OS MHA TODOBAKU

Non Jack, pas ce soir.

Une heure. Une heure qu'il était là, à attendre dans sa chambre, le regard vide. Le silence emplissait ces oreilles le mettant à la limite de la folie. Il n'avait qu'une envie : Abandonner et pleurer. Rien ne l'empêchait d'aller à son bar habituel retrouvé tous ces amis et Jack. Mais il reste là, à étouffer sous ce silence macabre.

Les fêtards ne peuvent pas être blessés, ils ne ressentent rien. Juste du désir et l'alcool. Jack lui manquait, il voulait pleurer de ne pas être à ces côtés et de profiter encore une fois.

Son téléphone était en silencieux. Il n'arrêtait pas de sonner depuis le début de la soirée. Pour tout le monde, il était considéré comme celui à appeler pour « passer du bon temps ».

Il se rappelle encore de ces soirées pleines d'ambiances, l'odeur de l'alcool et de transpiration, la musique qui battait son plein, les coups sur la table pour forcer les gens à boire cul sec.

« 1,2,3,1,2,3 bois!!
1,2,3,1,2,3 bois!!
1,2,3,1,2,3 bois!! »

Et lui il buvait, le calice jusqu'à la lie, sans s'arrêter une seule seconde. Il voulait boire jusqu'à la mort s'il le fallait. Le liquide lui brûlait la gorge et l'œsophage, son foie n'en pouvait plus mais il continuait juste pour le plaisir et le goût de ce si délicieux breuvage.

Combien de fois il avait eu honte en se réveillant le matin avec un mal de crâne pas possible en se disant que ça ne se reproduira pas. Mais c'était un cercle vicieux, parce que chaque soir il se retrouvait dans ce bar, et chaque lendemain il regrettait.

Il avait rencontré tellement de monde dans ce bar qu'il avait appris à aimer jusqu'à lui donner la nausée. Bien sûr, il y avait Jack, mais aussi Martin, Richard, Prossec, Zuse et aussi Pierre.

Il les aimait tous. Des fois il les voyait individuellement, des fois à plusieurs. Il passait toujours de très bonnes soirées avec eux.

Mais ce soir non. Pas ce soir. Il tiendra et n'ira pas les voir. Il n'ira pas dans ce bar comme tous les soirs et restera seul avec ce silence assourdissant et cet ennui constant.

Il pris son téléphone et regarda l'heure. 21h02. Il souffla en pensant que cette soirée va être vraiment longue. Il regarda rapidement ces notifications et son cœur se serra.

-Soirée de malade ce soir! T'es où vieux ?-

-Whoa il y a de ces alcools! Comment est-ce que tu peux rater ça ??-

-Yo Todo! Tu vas bien ? Je t'ai pas vu au bar ni sur la piste, t'es où ?-

-Whoaaa le plus grand fêtard de tout les temps n'est pas là à cette soirée?!?! N'importe quoi!! C'est comme si un président ne faisait pas son discours!! Loooool!!-

Il resserra l'emprise sur son téléphone. Non, il n'ira pas. Pas ce soir. Ni Jack, ni Richard, ni Zuse, ni Pierre ou autre ne le fera craquer.

Un autre message apparut.

-Bah alors?? T'es en cure de désintox ou quoi?! XD-

C'en était trop. Il balança son téléphone contre le mur qui s'éclata et tomba en morceaux. Non il n'irait pas! Il n'était pas désespéré à ce point là! Non il doit tenir, ne pas y aller.

La porte s'ouvrît et il sentit deux bras le serrer contre lui et essuyer ces larmes, qu'il avait à peine remarquer.

-Calme toi, tout va bien.

-Je n'irais pas!! Je tiendrais le coup!! Pas ce soir!! Même pas un verre!!

-Évidemment que tu vas tenir, tu es un battant, tu vas réussir Shoto.

Le bicolore se blottis contre son petit ami et pleura toutes les larmes de son corps. Non Jack, pas ce soir. Il l'a eu plusieurs fois, mais ce soir il tiendra le coup.

-Je n'irais pas...

-Ni dans ce bar ni en désintox, je sais et je respecte ton choix. Je vais t'aider à passer le temps, et tu vas passer une bonne soirée sans tous ces traîtres.

Shoto hocha la tête en soufflant doucement. Il devait tenir et il n'était pas seul dans cette lutte.

-Un jour je vais me balancer du lustre...

-Tu ne le feras pas, parce qu'un jour tu auras oublier et tu reprendras une vie tout à fait normal.

Le bicolore savait que son petit ami avait raison. Il l'a bien eu Jack, en lui donnant du plaisir éphémère et le rendant soûl jusqu'à en vomir.

Mais maintenant, Shoto n'était plus tout seul, à boire comme un trou qui est semblable à celui que le diable creuse pour l'accueillir. Que ce monsieur Daniel's aille se faire foutre, il tiendra ce soir.