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Noromi poussa un long soupir en observant l'horizon

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Noromi poussa un long soupir en observant l'horizon. Le temps tournait à l'orage et dans le Nouveau Monde, qui disait orage, disait risque que tout parte en vrille. A tous les coups, ils allaient se retrouver face à une tempête.

Ils devaient se rendre sur une île au sud du territoire de Big-Mom. Ils avaient déjà bien assez à être vigilant pour ne pas en plus ce manger une satanée tempête dans les voiles. Ils ne pouvaient pas se permettre de prendre du retard, l'île avait appelé au secours déjà deux jours auparavant. Ils devaient intervenir au plus vite, à tout moment ça pouvait dégénérer et devenir un carnage.

Les pirates qui arpentaient le Nouveau Monde n'étaient pas des enfants de chœur. Ils n'auraient aucune pitié ni pour les vieillards, ni pour les enfants.

Une bourrasque de vent la fit sortir de ses pensées. Évidemment, son instinct ne s'était pas trompé, le vent qui se levait comme cela n'était guère une bonne chose.

Il fallait qu'elle se rendre à l'infirmerie pour se préparer à recevoir de potentiels blessés. Les manœuvres sur le navire avec un vent puissant apportaient toujours son lot de blessures. Doigts qui se coinçaient, cordages qui râpaient la peau à vif et bien d'autres blessures du genre. Mieux valait les soigner dans l'instant.

Elle fit signe à Izou, le commandant avec qui elle était partie en mission cette fois, qu'elle se rendait dans la salle des soins pour se préparer. Il acquiesça avant de reprendre les ordres. Elle ne servait à rien sur le pont et risquait de gêner les autres, voire de créer des blessés inutiles parce qu'elle était dans le passage.

Elle n'avait jamais vraiment appris à manier les cordages, gérer les voiles... Tout au plus, elle rentrait les objets qui risquaient de tomber à la mer à l'intérieur. Elle ne pouvait guère faire plus pour les aider. Ce n'était pas pour rien que chacun avait sa tâche en fonction de ses compétences. Elle, elle soignait. C'était très bien ainsi.

Elle sécurisa rapidement l'infirmerie. Elle prit de quoi faire les premiers soins et enferma, attacha, tout le reste, afin que rien ne puisse tomber. Il ne manquerait plus que des bouts de verre jonchent le sol et se plantent dans les pieds de ses patients.

— Tout est ok pour toi, Romi, la questionna Katsuho.

— Je suis parée, c'est tout bon !

Le second d'Izou hocha la tête et fila rapidement. Il était chargé de vérifier que tout le monde était prêt.

Il ne fallut qu'une trentaine de minutes pour que le navire arrive sur la tempête. Comme toujours, Noromi priait pour que tout se passe bien et que personne ne soit blessé. Les accidents étaient si vite venus lors de ce genre de manœuvre...

Elle grimaça quand à peine quinze minutes sa porte s'ouvrit brusquement. Un des membres de l'équipage qui aidait aux cordages arriva soutenu par un autre. Visiblement la douleur lui faisait tout voir floue.

— Il a essayé de retenir un des cordages, ça lui a arraché l'épaule, lui annonça l'autre. Bordel de vent ! Ca ira ?

— Tu peux y aller, pas de soucis.

Elle aida le blessé à s'asseoir et riva son attention sur le bras malmené. Elle espérait que ça ne soit pas trop grave. Elle fit faire des mouvements au pirate, lentement pour voir où ça coinçait. L'épaule ne semblait pas démise. La violence du mouvement avait sans doute traumatisé le muscle et ça passerait avec beaucoup de repos. Elle décida d'immobiliser le bras en attendant d'avoir le temps de faire un examen plus poussé.

Son haki d'observation lui annonçait déjà son prochain patient.

La porte s'ouvrit sur un pirate tout ensanglanté. Elle ordonna au premier de filer se mettre en sécurité dans le dortoir ou le réfectoire et de surtout ne plus en bouger. Elle aida le second à s'allonger et commença les soins.

Un crochet avait dû lâcher sur le pont et il avait dû être dans sa trajectoire. La plaie au bras saignait abondamment tout comme celle au niveau de l'arcade sourcilière. La blessure au visage était superficielle, elle nettoya, désinfecta et mit un bandage dessus pour éviter que le sang aille dans l'œil si ça se remettait à saigner. La plaie au bras nécessita cinq points de sutures.

Plus de peur que de mal.

Deux heures plus tard, le calme revint. Le navire cessa de tanguer. Le vent arrêta de gronder.

Il n'y avait pas eu beaucoup de blessé, heureusement. Un troisième homme s'était ajouté à la liste. Rien de bien méchant cette fois. Elle n'en était pas mécontente. Elle s'étira longuement avant de désinfecter et ranger son matériel.

La nuit allait bientôt tomber. Ils n'allaient arriver sur l'île que le lendemain matin, faute de vent favorable. La tempête les avait légèrement déviés.

Elle se rendit au réfectoire, elle avait bien envie de grignoter quelque chose. Elle n'avait rien contre un peu de rhum ou de saké. En chemin, elle croisa un Izou épuisé. Il avait réarrangé son maquillage et sa coiffure, mais sa tenue prouvait qu'il avait passé une sale journée.

— Oh Romi, tout va bien ? C'est ok de ton côté ?

— Aucun problème commandant, il n'y a pas eu trop de blessé. Juste un bras à surveiller.

— Tant mieux. On va pouvoir maintenir le cap à pleine voile, Vista a appelé, la situation à empirer là-bas. Je ne sais pas dans quel état on va retrouver l'île...

— Nous y serons demain matin ?

— Oui à l'aube si le temps reste conciliant.

Noromi hocha la tête et s'installa à côté de lui après avoir ramené deux bouteilles d'alcool. Elle appréciait passer du temps avec le commandant. Lui et Haruta. De tous les commandants, c'étaient les seuls avec lesquels elle avait réussi à se lier. Elle n'avait pas vraiment essayé avec les autres à vrai dire.

Satch était Satch. Charmant et collant. Bien trop distrait avec la gente féminine. Quant aux autres, ils ne cherchaient pas non plus à se lier plus que nécessaire. Elle savait pouvoir compter sur eux quoiqu'il arrive. Après tout dans un équipage aussi dense, il était normal d'être proche de quelques personnes et de connaître les autres de vue. Ça dépendait également des missions.

Elle allait souvent en mission avec Izou et Haruta, mais n'était jamais partie avec Blamenco ou Atmos, ni Marco...

Elle resta finalement toute la soirée auprès d'Izou pour discuter. Ça ne leur permit de chasser l'inquiétude qui les rongeait, mais parler leur fit un peu de bien. Le lendemain matin dès l'aube, il faudrait être sur le pied de guerre.

 Le lendemain matin dès l'aube, il faudrait être sur le pied de guerre

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