Chapitre 6

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LÉGENDE : JULIA SCHMIDT

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LÉGENDE : JULIA SCHMIDT

• MUSIQUE DISPONIBLE •





Le lendemain fut atrocement délicat. Une grimace vient défigurer mon visage déjà accablé par la fatigue ; mon bras me fait mal. Maintenant, je vais devoir penser à ce nigaud à chaque fois que je regarde cette partie de mon corps ? 

En plus, il est juste à côté...

Je souffle, massant ma tempe d'une main. Mon regard se pose sur mon calendrier au dessus de mon bureau. Au moins j'ai le temps d'aller chez le médecin avant de me rendre au vernissage. 

En quelques minutes, je me suis arrangée avec docteur Nersy pour le voir dans l'heure qui suit. Je fais ma toilette prends une douche, et enroule ma serviette autour de mon corps. J'attrape mon téléphone qui sonne. 

Moi : Oui, allô ? 

? : Julia... ?

Moi : Kurt ? 

Kurt : Euh... je voulais prendre de tes nouvelles, tout va bien ? 

Moi : Ça va, je vais chez le toubib dans une heure, tu peux m'accompagner ? 

Kurt : J'aurais aimé, mais mon père a besoin de moi dans son entreprise pour aujourd'hui... désolé. 

Moi : Non... ne le sois pas. C'est normal, c'est toi l'avenir de cette boîte. 

Kurt : Malheureusement, je... 

J'entends sa gorge se nouer. Mes sourcils se froncent, je suis totalement confuse...

Moi : Kurt ? Qu'est-ce qui ne-

? : KURT ! Qu'est-ce que tu fabriques ? Fais vite ! On doit y aller. 

Kurt : Deux minutes papa, je suis-

Père de Kurt : Passe-moi ça !

Je crois comprendre qu'il s'empare du téléphone de Kurt, car j'entends maintenant sa voix de manière plus claire. 

Père de Kurt : Qui que vous soyez, sachez que mon fils a un avenir à bâtir au lieu de traîner avec vous. Au revoir. 

*Bip, bip, bip...*


Interloquée, je regarde mon cellulaire où l'appel a été terminé par le géniteur de mon meilleur ami. Qu'est-ce qui se passe ? D'un réflexe, je rappelle immédiatement, mais le téléphone est éteint, la messagerie joyeuse et entraînante de Kurt se lance : 

"Hellooo ! Vous êtes bien sur la messagerie de Kurt Olson Premier du nom ! Veuillez laisser un petit messagounet et je vous rappellerai dès que je serai dispo ! Passez une heureuse journée, byeee!"

J'avale ma salive, sentant également ma gorge se serrer. Mon coeur me présage rien de bon. Je ne connais pas son père tant que ça, même si on s'est échangés des poignées de main, des sourires, et quelques mots auparavant. Il ne m'avait pas du tout l'air menaçant, de premier abord, ça semble d'être un homme gentil même si sa carrure pourrait dire le contraire. 

Je me mets à m'habiller toujours préoccupée. Je devrais lui en parler ce soir quand il reviendra ou demain. 

Moi : Bon. Mettons un peu de musique... ça m'aidera sûrement... 

Je me félicite quelques secondes plus tard : toute la pression semble descendre. Mon pull déjà enfilé, je me mets à remuer mes hanches sur la chanson qui se lance aléatoirement sur ma playlist. Ma bouche commence le playback aisément comme si j'avais écrit la chanson. 

Je me libère petit à petit grâce aux mélodies, je chante, je danse produisant des chorégraphies. L'impression de revenir à mes 14 ans me saisie, c'était une belle époque. Je me souviens de prendre mon déodorant en spray ou ma brosse pour l'utiliser comme un micro de pro ! Je simule un concert, ou même un clip m'exposant devant ma baie vitrée en tanga rouge bordeaux !

À un moment, je décide de me jeter sur mon lit pour annoncer le final. 

Moi : YAAAAAAAAAAAAAAAAA ! 

Sauf que j'amortis bêtement ma chute avec mon bras souffrant, me retrouvant la tête dans les draps, le cul vers le plafond. Je pousse mon cri de douleur dans mon matelas, les larmes naissant au coin de mes yeux. 

Moi : PUTAAAAIINNNNNNNN !

La musique se finit. Si quelqu'un avait assisté à ça, je serai tellement morte de honte. Je suis ridicule !

? : Mon Dieu ! Tu vas bien ? 


Mes yeux s'ouvrent subitement, et je me redresse de la même façon tenant mon bras grâce à ma main. Quand je croise les yeux de Locklear, je tombe à la renverse, glissant du lit. Je l'entends courir à moi. 

Moi : RESTE LÀ OÙ T'ES SALE PERVERS ! 

Locklear : Mais... euh ah euh... désolée ! Mais tu...

Moi : RECULE ! MALFRAT ! 

Je tente de récupérer ma serviette sur le radiateur. Quand je la noue autour de ma taille, je vois mon reflet dans mon grand miroir qui témoigne très bien ma honte : je suis rouge comme un poivron mexicain ! 

Moi : Non mais sérieux quoi ! Qu'est-ce que tu branles dans mon appart' ?! 

Locklear : Euh... désolé... mais vraiment ce n'est pas ce que tu crois. Je ne suis pas un pervers et-

Moi : Je vais appeler la police !

J'attrape mon téléphone posé sur mon enceinte, et me mets à composer le numéro. Sauf qu'il vient me le ravir d'un éclair. 

Moi : Mais... mais à quoi tu joues là ?! 

Locklear : Déjà de un, toi aussi tu t'es introduis dans mon appart' et tu as consulté mes comptes ! C'est de la fraude, je peux aussi faire le crevard ! 

Il marque un putain de point... 

Moi : Ouais mais t'as-

Locklear : Et de deux... je ne pourrai plus te voir normalement maintenant que j'ai vu ce que cache ton pantalon. 

Il affiche un sourire volontairement pervers et ses yeux ne me quittent pas. Je me mets à regarder partout, sentant mon coeur tambouriner dans ma poitrine. Je croise les bras, affichant un visage indifférent.

Moi : Pff... c'est bon ! Ce... ce n'est qu'un sous-vêtement. Tu dois en voir tous les jours. 

Locklear : Même si c'était le cas, le tien est sûrement le meilleur. 

Il m'adresse un sourire cette fois qui a l'air plus sincère et qui me... fait sourire aussi ??? 




LOCKLEAR GAME (Tome 1) | TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant