Chapitre 5

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Les deux amants sont enfermés dans leur bulle, ne prétend aucune attention au monde extérieur. Mais très vite, un raclement de gorge les sort de celle-ci.

- Bonsoir, bonsoir, dit de manière enjouée l'homme debout devant leur table.

Le petit couple porte à cette instant son attention sur le nouveau venu. Erawat le regarde confus ne sachant pas qui il est tandis que Nathan lève les yeux aux ciel.

- Qu'est-ce que tu fous ici ? souffle Nathan déjà énervé.

- Quoi, tu n'es pas content de voir ton meilleur ami adoré ? Tu me blesses tu sais ? répond l'intrus en boudant exagérément.

- Mark, je n'ai pas le temps pour tes conneries, tu vois bien que je suis accompagné.

- Oui je vois ça, dit-il en fixant l'asiatique étrangement.

- Ça ne répond pas à ma question, qu'est-ce que tu fait ici ?

- Je suis en rendez à une table plus loin, dit-il en montrant l'opposé de la salle d'un coup de menton. Je voulais t'appeler pour te parler mais comme tu es là, j'en profite.

- Fais vite alors.

- J'ai eu Tamia au téléphone, elle a tenté de te joindre mais tu ne répondais pas et elle pensait que tu étais avec moi. Tu ne lui as pas dit que tu venais ici ?

- Je n'en ai pas eu le temps, je l'appellerai plus tard. Tu peux t'en aller maintenant.

Au lieu de s'en aller, l'autre châtain se tourne vers Erawat. Il le fixe de ses yeux marrons, un sourire hypocrite aux coins des lèvres. L'asiatique se tasse sur sa chaise encore plus mal à l'aise.

- Oh, à qui ai-je l'honneur ? demande-t-il à brun gêné.

- Mark, dégage, coupe sèchement Nathan.

- Je vois... On aime être secret hein ? dit Mark en regardant l'asiatique qui fronce les sourcils. Tes parents sont au courant que tu fréquentes un immigré ?

- Mais ferme ta gueule ! hurle-t-il de rage faisant se retourner tout le monde.

Erawat le regarde choqué puis prend conscience de l'attention qu'ils ont attiré et de tous ses yeux rivés sur lui.
Mark fait demi-tour, une expression indéchiffrable sur le visage.

- Allons nous en.

Erawat sursaute presque à l'entente de la voix dure de son amant. Nathan interpelle leur serveur avec qui il règle la note. Une fois fait, le couple se presse au rez-de-chaussée vers la sortie pour embarquer dans la voiture du châtain.

- Merde, hurle Nathan en donnant un coup dans le volant. De toute les personnes, il a fallu qu'on tombe sur lui.

Erawat pose sa main dans le dos de son copain et fait de petits mouvements pour l'apaiser. Nathan se tient la tête en jurant généreusement sous le regard inquiet du thaïlandais.

- Je suis dans la merde, il ira forcément répéter ce qu'il a vu.

- Ce n'est pas ton ami ?

- Avant peut-être mais plus maintenant. Et ce à cause de nos parents, ils s'ont en compétition donc nous aussi. Donc il ira forcément rapporter.

- Espérons qu'il n'est pas vu grand chose...

Nathan soupire, met la clé dans le contact et démarre. Il roule vers une extrémité de la ville pendant plusieurs minutes, passe devant le panneau annonciateur des limites de la ville.

- Où est-ce que nous allons ? demande Erawat interloqué.

- Surprise de dernière minute, tu verras bien.

Ils dépassent forêts et grandes plaines avant d'enfin ralentir. Il emprunte un chemin de terre qui le conduit devant une bâtisse de taille moyenne semblable au maison de campagne. Il coupe le moteur et se retourne vers l'asiatique qui l'interroge du regard.

- Je sais que j'avais parlé d'un hôtel mais après ce qui s'est passé, j'ai besoin de tranquillité alors j'ai décidé de t'amener ici. C'était une résidence secondaire de mes parents, nous venions souvent ici quand ils avaient besoin de réfléchir au calme avant que la fortune et la célébrité ne leur monte à la tête. Maintenant, ils refuseraient d'être vus dans un lieu pareil les bourges.

- La chambre d'hôtel, tu l'as réservé non ?

- Peu importe. Allez viens !

Ils descendent du véhicule que Nathan s'occupe de bloquer.
L'américain regarde la bâtisse avec une certaine mélancolie dans le regard.

- J'ai passé tellement de bon moment dans ces murs... Je voulais te la faire visiter un jour à l'occasion et cette occasion s'est présentée ce soir.

- Tant mieux, lance l'asiatique en regardant fixement droit devant lui. J'avoue que quand on a quitté la ville et que tu as pris ce chemin de terre, j'ai cru que tu allais m'assassiner et m'enterrer dans les bois.

- Quoi ?! demande perdu Nathan les sourcils froncés en se retournant brusquement vers son copain.

- Rien, répond l'autre en souriant innocemment. On entre ?

Le châtain hoche la tête toujours aussi interloqué. Il pousse le petit portillon et s'empresse d'ouvrir la porte, la fraîcheur de la forêt le dissuadant de rester dehors plus longtemps.

- C'est devenu mon petit havre de paix, je m'en occupe une fois par semaine.

- C'est magnifique, dit le thaïlandais administratif. Je ne savais pas que tu étais aussi soigné, à moins que le désordre tu ne le fait que chez moi.

- Non, non, rit-il. Tu veux boire quelque chose ?

- Un verre d'eau suffira, merci.

Le taché demande à l'asiatique de le suivre dans la cuisine. Il sort une bouteille d'eau minérale du réfrigérateur et remplit un verre préalablement prit dans l'armoire au dessus de l'évier. Erawat bois le tout et laisse Nathan ranger, retournant dans le salon.
Il est occupé à observer des vieux bibelots posés sur une étagère quand Nathan surgit derrière lui et le pince à l'aine, le faisant violemment sursauter.

- Mais tu es fou m'a parole, crie-t-il presque. J'ai eu peur, ne recommence plus !

Nathan rigole en hochant la tête puis agrippe le bras d'Erawat pour l'attirer contre lui. Il passe ses mains autour de ses hanches et niche son nez dans son coup.

- On monte ? demande la voix étouffée de Nathan dans le creux du coup d'Erawat.

- Pourquoi faire ? réplique le brun en passant ses bras autour du cou de son vis-à-vis.

- Tu veux vraiment que je le dise ?

- Pas la peine, j'ai ma p'tite idée.

Erawat saute soudainement sur ses jambes et les passent autour des hanches de l'américain. Celui-ci le soutient en glissant ses mains sous ses fesses tout en poussant un gémissement plaintif.

- Si tu penses que tu es legé, tu te trompes !

- Tu es tout le temps entrain de vanter le fait que tu pousses à la salle, il faut bien que tu le prouves non ? rétorque-t-il amusé en passant son doigt sur le visage de son vis-à-vis de sorte à relier par une ligne imaginaire ses tâches de rousseur.

Nathan veux répliquer mais il est tout de suite coupé par les lèvres du thaïlandais pressées sur les siennes. Ils échangent un doux baisé qui devient de plus en plus sauvage avant de se séparer dans un bruit de succion.

- On monte.

Aussitôt dit, Nathan fait descendre Erawat, l'attrape par la main et ensemble ils se précipitent à l'étage en rigolant. La porte de la chambre se refermant derrière eux.

***

Et voilà le cinquième chapitre. J'espère qu'il vous a plu.

N'hésitez pas à donner votre avis sur l'histoire et/ou les personnages, ça me ferait vraiment plaisir. (✿^‿^)

Bonne lecture. Bisous.

Sean-

Et parce qu'il n'a jamais oséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant