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mathieu octobre 2018
Je rangeais doucement et presque mécaniquement les affaires de mon petit brun. Ça y est notre week-end ensemble était fini et j'étais déjà mélancolique de le quitter. Je m'étais habitué trop vite à sa petite bouille.
Je soupirais en recevant un message de Tara qui me disait qu'elle était devant l'immeuble. Elle venait chercher Alessio chez Élia et je redoutais déjà la confrontation. On ne peut pas dire que la dernière fois s'est très bien passé...
Et moi je sais jamais comment agir. Je veux pas blesser ma copine mais j'ai pas non plus envie de mal parler à Tara. C'est la mère de mon enfant et j'avoue que je flippe à l'idée qu'elle m'interdisse de le voir si jamais je dis ou fais quelque chose de mal. Je suis peut être parano mais on sait jamais.
Je sortais du salon pour rejoindre la cuisine ou j'y retrouve ma brune et mon brun en train de prendre le goûter. Cette image me faisait sourire et je sentais une chaleur agréable s'installer au creux de mon ventre.
Je dépose un bisou sur le front de mes deux acolytes et je pique le pain au lait qu'Élia s'est préparé pour le fourrer dans ma bouche.
- Arrête de bouffer toi !
- T'es sérieuse là ?
Un petit sourire s'accrochait à ses lèvres et son regard malicieux me donnait envie de rire mais je gardais la face.
- Oui, t'as pris quelques kilos mon bébé.
Elle se foutait trop de me gueule celle là. Je tirais sur ses cheveux alors qu'elle râlait en me disant que je ne savais pas doser ma force. C'est ça d'être trop musclé.
- Y à Tara en bas.
Elle grimace discrètement mais j'ai bien vu son visage se déformer. Ça me soûlait mais bon, je pouvais rien y faire.
- Je peux lui dire de monter ? Il a pas encore fini de goûter.
- Oui oui vas-y, y a pas de problème.
Elle me souriait délicatement et je m'approchais d'elle pour embrasser doucement ses lèvres. Elle profitait de notre proximité pour passer ses bras autour de ma taille et me serrer quelques secondes dans ses bras me faisant sourire.
- Tu veux que j'aille dans la chambre ?
Elle me demandait presque timidement et ça me faisait mal au coeur cette situation.
- T'es folle. Tu restes là.
Je lui dis un peu plus durement que ce que je voulais mais je savais qu'elle ne le prenait pas mal. C'était juste pour bien lui montrer qu'elle n'avait pas à esquiver Tara. Je me rappelle que j'ai toujours pas envoyer l'étage et l'appart dans lequel je me trouve à l'italienne alors je me dépêche de le faire. Quelques secondes plus tard l'interphone sonne m'annonçant qu'elle attendait que je lui ouvre et très rapidement elle se retrouvait dans l'entrée de l'appartement.
