Le bruit de la porte réveilla Katsuki, déjà énervé qu'on le dérange alors que la journée n'avait pas encore commencé. Il était tranquillement au chaud sous sa couette et le matelas, bien que fin, était apaisant. Bien entendu, il ne voulait pas en sortir, mais la voix du gardien et surtout le bruit insupportable de ses clés le réveilla davantage.
- Lève-toi, t'as un nouveau voisin de chambre.
Il ouvrit les yeux d'un coup sous la surprise. L'idée qu'il allait devoir partager sa cellule avec quelqu'un d'autre augmenta sa rage mais il ne le montra pas. A contre cœur, il quitta son lit et se leva, la tête encore engourdie, avant de s'appuyer sur les barreaux du dit-lit superposé qu'il n'avait pas encore partagé. Le gardien fit signe d'entrer à son futur voisin de chambre, qui ne tarda pas à obéir. Ici, la rigueur était de mise. Katsuki le jugea du regard. Cheveux bicolores, rouge et blanc, regard vairon, cicatrice bizarre. Il avait l'air naïf et un peu niais même s'il n'était pas déplaisant à voir. Il ne devait pas être là depuis longtemps avec un corps pareil. Ici tu perds rapidement du poids et lui n'était pas si maigre que ça. Il se concentra sur le gardien qui voulait visiblement partir mais il ne l'entendait pas ainsi.
- Pourquoi est-ce qu'il est là, lui ?!
Ce dernier fronça les sourcils face au ton énervé du détenu, mais ne fit aucune remarque pour en finir au plus vite.
- Son voisin de chambre s'est suicidé dans la nuit. Les autres gardiens ont jugé préférable qu'il aille ailleurs.
Sur ces mots, il claqua la porte de la cellule avant qu'on entende la lourde serrure la refermer pour de bon.
Katsuki avait vite entendu parler d'une histoire de pendaison dans la matinée, mais ne se serait jamais douté que son voisin l'avait laissé faire. Le regard dur, il regarda celui qu'il détestait déjà avant de lui demander sans compassion :- Et t'as pas pu l'en empêcher ?
Son voisin baissa la tête. Son regard vide l'énervait, son expression neutre l'énervait, rien chez lui présageait qu'il allait le supporter. Le bicolore mit son sac d'affaire devant lui, le portant à deux mains au lieu d'une, et répondit :
- Je dormais. Je n'avais rien vu.
- On est en février bordel. T'as réussi à dormir avec un froid pareil ?
- Oui.Le visage déformé par la haine, Katsuki remonta pour se coucher dans son lit et le laissa en plan au milieu de cette petite cellule. Il l'entendit poser ses affaires et s'asseoir sur le lit du bas. Au moins, il avait l'air calme. Katsuki ferma les yeux et profita que l'autre ne faisait aucun bruit. De toute façon, il n'avait rien à faire de ses journées à part dormir, écrire, bosser et manger.
Il se réveilla en sentant une bonne odeur remplir ses narines et la faim lui prit au ventre. Dans cette prison, les détenus avaient le droit de manger dans leur cellule et de cuisiner. Le matériel fourni était inspecté, tout comme les aliments. Katsuki se faisait rarement des repas très nourrissants, ne sachant faire que des œufs et du bacon. Il se releva et vis l'Autre en train de faire des crêpes, un gros pull sur les épaules alors que la pièce était bien chauffée.
Génial, un frileux.
Katsuki se releva, bailla bruyamment et descendit sous le regard de son voisin de cellule, alors que son visage couvert d'une étrange cicatrice ne reflétait aucune émotion.- Tu as faim ?
Pour seule réponse, il grogna un faible oui. L'Autre prit un pot de confiture et le lui montra.
- C'est à la fraise, ça te va ?
Katsuki le foudroya du regard, furieux qu'il tente de se rapprocher de lui voire même de le connaître, alors que le bicolore recula sa main tenant le pot.
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OS MHA TODOBAKU
Roman d'amourVoici les histoires qui me passent par la tête de temps en temps. Les personnages ne m'appartiennent pas. Sur ce, bonne lecture!