OS MHA TODOBAKU

Mes pensées... (Suite de "Parle moi")

Ceci est la suite de "Parle moi". C'est la même histoire mais du point de vue de Shoto, car j'avais envie d'essayer.

Bonne lecture!

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3.

C'est le nombre de semaines depuis que mon "père" est devenu officiellement numéro 1. Et que ma vie est devenue un enfer.
N'acceptant pas cette « victoire facile », je le vois presque tout le temps dans le salon, entouré de bouteilles d'alcool, toutes aussi différentes les une que les autres. Je me revois, revenant du lycée, le voyant avachi sur la petite table du salon, sa tête dans ses bras.
-Toi.
Sa voix grave me fait peur. Son ton me fait peur. Il n'a pas bougé, mais rien qu'avec un mot, je suis terrifié.
Je voulais partir, avant que quelque chose se produise, mais il a commencé à se lever, lentement, la tête toujours baissé.
Je suis terrifié.
Mes jambes ne veulent plus bouger.
Je suis devenu qu'un simple spectateur.
Soudain, il attrape mon col violemment et je croise ces yeux, rouge, son visage, remplis de haine, sa bouche, s'ouvrir.
- MAIS QU'EST-CE QUE JE VAIS FAIRE DE TOI! COMMENT J'AI FAIS POUR ÉLEVER UN ENFANT AVEC SI PEU D'AMBITION!! CE N'EST PAS POSSIBLE D'ÊTRE AUSSI CON!! CONTINUE COMME CA ET TU NE FERAS JAMAIS RIEN DE TA VIE EN PLUS D'ÊTRE UN ÉLÈVE MÉDIOCRE! TU NE FAIS AUCUN EFFORT! TOUTES CES ANNÉES À TE FORMER MAIS AU FINAL TU NE SERS À RIEN! TU DOIS ÊTRE LE MEILLEUR SINON TES ÉCHECS TE POURSUIVRONT TOUTE TA VIE! TU COMPRENDS PAS QUE JE VEUX CE QU'IL Y A DE MIEUX POUR TOI! ESPÈCE D'ENFANT POURRI GÂTÉ, TU NE VAUX MÊME PAS LE QUART DE CE QUE JE SUIS! T'ES QU'UNE PETITE PUTE QUI S'HABILLE POUR FAIRE LES TROTTOIRS! J'AURAIS DÛ TE METTRE AU BOUT D'UNE CORDE AVEC TA SALOPE DE MÈRE DÈS LE DÉPART!! TU ME FAIS TELLEMENT HONTE!! TU NE DEVIENDRAS JAMAIS UN HERO SI TU N'ECRASE PAS LES AUTRES! J'AI PERDU 15 ANS DE MA VIE POUR DE LA MERDE! COMMENT J'AI FAIT POUR ÉDUQUER UNE MERDE PAREILLE HEIN!?

Puis le noir. Seulement des flashs. Et la douleur. Forte. Partout. Terrifiante.

Parfois, j'entrevois son visage, remplis de haine, ses poings s'abattant sur moi, là où il peut frapper, son alter s'activant lorsqu'il en a envie, sa haine grandissante au fond de ses yeux.  Je ne m'entend même pas hurler, je ne l'entends même pas crier, je n'entend rien. Je ne vois rien. Je ne sens que de la douleur. Qui s'abat, qui grandit, qui me brûle. Encore, encore, et encore.
Je suis que douleur. Puis lorsqu'elle devenue trop forte, je n'ouvre plus les yeux, et plonge dans l'inconscient.

Lorsque je me réveille, mes paupières ainsi que tout mon corps sont lourds. Au moment où je réussis enfin à ouvrir les yeux, je remarque que je suis au sol, et qu'il fait nuit. Je n'arrive pas à bouger. Mon corps me fait mal. Mon poignet me brûle. Avec une immense difficulté, je réussit à me lever et à me diriger vers la salle de bain. Je nettoie mes plaies, mets des bandages s'il le faut, et mets de la crème sur mon poignet. Cette étape est difficile, car rien que le toucher me fait mal physiquement, mais mentalement c'est pire. J'ai l'impression de retomber à l'âge de mes 4 ans, lorsque ma mère m'a brûlé au visage. Triste réminiscence.
Je range un peu, en silence, puis au moment de finir, je croise mon reflet dans le miroir.
Mon dieu, je suis immonde. Un vrai monstre. Quel horreur.
Je sort de la salle, presque en pleurs. Qu'est-ce que j'ai fait pour être... moi? Je ne veux pas y penser, mais lorsque je me retrouve seul, dans mon lit, ces pensées me reviennent soudainement en pleine face. Je ne veux pas être moi, et quelqu'un d'autre non plus. Je ne veux être personne. Je veux disparaître. Je voudrais quitter mon corps, enfin être libre. Je ne veux plus penser à l'avenir. J'aurai jamais dû rentrer à UA, en pensant que j'allais devenir un héro, car au fond je sers à quoi? Je ne suis qu'un lâche.

"Alors qu'est-ce que tu fous devant moi, salopard?!!"

J'ouvris brutalement les yeux. Katsuki. C'est ce qu'il m'a dit lors du festival sportif. Qu'est-ce que je fais là? C'est une bonne question. Je ne le sais même pas moi-même. D'ailleurs, pourquoi sommes-nous ensemble? qu'est-ce qui t'as plus chez moi? As-tu ne serais-ce qu'une raison d'être avec moi?