Cela fait maintenant 2 jours qu'Eden m'évite. Ça m'énerve. S'il n'avait pas flirté avec Dana, on n'en serait pas là.
Bon d'accord je suis un peu de mauvaise fois. Voire beaucoup.
Je regrette tellement cette colo.
Je ne suis pas faite pour ce genre de vie, pour sortir de l'ombre.
Aujourd'hui j'en ai ras le bol de laisser les autres perturber mes sentiments.
Je me demandais ce que me dirait ma mère si elle était encore à mes côtés.
Elle me prendrait sûrement dans ses bras et me chuchoterait des mots réconfortants.
Mais elle n'était pas là, et ne le serait plus jamais.
Une fois réveillée, j'eu une idée.
Je sortis de la tente en pyjama et allai vers celles des garçons.- "T'es vraiment comme les autres enfaite. Tu ne veux plus me parler ? Ok ! Je m'en fou." Criai-je assez fort pour qu'il m'entende.
Puis je repartis vers ma tente où j'enfilai un vieux jean à pattes d'éléphant troué, un débardeur noir col roulé et me nouai les cheveux en deux tresses des deux côtés de ma tête. Plus moche, tu meures.
Je ressortis dehors avec un livre sous l'épaule et découvris Eden juste en face de moi, les bras croisés et les sourcils froncés.- "C'était quoi cette déclaration ?" Me demanda-t-il d'une voix agressive.
Je le regardai en haussant les sourcils puis le contournai. Malheureusement, il ne s'avoua pas vaincu et me retint en m'agrippant le bras.
Alors que je m'attendais à recevoir des reproches, son visage se décrispa et il me regarda avec incompréhension.- "Je ne te comprends pas. Tu es si difficile à cerner !" Me dit-il.
- "Tu peux parler ! Tantôt tu me dit que tu aimerais que l'on fasse connaissance, tantôt tu flirtes avec la première fille jolie qui te fait du charme. Enfaite t'es comme les autres. Tu ne peux pas t'empêcher d'aller voir ailleurs dès que tu en as l'occasion." Lui dis-je avec haine.
- "Serais-tu jalouse ?" Me demanda-t-il en souriant.
- "De qui ?"
- "Tu sais très bien de qui je parle.
- "Non."
- "De Dana." Me dit-il finalement en soupirant.
- Moi ? Absolument pas." Lui répondis-je sèchement.
Il me regarda et un léger sourire étira ses lèvres, puis il s'approcha de moi et attrapa une de mes tresses.
- "Tu n'as aucune raison d'être jalouse. Je préfères les tresses aux queues de cheval." Me dit-il avec un clin d'œil.
S'il croyait m'avoir avec ses sous-entendus, il se fourrait le doigt dans l'œil.
- "Et moi je préfère les mecs honnêtes aux menteurs." Lui répondis-je.
Il soupira et leva les yeux aux ciels.
- "Tu es franchement insupportable comme fille." Me dit-il en rigolant.
- "Arrête de rire ! C'est toi l'insupportable ici."
Il me regardait droit dans les yeux et me souriait. J'étais à deux doigts de laisser tomber mes résolutions et d'agripper son tee-shirt pour finalement l'embrasser.
Mais j'avais plus de caractère que ça.
Je continuai à faire la tête, et m'empêchait de sourire.- "Hey les jeunes ! Venez vous mettre à l'abris, il commence à pleuvoir." Nous cria Julie.
En effet, à peine 5 secondes plus tard, un torrent de pluie se déversa sur nous, suivis par des éclairs. Ça c'est ce qu'on appelle une belle matinée.
Les filles gémissaient et se collaient aux garçons. Mon dieu, quel cinéma.- "Tu peux venir dans mes bras si tu as trop peur." Me dit Eden en me faisant un sourire taquin.
- "Dans tes rêves mon coco." Lui répondis-je en m'éloignant.
Fiona passa à côté de moi et me regarda en soupirant.
- "Quand est-ce que tu vas céder à ses avances ! Il n'attend que ça !" Me dit-elle en grognant.
- "Je ne lui céderai pas. Même s'il se mettait à genoux devant moi." Lui répondis-je.
- "Décidément, tu es plus stupide que je ne le pensais ! Sara, quand est-ce que tu vas te comporter comme une ado normale et arrêter de repousser les gens qui ne te veulent que du bien ?" Me demanda-t-elle en croisant les bras.
- "Il ne me veut pas du bien. Il veut juste profiter de moi. Et les gens passent leur temps à mentir et à décevoir les autres sans aucun complexe. Nous vivons franchement dans un monde de merde." Lui dis-je.
Elle me regarda d'un air perdu puis me mit une claque.
- "Eh ! Pourquoi tu as fait ça ?" M'écrirai-je en plaquant ma main contre ma joue.
- "Pour que tu te réveilles." Me dit-elle, satisfaite.
À ce moment là, la grande tente dans laquelle nous nous trouvions tous s'envola pour nous laisser sous la pluie et l'orage. Pour être réveillée, je l'étais. Je levai la tête vers le ciel et constatai avec étonnement sa couleur. On aurait pu penser qu'il faisait nuit tellement il était sombre. Seuls quelques éclairs l'éclairaient de temps en temps.
Les animateurs nous demandèrent de nous regrouper.- "Bon. On ne peut pas rester ici, il va falloir trouver un abris."
Nous sortîmes donc du camping en courant sur la route.
Normalement, courir sous un orage n'est pas une bonne idée, mais là marcher n'en était pas une non plus.- "Il y a une maison plus loin. Elle a l'air abandonnée. Allons-y." Nous dit Julie en pointant du doigt une petite maison dans un champs un peu plus loin.
Nous les suivîmes donc en courant. Les éclairs se rapprochaient de nous et étaient de plus en plus violents. Normalement, l'orage ne m'effraie pas. Mais là j'avais peur.
Lorsque nous arrivâmes dans cette maison, me peur ne fit que s'accentuer.
Le toit était détruit à plusieurs endroits et laisser entrer la pluie.- "On peut aller aux toilettes ?" Demandèrent deux garçons qui se contorsionnaient depuis quelques minutes déjà.
- "Oui, allez dans la pièce d'à côté, mais revenez vite." Leur répondit Danny.
Ils partirent directement mais revinrent 30 secondes plus tard en courant, essoufflés.
- "On... On peut... On peut pas rester là..." Parvint à articuler Paul.
Julie s'approcha de lui et l'aida à se calmer.
- "Qu'est-ce qui se passe les garçons ?" Leur demanda-t-elle.
- "Dans la pièce d'à côté. Il y a... Un cochon grillé. Complètement ! Il a été frappé par la foudre !" S'écrièrent-ils, faisant paniquer le reste du groupe.
Nous n'étions décidément pas en sécurité.
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A Summer Love
RomanceJe croyais que ma vie était stable et le resterait toujours. Je suis une élève modèle, studieuse et déterminée. Je m'imaginais finir mes études, trouver un bon travail et un gentil mari. Mais la vie en a décidé autrement. Et en un été, mes idées vo...