Chapitre Cinq

438 25 2
                                    

PDV Jimin

J'ouvris lentement les yeux et je constatai qu'il faisait noir, la nuit devait être tombée.

Je me redressai en position assise mais une serviette me tomba sur les jambes. Le regard perturbé, je saisis le tissu qui était un peu humide, puis je touchais ma tête : elle était fraîche. Toujours surpris, je comprenais rapidement que mon mal de tête avait disparu et que ma toux s'était calmée. Cela me fit un bien fou et je respirai longuement l'air frais de la pièce.

Je finis par tourner la tête à la recherche de mon téléphone mais je ne reconnu pas la pièce. En regardant bien, je me situait sur un lit confortable, dans une pièce à l'écart du salon ou de la cuisine. Paniqué, j'observai rapidement les alentours mais plus je voyais d'objet dans cette pièce, et plus ma respiration s'accélérait. J'essayai de me calmer le plus possible puis je tentais de me lever du lit.

La pièce contenait deux lits de même taille disposant chacun d'une petite table sur lesquelles se trouvait une lampe, deux rangement collés ensemble formaient un seul et même meuble où reposait quelques livres et un tapis rond décorait joliment le sol. Je pus facilement reconnaître les meubles et leurs emplacement car la fenêtre de la pièce montrait une lune très éclairée et encore basse.

Toujours assis sur le lit, je me décidai enfin à me lever une fois que ma respiration soit redevenue lente. Des voix se firent entendre dans les pièces voisines et cela me fit un peu peur de me retrouvait devant-elles. Je pouvais tomber sur des personnes mal intentionné ou, avec un peu de chance, des personnes attentionnées et aimables. Dans les deux cas, j'avais peur d'aller à leur rencontre.

C'est sur la pointe des pieds que je marchais vers l'unique porte de la salle et je l'entrouvris sans trop faire de bruit. Mon regard baladait la pièce voisine mais je ne vis qu'un couloir vide et tapissé de cadres. La porte s'ouvrît entièrement dans le silence et je m'avançais lentement dans le couloir où les voix se firent plus fortes.

J'arrivai rapidement à l'entrée d'une nouvelle pièce mais je ne rentrais pas. Ma peur était toujours présente et, par sécurité, je restais en retrait. Doucement, je passai ma tête pour voir au-delà du mur et, ainsi, voir les nombreuses personnes que j'entendais depuis mon réveil. Six hommes s'offraient dans la vue que j'avais, à peu près tous de la même taille avec des couleurs de cheveux plus folles les unes que les autres, à l'exception d'une personne brune.

Mon regard les détaillai entièrement mais je finis par paniquer fortement en ne reconnaissant aucuns des hommes présents. Mon corps fut rapidement pris de légers tremblements et de petites larmes se formèrent au coin de mes yeux, troublant ma vison. Alors que j'allais faire demi-tour pour ne pas les affronter, mon bras heurta le mur et cela me provoqua un gémissement de douleur. Mon corps entier se crispait et, automatiquement, je posai une main sur ma bouche. En entendant la conversation s'arrêter, je me recroquevillai sur le sol, les bras entourant mon corps, et mes larmes passèrent la barrière de mes yeux pour venir glisser sur mes joues.

J'entendis des pas venir dans ma direction mais mon corps n'osait plus bouger. Mes larmes redoublèrent et mes tremblements m'empêchaient de reprendre calmement ma respiration qui, elle, était devenue plus rapide. Je fermais les yeux fortement en me répétant que tout aller bien, que personne ne me trouverait, même si je me trouvais dans un couloir vide. Je sursautai en ressentant une main sur mon épaule mais je me sentis un peu mieux après que celle-ci se mit à bouger doucement. Son touché était délicat, comme si elle se voulait rassurante, et ses petits mouvements sur mon épaule étaient réconfortants.

Je levais alors lentement la tête en espérant tomber sur une personne ne me voulant aucun mal. Heureusement, mon regard se déposa sur un homme au sourire chaleureux et au regard doux. Ses yeux était d'un marron foncé tirant sur le noir et ses cheveux étaient d'une couleur violette assez étonnante. Je le vis me tendre la main et je l'acceptai avec un peu de doute. Finalement, il m'aida à me relever et il me soutenu gentiment en vérifiant que tout allait bien.

J'aperçus derrière lui une seconde personne aux cheveux blancs avancer doucement. Il s'arrêta pas très loin de nous et je le vis sourire doucement, comme pour me dire que tout allait bien et que je n'avais pas à m'inquiéter. Son sourire était accompagné de deux petites fossettes, rendant ce mouvement très joli. Je le vis se retourner après quelques secondes et je l'entendis chuchoter à d'autres personnes de ne pas approcher.

??? : Jimin c'est ça ? Je m'appelle Seokjin mais appelle moi Jin c'est plus court.

Moi : ...

Jin : Tu n'as pas à avoir peur, on ne te veut aucun mal.

Moi : ...

Jin : Est-ce que tu te sens mieux ?

Moi : Oui...

Ma réponse avait passé mes lèvres dans un murmure presque inaudible, mais l'expression joyeuse de Jin me fit comprendre qu'il m'avait compris.

Jin : Ça me rassure, ta fièvre était très élevée. Je ne pensais pas te voir réveillé avant demain. Sinon tu as faim ?

Moi : Un peu...

Jin : On ne mange pas d'êtres humains tu sais ? Pas besoin d'être timide avec nous ! Oh d'ailleurs, si ça ne te dérange pas, laisse moi te présenter mes amis et colocataires !

Moi : D-D'accord...

Il s'avança vers le salon en me tenant doucement par le bras et je sentis qu'il ne voulait pas me brusquer par cette prise douce et légère. Je finis par relever le regard vers le haut et je fis surpris de me retrouver devant cinq autres personnes, se tenant assez en retrait, et ayant chacun des sourires et des couleurs de cheveux uniques.

Miracle •Jikook•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant