Emilia donna naissance à deux garçons et une fille à respectivement seize heures cinquante, cinquante deux et cinquante cinq.
Contrairement à Henoa ils ressemblaient à leur mère surtout la fille et n'avaient pris de leur père que son teint légèrement clair.
J'étais tellement contente pour mon amie , la vie lui avait pris un mari et un fils et aujourd'hui elle était de nouveau mariée,mère de quatre enfants et totalement épanouie.
Je fais une grimace en imaginant trois bébés dans mon ventre et finalement je suis bien contente d'en avoir qu'une seule. je m'attriste quand je me souviens que je ne l'ai pas porté, je n'ai d'ailleurs jamais porté un seul un enfant.
Je me demande alors ce que ça fait d'en avoir trois.— ils sont tellement beaux, je n'arrive pas à croire qu'ils étaient tous les trois là dedans. Dis-je en montrant du doigt son ventre.
— si j'avais surtout hâte qu'ils sortent, maintenant je me sens vide. On peut les remettre dans mon ventre?
Je fais un petit sourire quand son mari entre avec trois bouquets de roses rouges, un paquet cadeau et une boîte de chocolat.
— enfin tu es là. Dit-elle en fondant en larmes.
Pourquoi pleure t'elle maintenant alors que pour l'accouchement elle n'a pas fait tout ça ?
— j'ai fait aussi vite que j'ai pu, désolé de t'avoir laissé seule, je suis là maintenant.
— donc moi je suis une décoration c'est ça ?
Il se détache d'elle pour lui montrer ce qu'il a apporté et je profite pour récupérer la boîte de chocolat.
— à la base c'était pour ma femme.
— à la base c'est toi qui devait l'assister.
Il ne dit rien,se contentant d'abaisser ses yeux sur ses enfants endormis dans les petits berceaux de l'hôpital. J'observe la scène et finalement je pense que je vais les laisser, ils sont littéralement dans leur bulle et moi je suis de trop avec mes chocolats.
*
Allongée dans mon lit avec une grosse couverture me couvrant jusqu'aux épaules, j'essaye de suivre mon feuilleton après avoir demandé une énième fois à Emie et Henoa de faire moins de bruits lorsque que mon mari entre.
— bonsoir!
Les enfants se ruent sur lui, mes yeux se détachent de l'écran pour le fixer , il a l'ai fatigué et je dirais.....différent. Je ne sais pas quoi mais quelque chose a changé en lui, plus les jours passent et plus j'en suis persuadée.
Il discute avec les enfants sans même me lancer un regard, d'ailleurs il fuit carrément le mien.
— les enfants allez jouer dans votre chambre, j'arrive pour brosser les dents et pour la prière.
Malgré quelques protestations ils finissent par obéir.
Je me retrouve donc seule avec lui.— je n'ai même pas entendu ta voiture entrer mon chéri, attends je me lève je vais faire la table. Dis-je en repoussant la couverture.
— non j'ai déjà mangé ne te dérange pas.
Surprise je m'apprête à demander où et avec qui lorsqu'il rajoute.
— j'ai mangé un truc vite fait au bureau.
Il a mangé un truc vite fait, depuis quand mange t-il des trucs vite fait au bureau ?
Décidément il y a quelque chose, j'ai l'impression d'avoir un tout autre Ezéchiel et je n'aime pas ça du tout.— j'avais juste très faim et pas la patience d'attendre jusqu'à mon retour pas la peine de te poser mille et une questions.
Il a compris que je m'apprêtais à riposter et a voulu mettre fin à cette conversation. Moi également je décide de changer de sujet pour éviter une dispute inutile.
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Mère à tout prix.
Ficção GeralC'est fou comme il suffit d'être personnellement touché pour comprendre le réel impact de la chose. J'avais toujours compatis, assise sur mon canapé, aux histoires de ces femmes qui passaient dans les émissions de télé, chacune expliquant le combat...