Je m'appelle Julia, et je suis développeuse de jeux à mes temps perdus. Sinon, je suis étudiante en fac d'arts. Ça fait un an et demi que je bosse sur un jeu complet et hard au risque de rater mes études !... sauf que vous allez pas croire ce qui s'...
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Moi : Mais... mais-
Kurt : Tu veux savoir pourquoi je ne t'ai rien dit ?
Moi : Oui et... tu ne m'as jamais parlé de ton père.
Kurt : Parce que pendant tout ce putain de temps il partait en voyage d'affaires, et il revenait soit pour quelques jours ou parfois une journée avant de reprendre le prochain avion. J'ai toujours vécu avec ma mère, et c'est comme ça que tu as connu ma famille. A force de vivre sans lui, j'avais oublié son caractère, à quel point il était autoritaire et haïssait l'échec.
Moi : Ça peut être des traits de caractère mais... enfin, il est si dur avec toi.
Kurt : Pour diverses raisons... d'abord parce que je suis son seul enfant.
Il retient ses larmes. Je le sens. Mon corps vient à lui pour lui redonner un câlin.
Kurt : Puis parce que ses années a l'école militaire l'a rendu barjo, donc la relève de son entreprise d'armement repose sur moi. Sauf que je ne veux pas ça. Ce n'est pas ça que je veux faire. Il croit que je vais trouver une femme, me marier et avoir un fils, comme lui. Il vit au travers moi. C'est flippant.
Moi : Attends... Il ne sait pas que t'es gay ?
Kurt : Ah euh, non.
Je dépose un bisou sur sa joue et prends ses deux mains.
Moi : Ça va être dur pour toi et ton père. Et je vais sûrement être dure dans mes mots aussi, pardonne-moi d'avance.
Je souffle un coup.
Moi : Ton père a déjà vécu, OK ? C'est de ta vie dont il s'agit ! Ne laisse pas ton père vivre au travers de toi parce que vous avez le même sang. Il n'a jamais été là pour toi, et jusque là lorsque je t'ai connu, tu étais l'homme le plus épanoui que je connaisse ! Donc s'il revient et enlève ta joie de vivre, tu sais quoi faire. Tu sais où je vis, donc viens chez moi pour un temps, je ne sais pas... fais quelque chose. Mais d'abord,
J'arrange les mèches blondes de son front.
Moi : Parle-lui au calme de tes ambitions, et que tu ne veux pas reprendre l'entreprise. Mais vu le tempérament de ton père, je ne sais pas s'il va t'accorder ce que tu désires.
Il hoche la tête et me regarde droit dans les yeux.
Kurt : Je ne sais même pas comment il a pu se trouver avec ma mère, c'est un sucre.
Je lui souris faiblement, jouant avec ses doigts.
Moi : Un drôle de paradoxe... mais bon, tu rentres à la maison, tu parles à ton père, s'il veut pas tu viens à la maison.
