Chapitre 16

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Ezéchiel Nlend

Elle se penche une dernière fois afin de prendre la dernière bouchée de son repas, m'offrant au passage un énième spectacle avec sa poitrine qui se pose presque sur la table à chaque fois qu'elle se penche.
Malheureusement je ne peux m'empêcher d'y plonger les yeux et de me perdre dans ces deux mamelles claires. Elle ne porte pas de soutien ce qui me laisse vraiment un très grand aperçu de la chose. Contrairement à ceux de ma femme qui malgré les années sont toujours fermes sûrement parce qu'elle n'a pas allaité notre fille, ceux de Maëva sont déjà tombés comme on le dit mais cet affaissement n'enlève rien à leur beauté.

— merci c'était vraiment bon.
Elle me sourit à nouveau et je me demande ce que je fais là au lieu d'être chez moi. J'ai laissé kara avec une main inapte et sûrement elle aura besoin de moi pour certaines choses.

— j'en suis ravie. Ai-je réussi à dire avec beaucoup de difficultés. Tu ne m'as toujours pas dit ce que tu voulais Maëva.

— je suis tellement contente de t'avoir retrouvé.

Elle sourit à nouveau alors que des effluves de la nuit qu'on a passé ensemble me reviennent violemment.

J'avais rencontré Maëva quelques semaines après mon aménagement à Yaoundé. Elle tenait un petit bar-restaurant en face de mon immeuble. Au départ je n'y prêtais pas attention, n'étant pas le genre à manger dehors ni à prendre de l'alcool.
La première fois que j'y ai mis les pieds, c'était lors d'un match de football que mon club favori devait disputer et je n'avais pas de télé, il y avait également coupure de courant dans mon immeuble donc je ne pouvais non plus suivre le match en ligne pour cause, le wifi était éteint.

Énervé, j'aperçus de la lumière en face et l'attroupement présent dans le lieu ne pouvait signifier qu'une chose, ils regardaient un match de football. J'espérais juste que ce soit celui que moi aussi je voulais suivre .

J'avais bien eu raison car en y allant, j'avais effectivement trouvé mon bonheur. J'ai commandé une bouteille de jus et comme les autres j'ai commencé à suivre les actions de mes joueurs favoris.
Ceci fut rapidement une habitude car la gérante des lieux avec qui j'avais échangé quelques mots m'avait donné le feu vert pour venir suivre les informations ou mes matchs quand je voulais tant que je consommais.

Ayant même une télévision quelques temps après, j'ai continué à y aller le soir, ça me faisais de la compagnie et j'en profitais pour manger quand je ne voulais pas perdre de temps à réchauffer ce que ma femme avait laissé dans les boites au frigo.
Au final je m'étais lié d'amitié pour cette jeune dame et sa fille Manu que parfois j'aidais avec les devoirs et qui me rappelait beaucoup ma propre fille.  Elles avaient les mêmes manies et le même rire, je trouvais fascinant ce petit bruit de cochon qu'elles avaient lorsqu'elles riaient. Les week-ends lorsque ma femme venait, je n'y allais pas et je ne lui avais jamais parlé de Maëva et de sa fille, je ne saurais dire pourquoi. Peut-être inconsciemment je savais que j'étais coupable de quelque chose mais je ne voulais non plus arrêter.
Ceci dura deux ans, deux ans où il m'arrivait deux à trois fois par semaine de m'asseoir dans le restaurant fait en planches bleues et blanches de Maëva jusqu'au jour où la catastrophe se produisit.

Malgré mes efforts de chasser ces souvenirs, je m'en souviens encore comme si c'était hier, je me souviens de chaque détail, de notre conversation et de sa fameuse poitrine qu'elle prenait plaisir à frotter contre moi.

J'étais rentré un soir très fâché à cause d'une violente dispute entre kara et moi. Des disputes comme ça il n'y en avait quasiment jamais et justement ce jour elle avait prononcé le mot divorce qui était un mot qu'on s'étaient promis de ne jamais employer quelque soit le problème.

Mère à tout prix.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant