𝐋𝐚 𝐜𝐡𝐚𝐬𝐬𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐢𝐫𝐚𝐭𝐞𝐬 [𝐀𝐜𝐞 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]

·• Chapitre 18 •·

- Pas trop mal à la tête depuis hier soir, (t/p) ?
- Ahah, moi non.
- Dis, tu vas faire quoi quand on sera arrivé sur l'île de Sphinx ?
Comme si je le savais. Je me souviens très bien qu'Ace m'avait demandé pour faire partie de son équipage. Mais bon, comme si Barbe Blanche va accepter une femme dans sa "famille".
- J'en sais encore rien. Je vais trouver un équipage !
Après cette phrase, ils baissent tous la tête. Je les ai déçu ou quoi ?
- Heu... Ça va pas, les gars ?
- Si, tout va bien.
Et ils sortent tous de la pièce, la tête qui regarde le sol, me laissant seule. J'ai fais quoi de mal ?

Pendant que je suis en train de manger un petit-déjeuner, la porte s'ouvre à nouveau. Sans même me retourner, je sais que c'est Ace.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- On a reçu un appel du Den Den Mushi. C'est un vice-amiral qui aimerait parler à "(t/p) la chasseuse de pirates".
C'est sans aucuns doutes le vice-amiral Garp.
- Passe-moi le Den Den Mushi.
Il le dépose sur la table et je décroche.
- Moshi Mosh ?
- (t/p). Maintenant j'en suis sûr, comme me l'a rapporté l'amiral Kizaru, tu es bien sur un bateau pirate.
- Et alors ?

À côté de moi, Ace reste silencieux et a les yeux rivés sur le Den Den Mushi. C'est vrai que le vice-amiral est son grand-père, après tout. Un petit blanc s'installe, avant que Garp reprenne la parole.
- Tu es avec Ace, en ce moment même, non ?
- ...
Je n'ai pas eu le temps de répondre qu'Ace le fait à ma place.
- Qu'est-ce que ça change, grand-père ?
- Ahahah. Je le savais. Ace, cette femme est votre nakama ?
Ace me regarde dans les yeux, d'un air confiant.
- Et si c'était le cas ?
- (t/p), tu fais vraiment partie de cet équipage pirate ?
J'hésite. Je ne fais pas partie de l'équipage officiellement et j'ai aucunes envies de les mettre en danger. Mais d'un côté, si je réponds non, je suis encore considéré comme une chasseuse de pirates aux yeux de la Marine.

- Non. Mais je ne suis plus chasseuse de pirate. Raye-moi de ta liste, Garp.
- Tu en es sûre ? Tu ne pourras plus revenir après.
- C'est mon dernier mot.
Catcha.

Je détourne un regard satisfait vers Ace, qui lui n'a pas l'air heureux.
- Bah, quoi ?
- Tu aurais pu te protéger en disant que tu faisais partie de l'équipage...
- Mais je n'en fais pas partie.
- On est des pirates, t'as le droit de mentir !
Ace se lève alors et je fais de même pour lui tenir tête. Hors de question d'être d'accord avec tout ce qu'il dit.
- Si j'avais dit ça, je vous aurais causé des problèmes !
- On est déjà tous recherchés ! C'est pas un grand problème une personne de plus !
- J'ai fait ça pour vous tous ! Pourquoi tu n'arrives jamais à comprendre ce que les autres font pour toi ?
- Génial ! C'est ma faute maintenant ?
- J'ai pas dit ça ! J'ai juste pas envie que mes parents et leurs flottes vous poursuivent !
- Ta mère n'est pas une grande menace.
- Et mon père ? Il est bien plus fort.
- Non, en deux minutes c'est terminé.

Je me retourne et marche pour quitter la pièce, énervée.
- Ne te prends pas pour invincible juste parce que ton père est Gol D. Roger...

- T'as dit quoi, là ?

Merde.

Je m'arrête net et réalise. C'est la chose à ne jamais dire à Ace, ça.

Merde.

Je me retourne très rapidement, paniquée.
- Ace, désolé, je voulais pas...
Il s'est mis à marcher vite pour sortir, et en passant à côté de moi tape son épaule contre la mienne, assez fortement. Je réalise alors que ce que j'ai fait l'a vraiment blessé. Il ne parle que très rarement de son père, et quand il le fait, c'est uniquement à quelqu'un en qui il a confiance. S'il m'a tout expliqué dans les moindres détails, c'est qu'il a une énorme confiance en moi. Et actuellement, je viens de la briser. Je me mets alors à pleurer et rapporte un main sur ma bouche pour m'empêcher de trop le faire entendre. Je me retourne, voyant flou à cause de mes larmes, et vois Ace en train de refermer la porte.

Sans même voir son visage, je suis persuadé qu'il pleurait.
- Ace ! Attends !
Je tends mon autre ma main vers lui, en espérant qu'il s'arrête. La porte se ferme alors devant moi. Cette fois je ne me retiens pas et éclate en sanglot. Je ne vois plus rien, tellement je pleure. J'ai vraiment fait ça ? J'ai vraiment osé dire ça devant lui ? Le pire, c'est que je ne pensais pas un seul mots que j'ai prononcé.

Non, ça ne me servirait à rien de rester ici à pleurer trop longtemps. J'essaye d'essuyer toutes mes larmes, et cours vers la porte pour l'ouvrir.

Arrivé dehors, je regarde partout autour de moi, je voulais tellement le retrouver. Des larmes coulent toujours, malgré le fait que je voulais en faire abstraction.
- Ace ?! Ace !
- Qu'est-ce qu'il y a... (t/p) ?
Je baisse la tête pour m'adresser à n'importe qui, je vois même pas à qui je parle.
- Où est Ace ?!
- Heu... Eh bien...
- Où est-il ?!
J'hausse vraiment le ton, mais bon, je m'en fiche pas mal.
- Je... Je crois qu'il est allé dans sa cabine...
Je ne sais même pas qui c'est, mais quelqu'un montre du doigt l'arrière du bateau.

J'attends pas plus longtemps et me mets à courir le plus vite possible vers la chambre. À quelques mètres de celle-ci, je m'arrête et me mets à marcher minutieusement. Je me retiens de pleurer encore plus. Je pose alors doucement ma main sur la poignée, et approche mon oreille de la porte. Au début, je n'entends rien, mais après quelques secondes, j'entends soudain Ace pleurer.

Je ne me rappelle pas la dernière fois que je l'ai vu pleurer, ça avait l'air tellement rare.

J'ouvre gentiment la porte. La première chose que je vois, c'est la petite armoire et les affaires d'Ace au sol. En plus de l'avoir blessé, je l'ai énervé. Médaille d'or de l'imbécilité remise à (t/p). Ensuite, je vois Ace assis sur le bord du lit, la tête entre les mains. Cette image me donne envie de pleurer, mais je me retiens, assez difficilement.
- Va t'en.
- Ace, je...
J'arrive même plus à finir ma phrase, et me remets à pleurer. Lui aussi, même s'il le cache, je sais qu'il pleure. Il se lève, pour ma plus grande surprise, et viens juste devant moi. Je suis à un peu moins d'un mètre de lui, alors qu'il retire ses mains pour que je puisse voir son visage rempli de larmes. Son expression redevient un peu plus sérieuse.
- Je t'ai fait confiance, (t/p).
- ...
Je serre juste les dents, histoire de ne pas hurler de douleurs.
- Pars, s'il te plaît.
Il me tend et me lance presque dessus toutes mes affaires, déjà préparées dans mon sac. Je le prends, à contre-cœur.
- Désolé de t'avoir donné des faux espoirs, (t/p).
Il me pousse en dehors de la chambre, et me ferme la porte au nez. J'arrête pas de pleurer, c'est fou. Il ne veut vraiment plus de moi ?