Chapitre V

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- Tu peux t'assoir ici, je reviens tout de suite, m'annonce Chris en se dirigeant seul vers un petit groupe de personnes non loin de là.

On se trouve dans une grande bâtisse, un peu comme une salle de cinéma, mais version luxueuse.

J'obéis docilement et m'installe dans un des sièges moelleux fixés devant le gigantesque écran qui, d'ici quelques minutes, projettera le film.

Me sentant un peu mal à l'aise parmi toute cette foule de gens riches et célèbres, je décide de sortir mon téléphone pour répondre à quelques messages reçus sur Instagram.
Je ne suis pas du genre célèbre, enfin uniquement grâce à mon frère, ce qui me vaut de recevoir quelques messages privés, de temps en temps.
En règle générale, j'y réponds avec joie, débloquant le plaisir à mon interlocuteur à l'autre bout du téléphone.

Quelques minutes plus tard, je sens comme un regard posé sur moi. Je lève donc les yeux de mon téléphone et me retourne doucement, balayant la foule du regard.
Je comprends immédiatement mon ressenti ; mon frère est en train de me regarder, entouré de quelques hommes qui font de même.
Je me sens rougir légèrement.

Chris me fait signe de les rejoindre. J'acquiesce et me lève pour les me joindre à eux.
En arrivant, je leur sers un grand sourire.

- Bonjour ! dis-je pleine d'enthousiasme.

Ses amis me saluent joyeusement et Chris se propose de me les présenter. Je valide l'idée.

- Voici Anthony, Robert et Sebastian, me dit-il en désignant un à un les hommes présents.

J'acquiesce à chaque énonciation, dans l'espoir de ne pas oublier leurs prénoms. J'associe rapidement l'acteur aux personnages des anciens Marvel.
Mon regard s'attarde un petit peu plus longtemps sur Sebastian, le bleu de ses yeux m'ayant totalement envouté.

- Donc, tu es sa petite sœur ? me demande Anthony, ce qui me sort de ma contemplation.

Je souris et acquiesce.

- C'est ça.

Le mate me sourit et je retourne les yeux vers Robert car je sentais son regard insistant sur moi. En effet, il me sonde de haut en bas.

- Tu lui ressemble beaucoup, affirme-t-il. Une mini Evans, comme si un n'était pas assez !

Son ton dramatique m'a fait rire moi, ainsi que les trois autres hommes présents.

- Vous avez les mêmes yeux, intervient Sebastian.

Son intervention spontanée m'a surprise, mais je ne me plains pas d'avoir entendu sa voix. De plus, ce genre de chose, on me le dit tout le temps.
Oui, je ressemble à mon frère, oui, j'ai les mêmes yeux que lui etcétéra, etcétéra...

- Ne commence pas à draguer ma sœur, toi, déclare Chris.

Je rigole, Sebastian aussi, on comprends donc qu'il ne faisait qu'une simple constatation, comme n'importe qui d'autre l'aurait fait.

- Moi en tout cas, je réserve ma place à côté de la demoiselle, annonce Anthony.

- Toi non plus ! râle Chris en le pointant du doigt.

Je le regarde, un peu étonnée, mais finis par sourire.

- Ok, ok. Ne vous battez pas pour moi, messieurs.

Chris rigole et me prend par le coude pour me diriger vers nos fauteuils.
J'y prends place, le blond sur ma droite et Anthony sur ma gauche.

Ce dernier n'arrête pas de me parler, et je le trouve vraiment d'une gentillesse hors normes.
Plusieurs fois, j'ai surpris Chris en train de sourire en nous regardant. J'espère juste qu'il ne se fera pas trop d'idées.
Sebastian est installé à la gauche d'Anthony, et à droite de Robert.

Les lumières de la salle finissent par s'éteindre, coupant ainsi le récit passionnant sur les pingouins d'Alaska que me contait Anthony.

Le film commence, et je souris, fière de voir pour une nouvelle fois mon frère à l'écran.

*

Après le film, des applaudissements se sont élevés dans la salle. Moi aussi, je tape des mains, le sourire aux lèvres et les étoiles dans les yeux. Je prends la main de mon frère dans la mienne et la serre très fort. Il me sourit.

J'ai trouvé ce film vraiment poignant. Moi qui n'aimais pas vraiment le rôle du soldat de l'hiver, je comprends mieux son histoire maintenant, et je pourrais presque l'apprécier.
De plus, le jeu d'acteurs de mes nouveaux amis sont vraiment très impressionnants.
Chris a été fabuleux, comme toujours.

Ensuite, les acteurs se sont levés pour saluer la foule en transe, puis pour répondre à quelques questions.

Anthony me sert souvent des petits clins d'œil discrets, tandis que Robert m'a envoyé un bisou en l'air. Chris me souriait tout le long tandis que Sebastian ne me lâchait pas du regard. J'ai eu du mal à le détourner le mien, des regards. Il a des yeux si hypnotisant qu'il est presque impossible de s'en détacher, aussi j'essayais alors de ne jamais le regarder, même si ça revient à voler un poulain à sa jument.
En soit: infaisable.

Une fois la Première terminée, soit quelques heures plus tard, nous sommes tous rentrés chez nous.

Chris et moi, dans la limousine, on ne tenait plus debout. La fatigue prenait le dessus bien plus rapidement que ce à quoi je m'attendais. Je ne savais pas que ça fatiguait autant, d'être célèbre.

- J'ai remarqué que tu t'entends bien avec Mackie, annonce soudainement le blond.

Je sors de ma somnolence pour le regarder.

- Anthony ? Oui, on s'entend bien. Il est vraiment très drôle et gentil.

Chris acquiesce, un sourire pendu aux lèvres.

- Arrête tout de suite, le préviens-je. Ne t'imagine pas des choses pareilles !

- Je n'ai rien dit, se défend-t-il.

- Tu penses tellement fort que je l'ai entendu, tu te rends compte ? ironisé-je. Maintenant, arrête ça.

- C'est lui que je voulais te présenter, à la base. C'est vraiment un charmant jeune homme, continue-t-il.

- Ferme-là, blondie.

- Et Robert ? demande-t-il en levant un sourcil.

Je le regarde étonnée, pensant à une blague.

- Arrête tes conneries, Christopher Robert Evans.

- Et Seb ? enchaine-t-il.

Je pense que j'ai dû mettre un peut trop de temps à répondre, cette fois-ci.

- Ne me dis pas que...

- Non ! me défends-je.

- Oh mais si !

Je souffle et nie de la tête.

- Non. Arrête maintenant. La prochaine fois je ne t'accompagne pas sinon, menacé-je.

Et il sait très bien que je tiendrai parole. C'est pour ça qu'il décide donc d'arrêter de me saouler.

Quelques minutes plus tard, alors que je commençais à sombrer dans le sommeil, il reprend la parole.

- Ceci dit, c'est un très bon choix, avoue-t-il.

- Mais putain, tu vas la fermer oui ! râlé-je.

Je me baisse et retire mon escarpin, que je lui lance dans la tête avant de me retourner pour essayer de me rendormir.

J'entends mon frère rire et me relancer mon escarpin.
Je n'y prête pas attention, déjà à moitié emportée par les bras de Morphée.

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Sauve-moi [Sebastian Stan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant