Chapitre Deux

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PDV Jimin

J'ouvris lentement les yeux et remarquai que ceux-ci étaient humides. J'avais sûrement dû m'endormir une nouvelle fois en pleurant, mais cela ne m'étonnais plus vraiment, étant habitué que, chaque soir, je regardais cette même photo.

Je me redressai doucement mais ma tête me lança et je retombai lourdement sur le canapé. Je ne pouvais pas être malade, je ne pouvais pas me permettre de rater le travail ne serait-ce qu'une journée. Je réessayai alors de me redresser et je finis par y arriver, même si ma tête était douloureuse et que le monde tournait lentement autour de moi.

J'attrapai mon téléphone en manquant de le faire tomber plusieurs fois tellement mes muscles étaient engourdis, puis je regardai l'heure : quatre heure vingt.

J'avais encore un peu de temps pour me reposer alors je me rallongeai sur le canapé, mais ma tête me faisait atrocement mal et cela m'empêchait de me rendormir. Je me levai donc doucement, en faisant bien attention à ne pas tomber, puis je me dirigeai calmement vers la salle de bain pour humidifier une serviette d'eau froide.

Je repartis m'allonger une fois que l'objet souhaité se trouvait en ma possession, puis je glissai lentement la serviette fraîche sur mon front. Par la suite, je fermais les yeux et patientai longuement que le sommeil revienne.

J'attendis 1 minute...
J'attendis 10 minutes...
J'attendis 20 minutes...

Puis d'un coup, la sonnerie de mon téléphone retentit.

Cinq heure sonnait et je me devais de partir me préparer. J'aurais tellement aimé pouvoir prendre des jours de repos ou des congés, comme tout le monde, mais je ne pouvais pas me le permettre. La vie en avait décidé autrement.

Je me levai lentement et évitai de tomber à plusieurs reprises, mes jambes ne supportant plus mon poids pourtant léger, et je vins éteindre la sonnerie qui retentissait dans ma tête. La serviette vint retomber sur la table et je la pliai quelques fois avant d'aller la remettre dans la salle de bain pour qu'elle puisse retrouver le sec.

Je me dirigeai ensuite dans la cuisine pour boire un peu, puis je commençais à me préparer une fois tout cela finit. Je rentrais sous la douche après un effort monstre, puis je terminais rapidement le reste de ma préparation après que j'en sois sortis. J'eus beaucoup de mal à tout faire en l'espace d'un temps restreint, mais j'étais maintenant prêt à partir pour le travail. J'enfilais ma seule paire de chaussures et mis ma veste que je fermais jusqu'en haut pour garder un minimum de chaleur. Je déposais même ma capuche sur ma tête après être sorti de chez moi, en remarquant que la température était vraiment basse.

En descendant les marches de mon immeuble, après avoir vérifié que ma porte soit bien fermée à clef, je sortis de ma poche un masque que je plaçais rapidement sur mon visage pour recouvrir mon nez et ma bouche. Je ne voulais pas contaminer les autres travailleurs ainsi que les clients qui allaient venir au café aujourd'hui, par peur d'en perdre mon travail. Connaissant mon patron, il en serait fortement capable et cela ne me rassurait pas du tout.

Je toussai fortement en sortant de l'immeuble et le vent glacial me frappa le visage. Je marchais assez lentement dans les rues gelées, et mon mal de tête grandissait à chaque pas posé un peu plus loin. J'éternuai à cause de la température très basse et, en relevant mon visage vers l'horizon, un flocon me tomba sur le front.

Il n'annonçait pourtant pas de neige, seulement des températures anormalement basses et des risques de verglas. La neige commençait doucement à tomber sur la ville et ma tête se faisait de plus en plus douloureuse. Je devais sûrement porter toute la malchance du monde sur mes épaules pour mériter une telle vie. La neige redoublait en nombres et ce fit plus épaisse, ce qui ne l'empêcha pas de se poser sur le sol et d'y rester sans fondre.

C'était donc sous la neige tombante que j'arrivai devant le café, les jambes tremblantes et la tête prête à exploser. Mais même en ayant toute la malchance de mon côté et une fièvre dépassant l'entendement, je débutais une nouvelle journée de travaille qui, pour mon plus grand malheur, s'annonçait très longue.

Miracle •Jikook•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant