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mathieu février 2019
— Oh l'Polak est de retour !, s'exclame joyeusement Elyo.
Je viens à peine de rentrer dans son appart' que j'entends déjà la musique taper contre les murs me donnant presque le tournis, plus habitué à ce genre de soirée.
Ouais j'avais fait la marmotte. Je m'étais enfermé, soit chez moi, soit chez Tara. Mais j'avais fait une pause autant avec la musique qu'avec mes potes. Je les avais vu seulement une fois depuis mon retour de corse, la fois où ils avaient rencontré Alessio et c'était un moment de ouf. Je crois que j'avais passé mon après-midi à avoir des étoiles pleins les yeux tellement j'étais heureux de vivre ce moment. J'avais l'impression qu'Aless' avait toujours été là. Ils l'avaient accueilli, ou plutôt intégré à notre groupe naturellement, et mon petit brun avait lui aussi agit comme si il les connaissait depuis des années. Et c'était trop beau à voir.
Je refais surface en checkant mon pote qui me lançait un grand sourire auquel je répondais directement et je le suivais en slalomant entre les personnes, sans oublier de dire bonjour à certaines que je connaissais pour finalement rejoindre mes potes qui étaient regroupés sur un canapé. Je check chacun de mes gars en supportant bien évidemment quelques piques lancées au sujet de mon absence qui rentraient dans une oreille pour ressortir par l'autre. Je finissais par m'assoir à côté d'Ormaz qui me tendait directement son verre que je portais à mes lèvres après avoir senti le contenu que je reconnaissais comme étant un vodka-redbull.
— Alors gros t'as fait quoi de tes semaines ?, me demandait mon pote à côté de moi.
— Rien de spé', je suis resté avec mamie et le petit. J'ai déconnecté en vrai, j'expliquais doucement.
— J'ai vu ça ! Rien qu'ça répondait plus aux messages !, s'exclamait-il en riant. Nan en vrai j'rigole, t'as bien fait, j'crois que vu les derniers mois que t'as passé c'est plus que normal que t'aies eu besoin de faire une coupure.
J'hochais vivement la tête devant ses paroles qui, j'avoue, me faisaient du bien à entendre. Ouais, ça me rassurait de l'entendre me dire ça, je me sentais compris alors que depuis quelques mois j'avais l'impression d'être solo dans mon délire. En même temps, le délire de découvrir que t'as un marmot ça branche pas tout le monde...
— Ouais pis c'est pas arrivé au bon moment non plus, enfin pas qu'y ait un bon moment pour ça mais t'as capté, avec la sortie de Polak, les interviews et tout je me suis encore plus laissé submerger. Mais tranquille, ça m'a fait du bien de faire une pause. 'Fin, la Corse m'avait déjà fait grave du bien, on est pas resté longtemps mais j'ai eu l'impression que c'était comme une coupure avec ce qu'il se passait à Paris, j'expliquais à voix basse étant donné que j'étais pas à l'aise de me confier, encore moins en société mais plus je parlais plus j'avais l'impression de me libérer. Et même, rien qu'avant de partir je faisais que de la merde, j'ai passé v'la les nuit chez Flav' parce que j'avais peur de me faire défoncer par mamie en rentrant à la maison complètement déchiré, je disais dans un petit rire amer. Mais vas-y, c'est fini les conneries.
