𝐡𝐢𝐧𝐚𝐭𝐚 𝐬𝐡𝐨𝐲𝐨 𝐱 𝐦𝐢𝐲𝐚 𝐚𝐭𝐬𝐮𝐦𝐮
Hinata haït Atsumu de tout son coeur, et ce, depuis leur rencontre.
Et il a toujours pensé sa haine comme étant réciproque, mais et s'il se trompait ?
❝ ─ Je te déteste
...
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⊰❉⊱
Assit sur un banc, j'observais le ciel pluvieux de ce premier janvier. Il ne faisait vraiment pas beau mais surtout, je regrettais de n'avoir mit qu'un t-shirt, trop anxieux pour avoir pensé à me vêtir plus. Le vent soulevait mes cheveux, et c'est dans ce genre de moments que je m'en voulais de les laisser pousser, le vent était la hantise des gens aux cheveux longs. Quel désastre.
14h55. Atsumu n'allais sûrement pas tarder, je l'attendais depuis quelques minutes, insultant ma fâcheuse tendance à être en avance.
15h, et si notre conversation ne se passait pas bien ? Si il se rendait compte que je ne suis pas assez interessant ?
15h30. Je commence à croire qu'il ne viendra pas.
16h. Il aurait au moins pu annuler. Je me lève tentant de cacher ma déception et la honte de m'être prit le premier lapin de ma vie. Atsumu Miya je te déteste.
Non c'est faux, je ne le déteste pas. Je suis simplement déçu.
- Attends ! Reste s'il te plait ! S'exclame une voix essoufflée derrière moi. Shoyo ne pars pas je suis désolé du retard !
Je me retournais vivement, voulant être énervé et me préparant à l'insulter. Mais une fois face à lui, mon coeur se brisa. Ses poings étaient meurtris, du sang séché ornait sur la commissure de ses lèvres et ses beaux cheveux blonds étaient désordonnés.
- A-atsumu ? Est la seule chose que ma gorge nouée arrive à sortir.
- Putain bébé.. il s'approche de moi et pose sa tête contre mon épaule, je suis désolé de t'avoir fait attendre si longtemps.
Mais toute la rancoeur que j'avais pu ressentir durant cette attente s'envola d'une traite. Je passais ma main dans ses cheveux, peut-être voulais-je être réconfortant ? Je ne savais pas, je suivais ce que mon coeur dictait à mes muscles de faire.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Il enroula son bras contre ma taille et m'approcha plus encore de lui, son bras libre dessinait des ronds contre ma cuisse.
- Je me dépêchais de te rejoindre, je n'avais que dix minutes de retard, tu connais très bien ma notion du temps. Mais là dans une rue je croise un homme qui coinçait une femme dans un coins, elle pleurait. Et en m'approchant pour t'aider, je l'ai reconnu. C'était lui.
À la fin de sa phrase, sa voix était devenue plus agressive, plus forte. Il me fallut peu de temps pour comprendre qu'il s'agissait de l'homme qui m'avait salit, avant d'être assommé par le blond. Mon coeur se serra.
- Je m'étais promit que si un jour je le recroisais, je lui ferait payer. Alors j'ai aidée la femme qui a put repartir en sécurité puis j'ai frappé ce chien, jusqu'à m'en briser les mains. Ce n'est que lorsqu'un gars m'a éloigné que j'ai vu l'heure et que j'ai accourut ici.
- T'es con tu aurais pu te mettre en danger. Je murmurais contre son torse.
Je pouvais presque sentir son sourire contre mon crâne alors qu'il se mit à marcher vers le banc, m'entraînant avec lui.
- On a une petit conversation à avoir pas vrais ?
Ma tension accélère un peu alors que j'opine et que je m'assois, réfléchissant à la manière de formuler toutes les pensées qui se bousculaient dans ma tête. Atsumu imita mon geste et me regardait avec attention, comme si j'étais une oeuvre d'un musée. J'avait la fâcheuse impression qu'il m'analysait, pour savoir comment j'allais, ce que je ressentais.
- Atsumu, on parle souvent de moi, que je prenne mon temps et tes efforts pour aller mieux, mais et toi ? Toi comment tu vas ?
Ses yeux s'écarquillèrent comme s'il s'attendait à tout sauf à ça. Il ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit alors je reprit :
- Tu ressens ça pour moi depuis longtemps alors tu as du souffrir. Je me suis dit que si tu m'en parlais ça te permettrait d'aller mieux, et pour moi de mieux comprendre.
- Et qu'est-ce que tu veux savoir, Shoyo ? Il me demandait tendrement, semblant être plus calme.
Ce que je voulais savoir ? Tout. Je voulais savoir comment il avait fait pour m'aimer tout ce temps malgré ces innombrables disputes, je voulais savoir comment il allait, réellement.
- Je veux que tu me dises ce que tu as sur le coeur, comment tu vas vis-à-vis de notre relation actuelle, si tu m'en veux pour certaines choses. Dis moi tout ce que tu veux en fait mais juste, parle moi. Fais moi confiance comme tu voulais que je le fasse avec toi.
Quelque chose que j'identifiais comme de l'affection, de l'amour, glissa dans ses iris marronnées tandis que je finissais de parler. Apres quelques secondes de silence il exclama un "très bien" et s'adossa sur le banc en prenant une inspiration.
- Je t'ai aimé dès la première fois que je t'ai vu, tu étais avec Tobio et tu riais. À ce moment là j'ai su que tu étais l'homme que je voulais, celui que je pourrais chérir. Mais tu ne pas pas vraiment remarqué. Pendant les deux mois qui suivirent la rentrée, tu ne m'avais même pas lancé un regard et ça me rendait fou, vraiment. Il laissa échapper un petit rire ironique et je positionnais ma main sur la sienne, auquel il me répondit par un clin d'oeil. Alors un jour je t'ai lancé ma trousse en pleine gueule, je sais même pas pourquoi honnêtement, je voulais juste que tu me regardes, tu vois ?
- Ah ! Bah pour t'avoir regardé je t'avais regardé ! Je gloussais en me remémorant ce moment tandis qu'il souriait en regardant le ciel.
- Je me souviendrais toujours de ton regard noir alors que tu avais foutu ma trousse à la poubelle. J'en étais retombé amoureux ! Mais bref, j'avais enfin trouvé quoi faire pour avoir ton attention alors j'ai enchaîné coup sur coup. Ouais j'avais ton attention et je m'en enivrais, mais chaque "je te déteste" prononcé me brisait un peu plus le coeur. Enfin, comme je te l'ai déjà dit, je préférais ta haine que ton ignorance.
Mon souffle se déchira lorsque je vis ses yeux briller. Il ne pleurait pas, mais ses émotions débordaient.
- Je voulais juste que tu m'aimes.. j'étais un gamin prétentieux et perdu mais je voulais simplement ton amour. Il finit par lâcher la voix basse.
- Je suis désolé.. désolé de ne pas m'être rendu compte plus tôt que je n'étais pas le seul à souffrir ! Je soufflais dans le creux de son cou, après avoir enroulé mes petits bras autour de son torse musclé.
Nous restâmes dans cette position un long moment, si bien que la nuit était tombée et que l'air s'était alourdit, désormais plus froid.
- Je t'aime tellement. Était la dernière chose qu'il m'avait murmuré, avant que je ne le serre plus fort encore, regrettant de ne pas pouvoir lui retourner ces mots pour l'instant.
⊰❉⊱
bon ! enfin Atsumu a dit ce qu'il avait sur le coeur !