𝐡𝐮𝐢𝐭 | 𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐈

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mathieu août 2018

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mathieu
août 2018

Les gars m'ont une nouvelle fois traîné en boîte. On est à Nice depuis deux jours et on a fait que ça. Journée plage et le soir restau puis soirée. Dans un autre contexte j'apprécierais mais avec toutes les histoires dans lesquelles je suis fourré en ce moment c'est pas ce que je préfère le plus.

Avec Élia l'orage commence a passer mais c'est toujours pas comme avant, enfin comme avant qu'on soit dans des pays différents. Lisko arrête pas de me répéter que c'est normal qu'il y ait une petite distance qui se crée mais moi j'arrive pas à me le dire. Si on rajoute à ça le fait qu'une meuf un peu timbrée est rentrée dans ma vie sans que je le veuille une seule seconde... Je pense que vous comprenez le bordel qu'il y a dans ma tête. 

C'est pour ça que là et comme depuis le début de mes vacances je suis dans mon coin. Une blonde est venue m'accoster y a quelques minutes, cheveux longs, yeux bleus, robe près du corps dévoilant son décolleté. Elle s'était approchée de moi, perchée sur des talons hauts avec une démarche qui se voulait sûr d'elle pour s'assoir à côté de moi. J'avais directement pris mon téléphone sans lui jeter un seul regard et elle avait fini par se pencher vers moi pour me glisser son prénom à l'oreille, prénom que je me souviens déjà plus d'ailleurs, elle était restée à côté de moi un petit temps et en voyant qu'elle obtiendrait rien de moi elle avait fini par partir en soufflant. Ça m'arrangeait pas mal qu'elle se barre, j'ai pas besoin de compagnie féminine.

Une autre personne s'approche de moi mais cette fois c'est Lisko qui marche d'une démarche bancale, un verre à la main. Il se jette presque sur moi et il crie pour que je puisse l'entendre :

- Viens mon frère ! Reste pas là à déprimer, tu vas la revoir ta meuf.

Je lui assène une baffe derrière la tête et il éclate de rire suite à mon geste. Il continue de parler en faisant des phrases approximatives et comme pour la blonde d'avant, il finit par partir devant mon manque d'envie.

Je souffle un coup en sortant mon portable de la poche arrière de mon jean pour faire un tour sur les réseaux. Presque automatiquement je vais sur Instagram pour voir si personne ne m'a envoyé de message mais finalement je tombe sur la story de ma copine qui m'a l'air d'être elle aussi en boîte. C'est une vidéo d'elle, un verre à la main qui filme sa tête en chantant sur une musique aux airs latino avec autour d'elle des dizaines de personnes. Mon sang ne fait qu'un tour. Je sens une chaleur m'envahir et mes mains devenir moites. Je réfléchis même pas parce que dans ces situations là j'agis toujours sans réfléchir surtout que mon corps est sous l'influence d'alcool et de beuh et je réponds à sa story : « mdr ça s'amuse bien sans moi c'est bien continue ».
J'ai presque envie de jeter mon portable par terre tellement sa vidéo m'a énervé, mais je me contiens, c'est pas le moment. L'écran de mon téléphone s'allume au bout de quelques secondes et je m'empresse de le déverrouiller pour voir sa réponse.

𝗱𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗹𝘂𝘀𝗶𝗼𝗻 | 𝗽𝗹𝗸Où les histoires vivent. Découvrez maintenant