𝗱𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗹𝘂𝘀𝗶𝗼𝗻 | 𝗽𝗹𝗸

𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐡𝐮𝐢𝐭 | 𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐈𝐕

février 2019
tara

— Aless' fais attention, je lui disais d'un regard entendu alors qu'il courait comme un fou dans le parc.

Sa petite tête recouverte d'un bonnet ne pouvait que m'attendrir quand il me regardait en faisait ressortir sa lèvre inférieur sachant très bien comment m'avoir, avant de repartir aussi vite qu'il était arrivé. Je soupirais en le regardant faire. Ce petit était une pile électrique. Il était infatigable mais pour rien au monde je l'échangerais. Mes yeux suivaient ses faits et gestes alors qu'il s'apprêtait à descendre du toboggan quand mon téléphone se mettait à sonner dans ma poche arrière. C'est le prénom du polonais qui s'affichait sur mon écran d'accueil et je ne pouvais m'empêcher de lâcher un sourire face à son appel. Je m'empressais de décrocher alors qu'Alessio arrivait en bas du toboggan en levant les mains tandis que je lui envoyais un pouce lui montrant que j'avais vu à quel point il avait bien descendu.

— Ouais, Tara ?, il me demandait directement.

— C'est moi.

— Dis moi, il commençait et rien qu'au ton de sa voix je sentais qu'il hésitait, comme si il stressait de sa prochaine demande. Tu fais quoi ce soir ?

Surprise de sa question, je réfléchissais pendant quelques secondes alors que je sentais mon corps réagir pour moi, ouais, ça me faisait trop plaisir qu'il me demande ça. Et puis rapidement, j'atterrissais en me rappelant qu'à tout moment il me demandait ça pour simplement voir son fils, seulement eux deux.

— Euh, je commençais en reprenant mes esprits, rien du tout, pourquoi ?

— Si t'es libre, j'aimerais bien que tu viennes, le petit et toi chez moi, il continuait d'une voix peu sûre de lui.

Des vagues de chaleurs emplissaient mon ventre en entendant sa voix grave me proposer cette sortie. Si tu savais Mathieu, bien sûr que je suis libre si c'est pour passer une soirée avec toi.

   —   Y aura ma grand-mère aussi, il continuait rapidement. Alessio la connaît déjà bien mais j'aimerais que toi aussi tu la rencontres.

Mon coeur tambourinait anormalement dans ma cage thoracique tant sa demande me faisait plaisir. J'avais l'impression que tout commençait à rentrer en ordre et que notre famille exposait de plus en plus.

   —   Je viendrai avec plaisir Mathieu, je répondais non sans un grand sourire scotché à mes lèvres.

   —   Cool, il répondait en lâchant un soupir que j'interprétais comme un soulagement. Je t'envoie l'adresse par message, venez vers dix-neuf heures si ça va.

   —  On sera là !, je dis une nouvelle fois d'un ton enjoué.

   —   Vas-y ça va, à toute alors, bisous, il enchaînait rapidement avant de raccrocher.

Un sourire indélébile marquait mon visage alors que mes yeux ne quittaient pas mon fils qui vagabondaient maladroitement autour du parc pour enfant. J'imaginais déjà sa bouille quand j'allais lui annoncer que ce soir il allait voir son papa. C'était fou comme il s'était attaché rapidement à Mathieu, ça ne m'étonnait pas parce que moi même j'éprouvais de l'attachement envers le blond décoloré bien que j'avais passé au final que très peu de temps avec lui. Mais il était captivant, il avait une aura qui se dégageait de lui qui me poussait à lui faire confiance, je me sentais bien, apaisée en sa présence et je me doutais que mon fils ressentait la même chose vis à vis de lui.