Chapitre XXVI

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Quelques minutes plus tard, la voiture se stabilise en plein centre de New-York. On est arrivé, je pense.

Même si j'ai insisté pendant je ne sais combien de temps pour ne pas nous arrêter chercher des habits, Sebastian n'a pas voulu céder. D'après lui, c'est beaucoup plus sympa de se racheter de nouveaux vêtements plutôt que de les piquer à son frère ou à sa copine que l'on a jamais vu, soit disant passant, et au final, je suis bien d'accord.
J'espère juste que ma carte bleue ne va pas trop chauffer...

- Dès que tu vois un magasin qui te plait, tu me le dis et on s'arrête, m'informe le brun en sortant de la voiture.

Je souffle longuement et acquiesce, sortant moi aussi du véhicule.
Pas que je ne veux pas aller faire du shopping avec lui, mais disons plutôt que sa célébrité me met un peu mal à l'aise. Je ne voudrais pas que des personnes mal intentionnées ne nous prennent en photo ou ne répandent des rumeurs sur nous.
Je ne sais même pas s'il y a un « nous », d'ailleurs...
Vous imaginez, lui et moi à la une des journaux avec pour gros titre : "Le célèbre Sebastian Stan et la petite protégée du cast Marvel Harley Evans, croisés dans les rues de New York en train d'acheter du papier toilette".
Eh bien c'est ce genre de news que je veux ABSOLUMENT éviter.

- Tu viens ? il me demande gentiment en me tendant la main.

Je viens seulement de me rendre compte que j'étais restée assise dans la voiture, fixant le vide et mon cerveau embrouillé de toutes ces pensées.
Je secoue la tête pour me remettre dans le droit chemin et regarde le brun avant d'acquiescer et de prendre sa main tendue.
Alors que je pensais qu'il voulait simplement m'aider à me lever et qu'il allait lâcher ma main une fois debout, il n'en fait rien ; elle reste en contact avec la mienne, et il entrelace même nos doigts ensemble pour ne faire qu'un.
Je fronce un peu les sourcils, même si ce geste ne me dérange pas tant que ça.

- Tu...es sûr ? je demande en bredouillant, la tête baissée vers nos mains liées.

Il relève mon menton d'un doigt avec une délicatesse infinie et plante son regard océan dans le mien.
Ce geste, bien qu'anodin, réchauffe un petit peu mon cœur et apaise mes angoisses. Son regard à quelque chose de, je ne sais pas... réconfortant.

- Oui, je suis sûr, dit-il d'un ton catégorique mais doux. Je n'ai pas peur de ce que les gens peuvent penser. Au contraire, j'aimerais que tout le monde soit au courant que tu es à moi, et à personne d'autre.

Un petit sourire prend place sur mon visage face à sa remarque.

Mais il s'empresse de rajouter :

- Mais si tu ne veux pas, je comprends !

Il retire sa main de la mienne, pour appuyer ses propos. Mais je fronce les sourcils, fais la moue, et la reprend, comme si j'étais une enfant de cinq ans à qui on vient de retirer son doudou.

- Non !

Il sourit face à ma réaction et rigole un peu. Ses doigts se lient aux miens une nouvelle fois et il emboite le pas vers le centre-ville.
Malgré moi, je ne peux m'empêcher d'afficher un sourire niai; la présence de Sebastian à mes côtés me rend joyeuse, et mes soucis semblent totalement s'envoler lorsqu'il est avec moi. Comme un médicament, enfait.
En réalité, je pense qu'il est simplement la personne que j'attendais depuis des années.

- Ici ! je dis joyeusement en pointant un magasin du doigt.

Sebastian rigole face à mon comportement enfantin mais acquiesce et se dirige vers la boutique sans râler.
Nous entrons, saluons les vendeurs et vendeuses puis faisons un tour dans la boutique, en s'arrêtant par ci par là, devant des pièces qui pourraient potentiellement me plaire. Mais je veux rester raisonnable et ne prendre que le strict nécessaire, de toute façon je ne dois pouvoir me vêtir qu'une seule semaine durant, pas plus.
Donc on ne va pas faire d'achats compulsifs.

Sauve-moi [Sebastian Stan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant