagné de sa surprise.

Je me hâte de me lever pour tout apprêter, j'enfile un peignoir au dessus de ma robe de nuit ainsi que des tapettes pour aller dans la cuisine.

En me dirigeant à la cuisine qui est au bout du couloir, je passe devant la chambre de ma belle-mère, elle était au téléphone apparemment.

—Oui tu m'avais parlé de ta fille Mélissa qui est rentrée des Etats Unis il y a quelques temps.
Elle est toujours libre ?

Intriguée je pose une oreille sur sa porte, je ne sais avec qui elle discute mais je suis prête à parier que ça concerne l'un de ses enfants.

—c'est pour lui présenter mon fils aîné Ezéchiel.

—Aka c'est le mariage là bas !? Une fille qui n'arrive pas à tomber enceinte, elle me sert à quoi à part manger et dormir ?

—Mon fils a besoin d'enfants et moi sa mère je me dois de veiller à cela.

—et si ta fille tombe amoureuse ? Mais c'est que c'est bien non? D'ailleurs ta fille n'est pas du tout vilaine et pourrait plaire à mon fils, donc ils peuvent toujours se marier. Moi je veux seulement les enfants, le reste là ne me concerne pas.

Cette femme est vraiment déterminée à ce que je vois. Je repense à ma conversation avec Sabine et je me rends compte que ce n'est pas entièrement sa faute, elle reproduit seulement ce qu'on lui a montré. Peut-être même qu'elle avait été si blessée que sans s'en rendre compte elle se venge sur moi.
De toutes les façons, ça ne m'atteint plus à partir d'aujourd'hui car bientôt, elle aura ce qu'elle réclame tant: un petit-fils.

Rien que cette pensée suffit à mettre un sourire sur mon visage et je secoue doucement la tête pour ne plus penser à cette conversation.

Quelques instants après, mon plateau est prêt, j'entre dans la chambre et je dépose l'enveloppe sur le plateau.

—Mon amour !
J'ai un plateau repas bien garni, entre omelette, saucisses, petits pains, tasse de café, bol d'ananas et jus d'orange.
Je dépose le plateau sur la commode et J'entreprends de le réveiller avec de petits bisous...

—j'ai une surprise pour toi mon amour. Ai-je dit, suivi d'une rafale de baisers sur sa tempe.

—Oh Kara, c'est samedi et puis j'ai dormi tard.
Il tire de plus belle la couverture et me tourne le dos.

—Je te promets que tu ne vas pas le regretter, regarde ce que je t'ai fait.

—Kara s'il te plait. Grogna t-il en me poussant doucement alors qu'il est toujours dos à moi.

—Oh Nlend, je t'ai apporté le petit déjeuner au lit, pourquoi tu veux tuer mon romantisme ?

—C'est bon je me lève avant qu'on ne me frappe. 
Il se retourne et me fait un bisou sur le front.