Sept ans plus tard...
Je regarde la devanture de cette maison avec un carton dans les mains et je ne peux réprimer le sourire qui s'affiche sur mon visage.
La maison est enfin terminée, notre maison à mon mari et à moi ainsi qu'à notre petite Émilia.Elle est sur deux niveaux et exactement comme je le voulais.
La façade principale avait deux petits balcons de part et d'autres qui se trouvaient en hauteur et dont les murs étaient blancs et les balustres de couleur bleue marine sur lesquelles j'avais déposé de petits pots de fleurs.
Les deux balcons du haut qui étaient ceux des chambres avant étaient séparés d'une grande baie vitrée, légèrement décalée vers l'avant. De cette pièce qui a avait été conçue pour servir de bureau, toute la cour avant ainsi que la route et
l'intérieur de certaines maisons en contrebas se voyaient.
Au Rez-de-chaussée se trouvaient deux grandes fenêtres de chaque côté de la porte principale, faite en métal,noir devant laquelle j'avais mis un petit paillasson sur lequel était marqué « bienvenue »— eh doucement, c'est fragile ce que je portes.
— pardon maman.
— pardon Tata.
Me disent les deux bouts qui courent devant moi.
Je secoue la tête et je sens quelqu'un s'approcher de moi.
— on ferait mieux d'entrer tu ne trouves pas ?
Je hoche énergétiquement la tête et suis Emilia qui me précède avec des bagages.
Nous déposons tout devant les escaliers qui sont à huit, dix pas de la porte d'entrée, face au salon. Je regarde à ma droite les mains aux hanches et le salon commence à prendre progressivement forme avec les quelques meubles que nous avons installés la veille. D'ici quelques instants Ezéchiel et les déménageurs arriveront avec le reste et je pourrai continuer à donner à cette maison l'allure que je veux.
— maman Emilia tu vois comment notre maison est belle ? En plus j'ai une énorme chambre avec même un.....
elle marque une pause et se retourne vers moi.
— maman comment on appelle l'endroit où on va ranger mes habits et mes chaussures ?
— un dressing mon Cœur, un dressing.
— voilà, Hénoa je te laisserai une place pour quand tu viendras dormir.
Le petit qui n'avait rien dit depuis le début car trop occupé à contempler la maison afficha une mine contrariée tout en posant son indexe sur sa joue.
— qu'est-ce qu'il y a mon Cœur ?
— pourquoi Lucia appelle ma maman, maman et moi je t'appelle tata? Et puis pourquoi elle s'appelle comme ma maman d'abord. Moi je préfère Lucia.
— je l'appelle maman parce qu'elle est ma marraine et que s'il arrive quelque chose à mes parents un jour c'est elle qui sera ma tutrice, parfois tu es un peu bête hein Hénoa.
— Nlend.
Criai-je en la fusillant du regard.
Je ne sais pas si ce qu'elle a dit à Henoa ou son raisonnement qui me stupéfait.— pardon Hénoa d'avoir dit que tu es bête, tu ne l'es pas du tout.
Dit-elle la mine triste alors que je prends le petit dans mes bras.— si tu veux m'appeler maman tu le fais, si tu veux m'appeler tata c'est aussi ton droit mais ça n'empêche que je t'aime très fort comme ça.
Je lui fais plein de baisers sur les joues pour accompagner mes dires et il commence à rire.
— arrête tata ça chatouille.
Dit-il en riant.On entend un coup de klaxon à l'extérieur et je les envoie ouvrir le portail à Ezéchiel, tandis que ma meilleure amie et moi nous dirigeons dans la cuisine pour commencer à ranger.
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Mère à tout prix.
Ficção GeralC'est fou comme il suffit d'être personnellement touché pour comprendre le réel impact de la chose. J'avais toujours compatis, assise sur mon canapé, aux histoires de ces femmes qui passaient dans les émissions de télé, chacune expliquant le combat...