Chapitre 29

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Légende : Evan Yoon

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Légende : Evan Yoon





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Je ne sais même pas quelle attitude adopter.
J'ai envie de crier mais je veux aussi rester calme...

J'ai envie de m'énerver mais je veux pleurer aussi... je n'aime pas cette sensation où je ne suis plus maître de moi-même.

Aaron : Juju ! Que se passe-t-il ?!
— Je...
Moon : C'était Kurt.
— Premièrement oui, il m'a prédit en gros ce que ma mère vient de me dire.

Je m'assois, le regard vide, essayant d'expliquer du mieux que je peux.

A la fin de mon récit, ils me regardent choqués.

— Honnêtement je... je ne sais pas quoi faire.
Aaron : On va bien les accueillir. Mais t'inquiète pas que l'addition sera salée.
Moon : Je pense que le mieux est que tu appelles Locklear, il pourra te dire ce que tu as à faire non ?

Je hoche la tête et optes pour son idée. Je l'appelle dans la minute.

Locklear : Pardon ? Mais comment ça ?!
— Je ne savais même pas, mais je comprends mieux la conversation qu'ils avaient eu dans la cave le soir où on devait sortir les poubelles.

Locklear : Ah c'est vrai maintenant que tu le dis... écoute Julia, il n'y a pas dix mille solutions. Fais tout pour récupérer la galerie. Parce que si tu bosses rattaché à eux, il y a moyen qu'ils unissent les deux familles.

— Pardon ?

Locklear : Ils sont capables de t'arranger toi et Zack.

— Mais... on est où la ? C'est la fête ?

J'entends qu'il se retient de rire.

— Nan mais serieux, dans ce cas-là, épouse moi non ?

Je vois Moon et Aaron me regarder les yeux écarquillés.

Locklear : Tu vas un peu vite bébé. Je sais que tu crèverais pour moi mais allons doucement.
— Nan, je vivrai pour que tu crèves.
Locklear : Ah ouais t'es comme ça ? Julia oh ! On va s'embrouiller.
— Viens à Londres. C'est ce soir la signature de contrat. Ça sera médiatisé mais si je viens avec toi, je ferai comprendre que je suis déjà avec quelqu'un.
Locklear : Devant tous ?
— Devant tous.

Il laisse un silence, avant de revenir sur le sujet.

Locklear : Je ne... je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je préfère pas venir, désolée Julia.

Mon sang se glace et je racle ma gorge. J'ai tellement eu de claques que celle que je viens de recevoir n'a plus le don de me faire quelque chose.

— C'est ton dernier mot ?
Locklear : Julia, je t'expliquerai tout mais je ne peux-
— Non, ma question c'était est-ce que c'est ton dernier mot ?
Locklear : Oui...
— Au revoir.

Je comprends que ça le fasse flipper, mais me livrer comme ça à son frère sachant tout ce qu'il a fait, ça me déchire le coeur. Quel genre d'homme est-il ?

Si c'était moi, comme une conne je serai partie car je sais combien il compte pour moi. Peut-être nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde ?

Je regarde dans le vide et mes yeux semblent picoter. Je me lève de nouveau et sors du café sous les interpellations de Moon et Aaron.

Je marche m'aventurant dans un parc rempli de monde. Il fait très beau, et les couples sont à foison par-là.

Je détourne mes yeux,

? : Oh ! Restez là s'il vous plaît mademoiselle !

Je fronce les sourcils et tourne mon regard sur la droite. Une grande toile posée sur un pupitre me fait face. Juste à côté surgit la tête du peintre. Je découvre un jeune homme jovial qui me sourit à pleine dents, mais qui semble aussi gêné de m'interpeller.

— Oui ?
? : Je... désolé vraiment désolé, je peignais le décor, et en voyant votre visage je voulais juste vous incruster dans le décor, si ça ne vous dérange pas...

Sa bouille me fait fondre, donc je hoche la tête bonnement. Je me permets de voir son début de tableau. Mes yeux s'écarquillent, je compare le tableau et la réalité. J'ai l'impression d'avoir une photo tellement la précision est dingue. Je pensais qu'il n'était juste un peintre de rue, mais il faut des années pour arrivée à faire un tel travail !

— Wow ! Mais... je ne comprends pas.

? : Tout d'abord, je suis Evan.

— Excuse-moi, enchantée, Julia.

Evan : Ne t'en fais pas, enchanté de même. J'ai été dans une école d'art, mais j'ai arrêté récemment.

— Et pourquoi ?

Evan : Je voulais ouvrir ma galerie. Mes parents ne sont pas du tout d'accord dans ce que je fais. Ils sont dans l'intelligence artificielle.

— Ah oui, rien à voir...

Evan : Ouais. Je tiens cette fibre artistique du frère de mon père. Il a réussi sa carrière, alors je voulais être le deuxième. Mais bon, j'essaie encore ! La vie finira par me tendre la main !

Il me sourit une nouvelle fois comme si ce qu'il vivait était tout à fait simple. Mais derrière ça, je peux sentir qu'il adore ce qu'il fait, et qu'il aimerait en vivre.

— Écoute Evan, j'ai une galerie qui va bientôt être ouverte, je peux m'arranger pour te faire un côté pour tes tableaux. Ça te va ?

Evan : Q-quoi ?! Oh non je ne voudrais pas-

— Un talent ne mûrit pas derrière un rideau. Il faut qu'on le voit. Alors, je vais te donner mon numéro, et toi aussi.

Il reste bouche bée, puis en sortant mon téléphone, je sens ses bras m'entourer. Son parfum m'enivre et ses cheveux lisses et noirs chatouillent mon nez.

Quelques secondes plus tard, je l'entends pleurer sur mon épaule. Mon cœur se presse... je frotte mes mains sur son dos.

— Tout ira bien, j'aime ce que tu fais.

Evan : Merci pour tout, merci !

— Je t'en prie. Ça t'aidera à ouvrir ta propre galerie. Faut bien commencer quelque part.

Il se retire de moi, et ôte son béret kaki en le serrant contre son cœur. Il me fait une révérence, les yeux encore mouillés et son éternel sourire collé à ses lèvres.

Evan : Tu la chose la plus incroyable qui me soit arrivée.

LOCKLEAR GAME (Tome 1) | TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant