3. Journée banale

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Le lendemain, je me dirige vers le frigo pour prendre le petit déjeuner... déception, vide.

- Merde.

Je me gratte l'arrière de la tête et cours dans la chambre de ma soeur, sans surprise elle est déjà prête.

- Lève-tôt même à l'autre bout du globe. (Dis-je en m'adossant contre le mur).

- Tu n'as pas perdu tes habitudes non plus... frappe avant d'entrée !

Je vais dans ma chambre et m'y enferme. Une fois seul, je vais sous la douche, me brosse les dents et je vais m'habiller.

En sortant, Lucia m'attend devant la porte.

- Quinze minutes, dit donc il y a du progrès au niveau de la consommation d'eau.

- Si tu compte me chronométrer à chaque fois que je me lave, laisse moi en juger que ta vie est pathétique ma chère soeur.

- Tu veux que je fasse quoi ? Je n'ai pas encore d'amis.

Je descend avant elle et récupère mes clés, je l'attend devant l'ascenseur.
Je la vois mettre ses chaussures.

- Alors ? Pas de talons aujourd'hui ?

- Cher frère, tu n'y connaît rien aux femmes. Je veux pas me fracturer les chevilles pour faire les courses.

En entrant dans la Rolls Royce, je regarde Lucia qui sait pourquoi je la fixe.

- Je sais que c'est ton bébé, je ne l'abîmerais pas.

Une fois qu'elle a fermé la porte, je mis le contact. En sortant du garage, je fis signe à notre portier habituel et pris l'avenue principale direction Walmart. Arrivés sur le parking, Lucia avec les yeux tellement ouverts qu'ils pourront sortirent de leur orbite.

- Mais c'est gigantesque...

- Bienvenue aux Etats-Unis.

Après avoir trouvé une place bien au milieu des magasins, nous prenons deux cadis et nous nous séparons dans le magasin. Je fonce direction rayon alcool, l'avantage d'avoir une carte d'identitée encore française, c'est que ma majorité n'est pas de vingt-et-un ans. Après une bonne quinzaine de minutes à remplir le cadis d'alcool et de trucs à grignoter, je retrouve Lucia dans cette foule. En regardant mon cadis, elle me demande si je comptais décevoir notre père à faire des fêtes à gogos.

 Sans réponse de ma part, elle soupire et me demande de la suivre aux caisses. Après un total d'environs six cent onze dollars, on rejoint la voiture et entreprit de tout rangé correctement dans mon coffre histoire que rien ne se casse ou se vide.

- Je m'occuperais de la décoration un autre jour. (dis-je en demarrant).

Je mis le contact et nous rentrons.

- Appelle Guilhermo pour qu'il nous aide quand on va arriver.

Après douze minutes de voiture, elle sortit son téléphone de sa poche et appuie sur le contact "fratellino". Après ce qui dure une éternité, elle me regarde et fit non d'un signe de tête. Je jure dans ma barbe.

- C'est nouveau pour lui, laisse lui un peu de temps pour s'adapter. (Me répète t-elle a son égard).

- Parce qu'il était plus présent à Paris ? Il faut qu'il sorte un peu, ce petit con reste trop dans sa forteresse. Il passe son temps enfermé dans sa chambre à jouer à ces fichus jeux vidéos.

Une fois dans le garage, je me poste juste à côté de l'ascenseur. Une fois les sacs dedans, je fini de garer ma beautée. En deux pas, je rattrape Lucia qui m'attendait dans l'ascenseur. Arrivés à notre étage, je stop ce dernier pour avoir le temps de le déchargé. 

Une fois tous les sacs dans le vestibule, Lucia entreprit de ranger ce qu'il va au frigo tandis que je m'occupe de ma future petite collection de bouteilles. 

Une fois fini, je rejoint ma soeur dans la cuisine et l'aide, ce qu'elle apprécit fortement.

- Mais attend, tu as oublié la viande là !!!

- Je n'en mange pas je te rappelle.

- Et moi je te rappelle que Guilhermo et moi sommes de bons carnivores, pas des herbivores, comme une certaine personne.

- L'herbe comme tu dis, ne te boucheras pas ton anatomie.

- Il n'y a pas écrit bovin sur mon front !

- Tu n'en mourra pas !!

Je me note dans ma tête de faire dorénavant les courses sans elle...

- Bref tu commence quand l'université ?

- Dans deux jours, je commence jeudi et toi ?

- Demain après-midi. (fis-je en soupirant).

- Tu l'as promis à Père.

- A ce fils d...

- Ne commence pas s'il te plaît, déjà que c'est de ta faute si on est là !

- Ma faute ? Tiens tu veux savoir pourquoi on est là ?

- Non, toujours pas. Bon tu m'aide ou tu continue de parler ? Je te préviens que la deuxième option, va se finir en monodialogue.

Elle prit une pomme, la passa sous l'eau et croqua dedans.

- Goûte, je suis persuadée que tu n'en connais pas le goût.

- Non merci, je préfère les abricots.

- Tu es irrécupérable. Bon aide moi à ranger le reste.

Elle me tend un sac de courses. Je le dépose sur l'îlot pour ne pas me casser le dos. J'en sors des produits ménagers. Quand je commence à vouloir les ranger dans le placard, elle me stop nette.

- C'est un placard alimentaire. Les produits ménagers vont sous l'évier. Il ne faut pas être intelligent pour savoir ça, si ?

- Tu as de la chance d'être ma soeur. D'autre en serait déjà mort et enterré. Bref, pousse toi un peu.

- Tu rigole ? La cuisine est assez grande pour nous deux !

- Hmm ? Ah ça oui, je ne dis pas le contraire, mais on a qu'un seul évier. Et tu es devant ce seul évier.

Elle se retourne et constate qu'elle me gène l'accès. Maintenant me fixant du regard en rougissant.

- Tu pouvais être plus précis dès le début.

- Et manquer ta tête de macaque ? Non merci.

- Tu joues dans la finesse toi. (Guilhermo, nous honore de sa présence).

- Tiens tu es vivant toi ? Au fait, dois-je te donner des cours de décrochage de téléphone, ou comment ça se passe ?

- Ce que tu es drôle. Je suis entrain de me pisser dessus, regarde. (Me dit il d'une voix tellement raide).

- Mince, il va falloir nettoyer alors. (Je lui tend le matériel de ménage). Tiens trouve leur une place.

Il se retourne sans un mot. Bref ou j'en était moi. Ah oui, Lucia la macaque.

La Vie en Floride - Amoureux mais pas qu'eux?!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant