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Marco se sentait d'une humeur massacrante

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Marco se sentait d'une humeur massacrante. Il avait pensé que passer plusieurs jours sur une île lui ferait le plus grand bien, mais ça avait finalement eu l'effet inverse. Son humeur maussade s'était transformée en un agacement permanent. Il s'était enfermé dans son bureau et tentait de lire. Il ne sortait que quand l'envie lui prenait d'aller voler et quand son estomac criait famine.

Ça faisait déjà deux jours.

Deux jours pendant lesquels sa mémoire prit un malin plaisir à lui faire revivre la même scène. C'était insupportable. Pourquoi avait-il dû assister à ça ? Et surtout : pourquoi ça le touchait autant ? Il avait pourtant décidé d'oublier tout ça, tout ce que Satch avait pris un malin plaisir à lui mettre en tête.

Mais non ! Quand il la voyait, il mourait d'envie d'aller lui parler, de la toucher, de s'enivrer de son parfum. Quel goût pouvait bien avoir ses lèvres ? Quelle texture avait sa peau ?

C'était définitivement n'importe quoi. Il poussa un long soupir et se frotta les yeux.

Il était hanté par l'image de Noromi dansant avec cet homme sorti de nulle part. Cette vision lui faisait mal. Bien plus qu'elle aurait dû. Il la voyait encore et encore. Il avait pourtant quitté la taverne rapidement pour ne pas s'infliger cette vision plus longtemps. Il avait ensuite volé longuement pour tenter d'oublier.

Rien n'y faisait.

Satch lui avait bien dit que s'il ne faisait rien quelqu'un d'autre le ferait et qu'elle n'attendrait pas éternellement. C'était évident. C'était une femme magnifique, forte, indépendante. Elle avait tout pour plaire.

Mais...

Il n'était pas fait pour elle pour autant. Il était bien plus âgé, déjà. C'était beaucoup en faite quoiqu'en dise Satch. Et puis, il n'avait pas la personnalité la plus rayonnante et la plus aimable. Il n'était pas aussi joyeux que Satch.

Ce dernier n'arrêtait d'ailleurs pas de lui dire de se lancer, qu'il n'avait rien à perdre. Peut-être... Mais... Il n'osait pas. Il ne se sentait pas le courage. Plutôt combattre Akainu, au moins il n'y avait pas besoin de mot face à la marine.

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Marco monta aussi haut dans le ciel que ses ailes le lui permettaient. Une fois là haut, dans le calme apaisant du ciel, entouré du silence des nuages, il pouvait penser sereinement. Transformer sa tempête mentale à l'image ce qui l'entourait.

Ça faisait tellement de bien.

Satch était venu le voir bien décidé à le faire réagir. Que pensait-il faire en lui disant « tu vois je te l'avais dis ! » Oui, il lui avait dit, ça lui faisait une belle jambe. Ça n'avait rien enlevé de sa mauvaise humeur. En fait, ça avait eu l'effet inverse. Il se sentait encore plus énervé qu'avant.

Satch avait réitéré ses conseils avant de s'enfuir le plus vite qu'il le pouvait. Grand bien lui fasse.

Marco ferma les yeux longuement maintenant son altitude par de paresseux battements d'ailes. Il aurait pu rester là pour l'éternité. Aucun problème ne pourrait jamais l'atteindre ici, aucune prise de tête. Rien.

Et là, c'est tout ce dont il avait besoin.

Il vola sans faire attention où il allait. Il ne savait plus vraiment depuis combien de temps il était partit. Il ne se résigna à remettre pied à terre que quand le jour fut très largement décliné. La nuit était à peu de chose de prendre toute la place. Il aurait été trop risqué de continuer à voler et redescendre aurait été bien trop compliqué. Il plana tranquillement jusqu'à la terre ferme.

Une fois sur ses deux jambes, il fixa le ciel et poussa un long soupir plein de regret. Il aurait aimé y rester encore un moment. Il avait atterri à plusieurs kilomètres de la ville, il fallait encore qu'il rentre jusqu'au navire.

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Noromi s'était réveillée avec une terrible gueule de bois. L'une des pires de sa vie et pourtant, elle n'était pas du genre à se mesurer sur l'alcool, elle buvait jusqu'à ce qu'il n'y est plus rien de plein. Les cocktails étaient sacrément traîtres en tout cas.

Elle avait comaté dans son lit jusqu'à ce que son estomac ne la rappelle sévèrement à l'ordre en début d'après-midi. Elle avait filé jusqu'à la taverne de la veille et avait choisi ce qu'il y avait de plus gras et consistant sur la carte. Elle était ensuite retournée aussi vite au fond de son lit. Elle n'en avait pas bougé jusqu'au lendemain matin.

L'esprit et le corps opérationnels, elle avait décidé d'explorer l'île. Elle avait récupéré son dernier carnet, des petits bocaux et elle était partie en quête d'herbes médicinales. Elle avait bien le droit de s'amuser, mais hors de question de perdre ses habitudes.

Elle avait quitté son hôtel dès l'aube. Elle était passée par la bibliothèque du village, réveillant la pauvre homme qui s'en occupait bien avant l'ouverture afin de récupérer un guide des plantes locales. Ça s'avérait souvent utile. Elle ne pouvait pas toujours deviner à l'œil nu les caractéristiques d'une plante et y goûter n'était pas toujours une bonne idée.

Elle avait ensuite traversé la ville d'un pas enjoué et s'était enfoncée dans la forêt. Ses yeux habitués avaient de suite trouvé une première plante. Elle avait dessiné chacun des végétaux trouvés. Elle avait ensuite noté les choses essentielles trouvées dans le livre et en avait annotées d'autres depuis ses propres connaissances.

Cela l'avait tant occupée qu'elle s'était laissée surprendre par la nuit. Elle avait rapidement rassemblé ses affaires et s'était dépêchée de retourner vers le village. Elle n'allait tout de même pas passer la nuit dehors alors qu'elle avait un lit tout chaud qui l'attendait.

Elle pesta longuement sur le chemin. Dans le noir, elle se prenait toutes les branches qui trainaient. Quelle idée de ne pas avoir fait attention au jour qui déclinait. Elle arriva dans un état déplorable aux abords du village si bien que malgré la faim qui la taraudait, elle dû faire un détour par sa chambre pour poser ses affaires, se doucher et se changer

A l'inverse des autres jours, elle décida qu'elle avait besoin de tranquillité et se dirigea vers un bar excentré. Il était petit, assez bien entretenu, mais beaucoup trop loin du port pour des gens qui allaient terminer alcoolisée. Ce qui convenait très bien à la jeune femme qui était bien décidée à rester modérée ce soir. 

 

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Le regard du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant