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- Allô ?!
- Bébé, comment ça va ?
- Tu m'appelles encore une fois bébé, je te pète la gueule Elliot.
- Bon bon...pourquoi t'appelles si tôt ?
- Qu'est ce que t'as dit à Tom putain ??!
- De quoi ? J'ai rien...ah oui !! Bah en fait j'en sais rien.
- Tu te fous de moi là ??!!
- Bon si j'ai fait ça, c'était pour qu'il comprenne qu'il est rien pour toi. Tu es à moi Elia. Et personne d'autre a le droit de t'avoir.
- Mais tu t'entends Elliot !! T'es qu'un minable !! Tu me dégoûte et tu veux que je te dise ??! Quand Tom me baisait, j'avais plutôt l'impression de lui appartenir. À lui et pas à toi.
- Je suis sûr qu'il te fait l'amour comme de la merde. Moi je sais comment te faire jouir en moins de cinq secondes.
- Bah en fait non. Lui au moins il fait pas mal, mais surtout, lui il pue pas de la gueule. C'est pas désagréable de l'embrasser et de sentir son souffle sur moi.

Je sais que je tape sur un point sensible car Elliot est très complexé de son haleine. Et j'ai menti, car avant ça ne me dérangeais pas plus que ça... Mais il faut qu'il comprenne que je ne l'aime plus.

- Alors ça c'est un coup bas.
- Je sais. Maintenant tu comprendras que tu n'es plus rien pour moi. Je ne t'aime plus Elliot.
- J'avais compris. Y a qu'à voir comment ses yeux pétillaient lorsqu'il prononçait ton prénom. Mais si jamais tu veux que je sois...ton ami, genre pas un ami qui te conseille, plutôt un ami qui te console, je veux bien.
- Tu me dégoûte Elliot.
- Et toi ton corps me manque.
- Au revoir Elliot.
- Ok chuis lourd.
- Rien qu'un peu. Bon aller bye.
- Salut...

Je vais raccrocher, mais il ajoute, me surprenant :

- Elia ? Sans rire, je suis content que tu sois heureuse avec lui.

Je raccroche.

Je suis contente d'avoir mis les choses aux clairs avec Elliot, et que nous partions sans nous être engueulé. Même si je ne ressens plus rien pour lui, ça comptais pour moi.

J'essaie d'appeler Tom.

- Ce correspondant n'est pas disponible pour le moment. Veuillez laisser un message après le bip sonore. Une fois l'enregistrement terminé, vous pouvez raccrocher.

- Salut Tom, c'est El'. Euh...en fait je t'appelle mais j'avais pas le droit. Enfin, c'est pas que j'avais pas le droit, c'est juste que je me suis fait la promesse de ne plus le faire. Tu m'as tellement détruite lorsque tu es parti, que je ne voulais plus rien avoir à faire avec toi. Mais bref, je t'appelle pas pour ça. En fait...j'ai parlé avec Elliot, qui m'a dit que s'il t'avait dit ça, par rapport à mes soi disant appels, ce qui est faux évidemment, c'était simplement pour te faire partir. Je crois qu'il m'aime encore, alors il voulait te faire comprendre que tu n'étais rien pour moi. Mais c'est pas vrai Tom (ma voix se brise). C'est pas vrai, tu n'es pas rien. Tu m'as dit que je t'avais aidé, mais toi aussi. Tellement. (je commence à pleurer) Tu m'as redonné confiance en moi. Tu m'as fait me sentir vivante. Tu m'as montré que ma vie n'était pas si terrible. Tu m'as fait sourire Tom. Et jamais je ne pourrais te remercier assez pour m'avoir redonné ce sentiment qui n'était pas remonté à la surface depuis trèèès longtemps. L'espoir. Tu m'as redonné l'espoir qui était perdu. J'aimerais...(les larmes inondent mes joues) j'aimerais qu'on se revoit. Juste une dernière fois. Il faut que tu m'expliques l'histoire de Charlie. Il faut que je t'explique ce que tu m'as donné que je n'ai jamais eu avant. On doit parler Tom. T'as pas le droit de partir comme ça. Tu peux pas...c'est tellement injuste !!! Tellement...s'il te plaît, rappelle moi, et trouvons un rendez vous. J'ai besoin de te revoir Tom. Je t'en supplie. Je...

Je n'arrive plus à parler tellement je pleure.
Je décide raccrocher avant de laisser un blanc.

Je souffle un grand coup. Aujourd'hui c'est samedi. Hier soir je n'ai pas dormi de la nuit, même si je suis épuisée, alors pour gagner du temps j'ai corrigé les exercices. Comme lundi nous allons faire une randonnée avec les deux niveaux de moyenne section, je n'ai pas de cours à préparer. Alors je suis tranquille pour tout le week end.

Je sèche mes larmes, me maquille pour cacher mon visage bouffi, puis met mon enfant que j'ai tellement négligé ces temps ci, dans la poussette, puis part au parc.

Le vent frais d'automne me caresse le visage doucement. Comme Tom lors de nos nuits d'amour.

Non non non Elia merde !!! Tu fous quoi là ??!!! Tom par ci, Tom par là...Il n'est rien !!  Tu dois l'oublier !!

Nous faisons le tour du parc, et, malheureusement pour moi, je n'arrête pas d'avoir des images de Tom, mon fils dans les bras, le faisant rire et jouant avec lui, tandis que je donne le biberon à notre premier enfant ensemble.

Cette image revient tout le temps. Même lorsque je suis rentrée chez moi elle est là. Alors que je crois ne plus y penser, elle surgit sans rien dire. Me rappellant l'homme qui m'a quitté. En plus...je comprends même pas pourquoi il l'a fait.

Il m'a dit que c'était parce qu'il avait peur de me faire du mal. Mais c'est une excuse de merde ça !! On dirait plutôt qu'il voulait me quitter, mais qu'il avait pas envie d'être méchant avec moi. Alors il a sorti l'excuse du mec attentionné et craintif d'être vexant.

Au lieu d'être triste, je suis en colère.

Ce mec est lâche. Rien qu'un gros lâche.

Ouais c'est bien ! Continue comme ça et tout va s'arranger !!

- Lâche !! Gros lâche !! T'es qu'un lâche Tom !! T'as pas de couilles !!

Ouais !! Bravo !!

- Lâche !! T'ES QU'UN LÂCHE TOM !! ET JE TE HAIS !!!!

Euh ouais, t'es pas obligé de réveiller tes pauvres voisins qui doivent sûrement faire une sieste là !!

Je me calme, puis vais me couler un bain. Habituellement je n'en prend pas car ça gaspille de l'eau, mais là j'ai trop besoin de me détendre.
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Please, don't cry....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant