Je me tourne et me retourne presque toute la nuit sur le canapé. Tout en fixant le plafond, j'entends une porte à l'étage. Je tourne la tête et vois Wesley descendre les escaliers.
Génial, si j'avais su je ne lui aurait pas prêté ma chambre. Je me redresse tout en baillant, je réalise que je ne porte qu'un short.
- Tu veux quoi ?
- Je n'arrive pas à dormir. (Il s'installe sur le canapé en face du mien). Je m'en veux tellement pour vos deux chemises...
- Putain tu viens me réveiller juste pour ça ? Je te l'ai déjà dis, tu vas me les rembourser, pas en dollars car tu n'as pas l'air d'en avoir. Mais tu vas devoir me rendre des services ! Et d'ailleurs, cesse donc de me vouvoyez, ça m'aggace. Je n'ai pas quarante ans.
- Quels genre de services ?
- Si ça peut te rassurer, pas physique. (J'ai un frisson rien que d'y penser). Tu les connaîtras bientôt.
Je me lève et me dirige vers la baie vitrée. Je récupère mon paquet de clope qui se trouve sur la table basse au passage et l'invite à me suivre. Une fois dehors, toujours en short, je prend le briquet et baisse la roulette, pour qu'une flamme en sorte.
- C'est plus calme que toute à l'heure. (Dis-je en regardant le ciel étoilé).
- Je peux v-vous...
Je regardais ensuite Wesley qui à mon grand désaroi allait me vouvoyer, je me pinçait les lèvres en fronçant les sourcils.
- Je peux te demander un truc ? (finit-il par dire)
Alleluia. Il finit enfin par me tutoyer, j'allais me demander si j'étais pas un monstre ou si j'allais pas le balancer par dessus le balcon. J'acquiesse en silence.
- J'ai vu comment tu te défends, tu pourrais m'aider ?
Cette demande me surprend, je me redresse vivement en reprenant une autre cigarette.
- Je ne vois pas comment.
- Dans mon cours, une bande de cinq gars me harcèle. Le premier jour où je t'ai rentré dedans, je les évitais justement. Et à la soirée, donc désolé.
Et voilà. Je savais qu'il allait jouer la carte du harlèlement. Il est si pathétique, pauvre petit sorcier sans défense. Quoi? Drago te fiche la trouille ? Dis-je dans ma tête par amusement. Il me faisait vraiment penser à Harry Potter, victime jusqu'au bout.
- Cinq... ça va faire cher tout ça. Tu as mon num, je ne serais peut-être pas dispo en revanche. Le bahu est grand, donc j'espère que si je n'arrive pas à temps, ils ne t'amocherons pas trop.
Lui dire ça me faisait rire, en fait, j'aimais bien le faire chier. Lui faire peur, ça allait devenir mon habitude préférée.
Je le regarde du coin de l'oeil, il est devenu tout blanc à ma réfléxion. J'éclatais de rire sans pouvoir m'arrêter, mon dieu, j'ai mal aux côtes et lui tapotait la tête amicalement comme pour un chien.
- Détend toi, mec. Au pire tu hurles, quelqu'un viendra si je ne suis pas à côté. Mais ne prend pas l'habitude de m'appeler... Je ne suis pas quelqu'un de très fréquentable.
- Vous êtes déjà debout ? (Lucia nous fit part de sa présence)
- Et toi alors ?
- Si vous voulez, ma chambre est juste au dessus, et avec cette chaleur, je n'ai pas fermé ma fenêtre. Ton rire de chameau n'est passé inaperçu, je suis sûre que le voisin sourd du cinquième étage t'as aussi entendu.
Elle poussa un gloussement. Attend, elle venait de me traiter de chameau la ?!
- Il y a une autre qui vas passer aussi par le balcon si elle continue...
- Quoi ? Qui est le premier ? (elle écarquillait les yeux)
J'éclatais de rire avec ma soeur, ça faisait longtemps qu'on avait pas ri comme ça. C'est vrai que ça faisait plaisir après tout.
- Je vais envisager de t'acheter un ventilateur. Toute à l'heure j'irai faire du repérage, dans les magasins de l'autre jour. De toute façon on allait rentrer, alors vas te recoucher.
Je jette ma clope de la terrasse.
- Polueur...
- C'est plus fort que toi, tu dois absolument ouvrir ton petit minois, pour faire chier. Aller, ouste. Je vais aller m'habiller de toute façon.J'y repense, mais j'ai une voiture à aller garer, en espérant que personne ne l'a fait enlevé.
Je fonce sans perdre de temps, dans ma chambre. J'enlève mon short et Lucia ouvre la porte en grand.
- Putain c'est quoi ton problème ? (J'ai tout juste eu le temps de caché mon intimité avec mes mains).
- Alors ? ça fait quoi d'avoir une soeur qui ouvre en permanence sa porte sans frappé ? Je ferme la porte, si tu me promet de ne plus jamais entrer sans frappé !
Je regarde derrière, bien sur le binoclard l'avait suivit...
- Promis ! Maintenant cassez vous, tous les deux sérieux !!
Je la repoussait dehors, comme si ma vie en dépendait. J'avais vraiment des envies de meurtre.
- On est pas dans un moulin, merde !!
- Je t'entends encore tu sais ?
- La ferme, macaque.
Elle m'épuisait, mais grâce à elle, j'oubliais un peu les tracas de la vie et pendant un instant, je me surpris à sourire. Je l'entendis grommeler derrière et claquer la porte de sa propre chambre. Quand au bigleux, je ne savait pas ce qu'il faisait et j'en avais rien à foutre. Je vais envisager de mettre un putain de verrou sur cette porte, comme ça les macaques ne pourront plus rentrer sans mon autorisation. Tiens, ça s'est une bonne idée, il faudrait que je réfléchisse à aller au magasin, sans Lucia, pour en être sûr.
Je m'étirais de tout mon long, mes couilles à l'air, en espérant que la journée d'aujourd'hui ne sera pas plus pourrie qu'hier. J'en ai ma claque, j'ai besoin de repos mais c'est pas dans cette baraque que je vais enfin réussi à me reposer... Trop d'animaux.
- Putain, j'ai vraiment besoin de dormir (dis-je en baillant)
Je n'ose même pas savoir à quoi je ressemble actuellement. J'ai envie d'une bonne douche.
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La Vie en Floride - Amoureux mais pas qu'eux?!
Teen FictionCette histoire nous raconte l'avenir de deux familles, de personnes complètement opposées mais qui s'attirent. Leur nouvelle vie en Floride est sur le point de commencer... comment vont s'en sortir nos héros ?! Nous tenons juste à vous préciser que...