Sauve-moi [Sebastian Stan]

Chapitre II

J'ai failli le louper en plus, ce fichu avion !
Il est passé plus tôt que prévu et je m'étais endormie sur les chaises inconfortables de l'aéroport...

C'est donc dans une panique totale, que je scanne mon billet et rentre en trombe dans l'avion.

- Bonjour Mademoiselle Evans, par ici je vous prie, déclare une hôtesse de l'air extrêmement jolie.

Je ne me fais pas prier et la suis gentiment.

C'est vrai que la première classe tient bien son nom, la vache !
Une télé avec une télécommande de jeu vidéo, une disposition des sièges de sorte à avoir de l'intimité et à pouvoir allonger ses jambes, du champagne, des couvertures en pilou, le rêve !

C'est bien mon frère, de me réserver des suites pareilles ! Il a l'habitude lui, avec son boulot il est toujours nourri et logé comme un roi...

Alors que la femme me fait un signe pour me désigner ma place, un sourire gêné se créer sur mon visage.

- Monsieur Evans a demandé qu'on apporte ceci spécialement pour vous, m'informe l'hôtesse.

Je secoue la tête et souffle avant de saisir l'objet qui était déposé sur mon siège.

- C'est tout lui, ça...

La femme me sourit une dernière fois, pas gênée pour un rond, et part s'installer pour le départ de l'avion.

Je m'installe également, fixant l'objet maudit entre mes doigts.
Il va me payer cette humiliation, je le jure.

Je souffle une dernière fois et range le vibromasseur bleu dans mon sac, ne voulant pas que quiconque d'autre ne me voit avec.

Quelques minutes plus tard, je m'endors comme une masse, bercée par la musique d'Evanescence qui résonne dans mes oreilles.

Le titillement des voix qui s'élèvent dans l'avion me réveillent doucement.

- Mesdames et Messieurs, nous allons entamer notre descente vers le sol Américain, merci de bien vouloir attacher vos ceintures.

J'émerge doucement de mon sommeil profond, et me rends compte alors que je viens vraiment de dormir pendant tout le vol, sans me réveiller une seule fois. 

J'attache donc ma ceinture avec précaution après m'être redressée, puis j'ouvre le petit store du hublot dans le but de voir le paysage.
Mais je suis vite déçue ; il fait nuit.
Les huit heures de vol m'assurent pourtant qu'il doit être environ cinq heures du matin, mais j'ai bien évidemment oublié le décalage horaire...
Donc, d'après mes calculs, il est presque minuit, ici.
Quelle idée de m'avoir pris un vol à cette heure, aussi !

Je referme alors le store d'un geste brusque, puis change de musique sur mon téléphone, me forçant à ne pas me rendormir.

Une petite vingtaine de minutes plus tard, je suis sortie de l'avion, même si j'y serais bien restée quelques heures de plus, vu le confort.

Mais le fait de revoir mon idiot de frère me met du baume au cœur. C'est donc à la hâte que je passe les derniers contrôles de sécurité et récupère mes valises. Enfin, j'essaye de récupérer mes valises. Ça doit faire déjà bien quinze minutes que j'attends qu'elles passent sur le tapis, mais elles n'arrivent pas.
Je regarde autour de moi et je remarque que toutes les personnes qui étaient dans mon vol sont déjà parties, et que la salle se vide de plus en plus.

J'envoie un message à Chris pour le prévenir de mon retard, et il me répond que de toute façon, c'est une limousine qui vient me chercher.

De prime abord, je trouve ça étrange qu'il ne se soit pas déplacé de lui-même pour me rejoindre à l'aéroport, mais son statut d'acteur célèbre l'empêche de faire pas mal de choses de peur d'être reconnu et poursuivit par les paparazzi.
Donc, j'en conclus que c'est normal.