Discussion.

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J'ai écrit cet OS pour m'habituer au dialogue, donc il se peut qu'il soit un peu nul. Voilà. C'est tout.
Inspirée (trèèèèèèès inspirée) par la musique juste au dessus.
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Toc. Toc. Toc.

-Qui c'est?
-Shoto, c'est moi, Katsuki. Ouvre moi s'il te plaît.
-Pourquoi ?
-J'aimerais te parler. C'est important. S'il te plaît.

La porte s'ouvre sur Shoto, le visage creusé, fatigué mais sourcils froncés.

-Je te laisse dix minutes. Pas plus.
-Merci. Je peux entrer?

Le bicolore s'en alla, et le blond entra. L'ambiance est tendu, les deux restent debout, sans savoir quoi dire.

-Bon, écoute Shoto. Il faut que je te parle, c'est très important. Sers nous à boire, assis toi, mais écoute moi. J'en ai pas pour longtemps.

Le bicolore regarda le blond dans les yeux, soupira et pris une chaise, posant ses mains sur la table devant lui.

-Dépêche alors, je n'ai pas que ça à faire.

Le blond soupira, s'asseyant face à lui.

-Si justement, tu n'as que ça à faire. Et tu sais pourquoi ? Parce que depuis que tu m'as donné les papiers du divorce, tu restes dans cet appartement et tu ne laisses personne venir te voir. Tu es constamment seul, Shoto.

-Je ne veux voir personne, c'est tout. Je préfère être seul plutôt que de faire confiance à des hypocrites.

-Mais tu rejette même tes amis! Momo, Lida, Ochako, tu rejette même Deku qui ne veut que t'aider!Même si je l'aime pas, toi tu l'apprécie.

-Il m'a trahi, ce n'est pas un ami. C'est qu'un traître.

-Il ne t'as pas trahi, il ne pouvait juste pas être là car l'attaque des vilains était imprévisible et les dégâts qu'ils causaient trop important. Il n'a pas pus t'aider car il était en train de s'occuper des blessés au centre commercial! Tu sais qu'il s'en veut de ne pas être venu t'aider! Tout le monde s'en veut!

-Et toi? Tu étais où lorsque j'étais à moitié mourant sous les décombres ? T'as pensé à moi au moins?

-Shoto, à ce moment-là j'étais en train de déplacer chaque morceau de l'immeuble dans l'espoir de te voir, j'avais très peur pour toi, tu l'entends à ma voix à quel point ça m'a fait peur! Je ne veux pas te perdre, Shoto.

-C'est pour ça que t'es allé voir Kirishima?

-C'est mon pote, rien de plus. Si j'allais le voir, c'était pour lui demander des conseils car tu commençais à t'éloigner et je ne savais pas quoi faire.

-Tu as passé la nuit chez lui!

-À pleurer car j'avais compris que je te perdais!

-Tu m'as évité toute la journée!

-Non, c'est toi qui m'as évité! Moi, je déprimais sur le canapé! Je voulais juste que tu me parles à nouveau et je croyais que laisser le temps d'accepter la nouvelle des médecins te ferait redevenir comme avant!

-Mais je ne peux pas redevenir comme avant! Katsuki, j'ai perdu ma jambe! Je ne peux plus être un héros! Comment veux-tu que je redevienne comme avant avec ça ?!

-Je parlais pas de toi physiquement, Shoto! Je sais que c'est dur pour toi, je le sais et je m'en veux aussi de ne pas t'avoir assez soutenu pour ça, mais ne reste pas tout seul dans ton coin, à te demander qui a tort ou raison, à ressassé de vieux souvenirs sans parler à personne! Shoto, on s'était promis que nous vieillirons ensemble, qu'on restera ensemble malgré tous ce qui se passe, qu'on continuerai de s'aimer même après notre mort! Shoto, je veux te revoir sourire, t'entendre rire car je ne me rappelle même plus de ton dernier éclat de rire! Je veux retrouver mon Shoto, celui qui avait toujours un sourire collé au visage, qui voulait adopter un chat à tout pris, qui râle lorsque je renverse mon café le matin, qui s'endort près de moi après m'avoir répété à quel point il m'aime et qu'il était heureux d'être avec moi. Je sais qu'il est encore là et c'est pour ça que je suis venu te parler. Ouvre les yeux s'il te plaît, ne sois pas égoïste, Shoto.

Shoto avait la tête baissé, et ne disait rien. Le blond se mis au fond de sa chaise, voulant laisser au bicolore le temps de réfléchir un peu, puis un léger sourire pris place sur ces lèvres.

-Hey, ça remonte à quand notre dernière dispute, dis moi?

Shoto rigola doucement, en fuyant toujours le regard de Katsuki.

-Je crois que c'est lorsque t'avais perdu ton ordinateur. Tu gueulais sur tout le monde pour trouver celui qui te l'avait volé.

-Et il était où déjà ?

-Au fond de la rivière en bas de notre appartement. Tu l'avais jeté sans même t'en rendre compte.

Le blond rigola doucement.

-Ha ouais, c'est vrai, et c'était la grenouille qui l'avait retrouvé.

-Et tu l'as tout de suite accusé de voleuse.

Un nouveau rire discret venant du blond se fit entendre.

-Ouais c'est vrai...

Les deux n'osaient plus parler, ne sachant pas quoi vraiment dire, puis Katsuki se lança.

-Écoute Shoto...

Ce dernier leva la tête et le regarda. Profitant de cet instant, le blond le regarda droit dans les yeux.

-Je te l'ai dit lors de notre mariage, mais je préfère répéter : je le sais, je suis chiant, casse couille, bordélique, invivable, énervant, agaçant, tous les adjectifs que tu veux, mais je t'ai promis de faire des efforts, pour nous, pour le petit, pour que toute notre vie aille mieux. Je regrette énormément ce jour où tout s'est arrêté pour toi. Je regrette de ne pas avoir été là lors de l'effondrement et de ne pas t'avoir sauvé à temps. Il y'a encore plein d'autre chose que je regrette, mais je ne veux pas regretter ton départ, car je sais qu'aucun de nous deux n'arrivera à refaire sa vie comme ci rien ne s'était passé, sans pensé à l'autre tout le temps. J'aurais voulu qu'un jour un drôle de type comme moi vienne glisser à l'oreille d'un drôle de type comme toi que le temps qui s'en va ne se rattrape pas, et ce type, tu le sais, c'était mon papa.

Le bicolore avait quelques larmes aux yeux, ne sachant que dire. Alors il baissa simplement la tête en signe de regrets. Katsuki attrapa sa main et continua de le regarder avec tendresse.

-Au fait, j'ai croisé nôtre fils. Il ne demande rien, il veut juste avoir de tes nouvelles.

-...Il va bien?

- Il avait l'air bien, peut-être un peu triste. Tu sais, il aimerait beaucoup que tu viennes à l'Eglise.

-...Je n'ai pas de costard.

-Ici, non, mais à l'appartement oui. Allez viens, tous le monde nous attend. Ils aimeraient tous te voir, tu sais. Tu manques à tout le monde.

Le bicolore garda la tête baissé, puis se leva en s'appuyant sur sa chaise.

-Alors qu'est-ce qu'on attend ?

Katsuki sourit, se leva à son tour et vient prendre doucement le bicolore contre lui. Celui-ci referma ces bras et se concentra sur ces sensations qui lui avait manqué. Personne ne voulait parler de peur de briser cet instant. Les deux étaient heureux de se retrouver après toutes ces épreuves qui semblaient sans fin. Même si tout n'est pas encore réglé, le plus dur venait d'être fait. Puis le bicolore s'éloigna doucement et releva sa tête, un léger sourire au lèvres.

-Allons au mariage de notre fils.

OS MHA TODOBAKUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant