Sauve-moi [Sebastian Stan]

Chapitre VII

Quelques jours sont passés et je me suis bien reposée pendant ce temps.
J'ai rendu visite à toute ma famille et j'ai fait le plein d'anecdotes que j'avais loupé. Ils m'avaient tant manqué.

Là, je suis tranquillement installée sur mon bureau, avec ma molécule devant moi. Un œil dans le microscope et le casque sur mes oreilles, je n'entends pas mon frère rentrer dans la chambre.

- Qu'est-ce que tu fais ? me demande-t-il.

L'entente de sa voix me fait sursauter et je manque de me crever l'œil dans l'oculaire du microscope. Je retire mon casque et pose une main sur mon cœur.

- Chris, tu m'as fait peur, avoué-je en essayant de calmer ma respiration.

Ce dernier rigole et s'excuse.

- Désolé, ce n'était pas le but.

À d'autres.

- Tu fais quoi ? répète-t-il.

Je lui désigne tout le bordel sur mon bureau, comme si c'était une évidence.

- Hum...

Chris à l'air tendu, plus que d'habitude. Je sens qu'il veut m'annoncer ou me demande quelque chose, mais qu'il n'ose pas.

- Tu veux quelque chose ? demandé-je d'une voix douce pour le mettre en confiance.

Chris acquiesce et ferme la porte de ma chambre avant de s'assoir sur le bord de mon lit.
Ouh , ça pue.

- On va au restaurant avec l'équipe ce soir, tu veux venir avec nous ? me demande-t-il.

Je le regarde de travers, ne comprenant pas vraiment pourquoi il me demande ça, et surtout pourquoi il est si stressé.

- Pourquoi moi ? Je ne vais servir à rien à ce diner. Ce sont tes amis, pas les miens, déclaré-je en tournant la tête vers le microscope.

Chris souffle derrière moi.

- Je sais mais, je ne suis pas très présent à cause de mon travail. On ne se voit jamais, et quand tu es là je travaille. J'aimerais passer du temps avec toi alors je voulais que tu viennes ce soir, avoue-t-il.

Je souffle à mon tour. Il va m'avoir, ce gros con.

- C'est OK, mais tu me fou pas la honte, préviens-je.

- Jamais de la vie, acquiesce-t-il avec un clin d'œil complice.

Je souris et retourne à mon travail. Avant qu'il ne passe la porte, il s'arrête.

- En plus, il y aura Mackie et Stan, ajoute-t-il avant de partir.

Je souffle, désespérée, et souris.
Je vais revoir Anthony, c'est une bonne nouvelle !
Mais alors, pourquoi c'est le souvenir des yeux océans de Sebastian qui me fait rougir ?

*

- Tu es prête, Harley ? me crie Chris depuis le bas des escaliers.

Je sors de ma chambre en vitesse, avec mon eyeliner dans la main droite et un escarpin dans la main gauche que j'essaye tant bien que mal d'enfiler tout en descendant les escaliers.
Il n'est donc pas utile de préciser que nous sommes en retard.

Encore.

- Dépêche-toi ! m'ordonne-t-il.

Je lui montre mon majeur et saisis rapidement ma pochette avant de sortir en trombe de la maison. Chris referme la porte à clef et on s'installe dans la voiture, le cœur battant.

- Je voulais conduire, l'informé-je.

Chris se retourne vers moi, les sourcils levés.

- Au grand jamais je ne te laisse toucher à ma caisse, dit-il en mettant le contact.