Je m'appelle Julia, et je suis développeuse de jeux à mes temps perdus. Sinon, je suis étudiante en fac d'arts. Ça fait un an et demi que je bosse sur un jeu complet et hard au risque de rater mes études !... sauf que vous allez pas croire ce qui s'...
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Légende : Julia SCHMIDT
• Musique Disponible•
Moi : Q-quoi ? Bah non... je vois pas de quoi tu veux parler, là.
Zack : Julia... ton visage fermé exprime très bien ton mécontentement.
Moi : ...
Je fuis son regard, tentant de me concentrer et de trouver l'origine de cet énervement qui jaillit en moi depuis que je les ai vus ensemble.
Moi : Je... écoute, je suis désolée. Je sais pas ce qui me prends, et j'ai... plusieurs problèmes qui surviennent en même temps dans mon esprit donc...
Il s'approche de moi et m'encercle dans ses bras musclés mais doux à la fois.
Zack : Je comprends. Ne t'en fais pas. Par contre, fais attention à Kim, ses yeux bleus ne traduisent pas forcément la clarté de son âme.
Je laisse cette phrase remplir mes oreilles et travailler dans mes pensées. Qu'est-ce qu'il veut dire ?
Zack : J'ai le don pour reconnaître les gens un peu... disons, sournois.
Il se détache de moi. Je hoche la tête, le regardant les yeux suspicieux.
Zack : Déjà le fait qu'elle me drague alors qu'on flirt tous les deux, démontre une part de sa dangerosité. Elle est sûrement capable de faire des dégâts relationnels.
J'enregistre lentement ce qu'il me dit, en n'omettant aucun élément.
Moi : Passons, on verra avec le temps. D'ailleurs, tu dois m'expliquer un truc là.
Zack : Je t'écoute ?
Moi : Euh... Locklear il... c'est censé être ton pote non ?
Zack : Oui pourquoi ça ?
Je vois ses sourcils se froncer presque immédiatement. Je mords légèrement ma lèvre inférieure, inquiète de ce qui va suivre.
Moi : J'ai pas l'impression que tu sois en bonne relation avec lui. Qu'est-ce qui s'est passé depuis la soirée ?
Zack : Pourquoi ça t'intéresse ?
Moi : Peut-être parce que vous étiez sur le point de commette un meurtre devant ma porte il y a quelques instants ?!
Ma voix grimpe dans les aigus. Je sens mes mains trembler, et mon coeur tambouriner. Son ton condescendant m'exaspère lourdement.
Moi : ...Et qu'il est mon voisin, et qu'on était toi et moi, à ça près de s'envoyer en l'air.
Zack : Julia.
Moi : Alors dis-moi. Tu me l'as présenté comme étant ton pote sûr !
Zack : On s'est embrouillés, rien de grandiloquent.
Moi : Mais encore ?
Zack : Je dois y aller, sérieux.
Il prend ses affaires et fonce vers la porte, mais je parviens à saisir son poignet fermement.
Moi : Tu peux me dire, Zack.
Zack : On s'est embrouillés à ton sujet. Maintenant, si tu permets...
Il se penche sur moi et dépose un baiser sur mes lèvres.
Zack : A demain.
Puis il s'en va comme un courant d'air. Je sens mon coeur se serrer dans ma poitrine tel un citron. A mon sujet ? Ah... j'imagine que Zack a dû évoquer le sujet de notre attirance mutuelle à Locklear.
Je me mets lentement en pyjama, le cœur lourd. Je ne sais pas où j'en suis avec Zack, tout semble beau, mais il y a une partie de lui que je ne parviens pas encore à bien saisir.
Une fois terminé, je me pose sur mon bureau, et commence à travailler sur mon croquis de sculpture. Quelques instants après, ma mère m'appelle.
Moi : Oui ?
Maman : Juju, ma chérie-
Moi : Plus jamais maman...
Maman : Mais quoi ? Kurt t'appelle comme ça parfois, non ?
Moi : Justement, il n'y a que Kurt. Point.
Maman : Bon... je voulais te demander si t'avais besoin de matériel pour la sculpture ? J'ai beaucoup de surplus dans mon atelier, et je préfère te les passer pour tes cours plutôt que les jeter bêtement. Qu'est ce que t'en dis ?
Quelqu'un toque à la porte, je me redresse et pars pas à pas vers l'entrée.
Moi : Oh c'est trop bien maman. Merci. Je dois travailler sur un sujet qui s'appelle « Être remarquable et inaperçu », et ça va me demander beaucoup de trucs assez chiants. Tu sais de quoi je parles de toute façon.
Maman : Oui, je vois. Le sujet est vraiment pas mal, t'as déjà une idée ?
Moi : J'essaie mais je suis sur une bonne voie. Je te montrerai le croquis avant de le réaliser.
Maman : D'accord ma chérie. Je suis sure que tu vas assurer ! T'as une belle fibre artistique.
Moi : Ouais, grâce à toi et papa.
Maman : Julia...
Moi : Maman ?
Maman : Si jamais tu te sens mal... tu sais que je peux toujours te trouver un temps. On pourrait aller au restaurant qu'on avait l'habitude d'aller avant, t'en dis quoi ?
Moi : Maman...
Maman : Je suis d'ailleurs désolée, ça ne me ressemble pas de te délaisser comme ça pendant deux, trois mois. Ma chérie... je m'en veux vraiment. Le travail ne doit pas m'éloigner de toi, et si c'est le cas, je te demande pardon.
Moi : T'es... je... je t'aime maman. Je sais que tu fais de ton mieux. Donc je t'aime pour ce que tu es. Merci de te soucier de moi comme tu le fais.
J'ouvre enfin la porte, ayant oublié qu'il y avait quelqu'un qui toquait frénétiquement. Je croise le regard de Locklear, et mes yeux larmoyants le fixent.
Maman : Moi aussi je t'aime de tout mon coeur ma belle. Tu es vraiment toute ma richesse...
Moi : Merci. Je vais te laisser, on parle après pour se planifier le restau'.
Maman : Pas de soucis ma chérie, passe quand tu veux pour le matériel. Ciao ciao !
Je raccroche et fait face à mon voisin.
Locklear : Tu vas bien ?
Je hoche silencieusement la tête.
Locklear : On doit vraiment causer. Sérieusement.
Je déglutis, ne sachant pas à quoi m'attendre mais des yeux sombres me disent qu'il est prêt à en découdre.