Mère à tout prix.

Chapitre 8

Deux mois étaient passés depuis mon retour du village. Ma mère avait soulevé un point au quel j'avais pris la décision de remédier à travers un faux ventre. Pour ne pas attirer l'attention je n'avais pas mis un faux  ventre de sept mois qui aurait paru subitement hyper gros. A la place et au fil des semaines, je mis différentes tailles et  actuellement j'avais la  taille correspondant à cinq mois et progressivement je continuerai à changer.

Malheureusement le fait que mon ventre soit désormais visible avait suscité une attention encore plus  grande de la part de mon mari.
A chaque fois qu'il le pouvait, il ne se retenait pas de le toucher. Ce qui me contrariait énormément parce que à chaque fois je devais trouver des moyens pour qu'il ne s'y attarde pas ou pour qu'il ne demande pas à le voir autrement que sous mes vêtements.
Lorsqu'il fallait que je me change, j'allais m'enfermer dans la douche, prétextant ne pas aimer qu'il me voit ainsi avec ce poids en trop.

La nuit lorsqu'il voulait que son enfant ressente sa chaleur à travers une étreinte, j'avais subitement la nausée.

— j'espère que lorsqu'elle viendra au monde elle ne me repoussera pas autant. Quel est cet enfant qui ne supporte pas la présence de son père ?

C'était habituellement comme ça et je me contentais de lui faire un faible sourire avant de lui tourner le dos pour pleurer en silence.
J'avais tellement hâte que ces mois passent pour enfin qu'il recommence à me prendre dans ses bras.

Ma mère aussi était passée pour me donner d'autres plantes et écorces. A son arrivée, elle attarda son regard sur mon ventre subitement tout rond mais ne fit aucun commentaire durant tout son séjour.

                                      *
J'étais assise dans ma cuisine, je surveillais ma marmite de nourriture lorsque je reçois un coup de fil de Maëva.
J'hésite à répondre car elle me tape sérieusement sur le système, d'un autre côté je me dis que ça peut être urgent.

—allô. dis-je avec nonchalance.

—oui Kara bonjour c'est Philomène, je t'appelle pour te dire que Maëva a des contractions, elle a vraiment mal.
Me lança t-elle d'un coup avec une voix paniquée.

—des contractions ? A sept mois, ce n'est pas trop tôt ça ?

—moi même je sais que je vais te dire quoi? Elle n'a jamais eu ça et ça m'inquiète. En tout cas je suis en train de l'amener au centre de santé. J'ai jugé important de t'informer.

—non ! Criais-je.
Amène la chez son gynécologue et je vous rejoins tout de suite.

Non je ne suis pas prête,non seigneur ça ne devait pas se passer comme ça. Pensais-je totalement bouleversé par ma conversation avec Philomène.

Je me lève du petit tabouret sur lequel j'étais assise et commence à marcher le long de la cuisine, je suis totalement paniquée au point où j'ai l'impression que mon ventre aussi se contracte. Que faire ? D'abord appeler Émilia me dit mon instinct.

Je lança l'appel qu'elle décrocha assez rapidement

—oui ma belle, dis-moi.

—Émilia, Émilia je suis foutue, est-ce que tu peux te rendre compte que Maëva est en travail ? Pourquoi elle est en travail ?

—Kara Nlend cesse un peu de dramatiser. Cria t-elle. Tu dis que Maëva va accoucher, qu'est-ce qui s'est passé?

Je m'assoie sur le tabouret devant la porte de la cuisine.

—je ne sais pas,  philo m'a appelé toute paniquée en me disant que Maëva a des contractions, je les ai envoyé chez toi.

—ok calme toi, je suis au marché actuellement, laisse moi le temps de stopper un taxi pour l'hôpital et on s'y retrouve.