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Noromi s'étira longuement

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Noromi s'étira longuement. Elle avait hâte d'arriver sur la prochaine île. De ce qu'elle avait vu, elle abritait un nombre important de plantes en tous genres. Elle allait pouvoir s'en donner à cœur joie. Elle espérait que l'île n'était pas trop inhospitalière. Elle avait lu que ça dépendait des moments. Elle ne tenait pas tellement à arriver dans l'une des mauvaises phases.

Une autre information lui mettait le baume au cœur. La flotte de Marco faisait route vers la même île. Elle attendait autant qu'elle redoutait de le revoir. Il y avait des non-dits entre eux. Elle espérait simplement ne pas s'être monté la tête et qu'il ne s'était rien passé à ses yeux à lui.

Après tout, il n'y avait eu qu'un baiser et le lendemain, elle avait dû partir pour une mission urgente en compagnie d'Haruta et sa flotte. A son retour deux mois plus tard, c'est Marco qui était parti pour une mission importante.

De fait, il s'était passé presque cinq mois sans qu'ils ne se parlent. Elle avait gardé à l'esprit le précieux moment qu'ils avaient partagé, mais quand était-il de Marco ? Qu'est-ce que ça avait été pour lui ? Est-ce que ça avait compté ? Attend-il de la retrouver ? Tellement de questions sans réponse.

Elle sentit sa gorge se nouer en y repensant. Elle espérait tellement qu'elle avait peur de tomber de haut. Elle ne serait pas simplement déçue, non ; elle serait broyée par la désillusion. Elle mettrait une éternité à s'en relever.

Elle prépara son sac et ses carnets.

Elle espérait qu'Haruta avait raison. La commandante lui avait assuré que Marco viendrait vers elle aussitôt rentrer et que jamais il n'aurait joué avec ses sentiments. Evidemment, les circonstances avaient compliqué la situation en les empêchant d'en reparler le lendemain. Même si la commandante avait précisé qu'ils auraient mieux fait de s'occuper de préciser les choses directement et que la chambre d'hôtel qu'elle avait loué aurait été le lieu parfait pour s'en occuper.

Sur le moment, ça n'avait même pas effleuré la jeune femme qu'elle aurait pu proposer à Marco de terminer la nuit avec elle. En y repensant, elle était à peu près certaine qu'elle n'aurait jamais eu le courage de le lui proposer. Déjà le fait qu'elle ait osé l'embrasser était énorme. Alors plus...

Ouais non, définitivement.

Le timing était juste épouvantable. Elle n'avait plus qu'à espérer et redouter jusqu'à le confronter. Heureusement qu'il y avait de quoi s'occuper sur cette île. Ça lui éviterait de flipper dans son coin.

Elle allait tourner folle avec l'attente.

Elle n'avait que lui en tête.

Elle se dépêcha de sortir de la salle de bain de son dortoir et de filer jusqu'au réfectoire. Elle avait beau avoir la gorge et l'estomac noués, il lui fallait son café et son thé du matin. Et l'un des cuisiniers accepterait sans doute de lui préparer un petit encas. Il devait bien rester quelque chose en réserve pour lui confectionner ça.

Le regard du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant